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"Simple report ?"

Publié le 03/06/2019
"L Q O"3/06/2019 "Simple report ? " par Moncef Wafi "En se prononçant sur l'annulation de l'élection présidentielle du 4 juillet, le Conseil constitutionnel prolonge de facto l'intérim de Bensalah à la tête du pays. En effet, il a indiqué qu'il revient désormais au chef de l'Etat de convoquer de nouveau le corps électoral sans en préciser la date ni les délais impartis puisque cette situation est inédite dans la Constitution. Pourtant, et en vertu de l'application de l'article 102 de la Constitution, Bensalah devra quitter son poste à la fin de son mandat, il a été désigné comme chef de l'Etat par intérim pour trois mois, le 9 avril dernier. Selon une certaine lecture de l'article 103 de la Constitution, il pourrait rester à la tête du pays pour encore soixante jours. Le premier constat à établir est qu'on est bel et bien revenu au point de départ avec deux positions tranchées et une situation de statu quo qui risque de perdurer tant qu'aucune concession ne semble poindre à l'horizon. L'annulation du 4 juillet était presque actée tant par le refus massif de leur tenue sous les conditions actuelles que par l'absence même de candidats poids lourds à la présidentielle. L'exceptionnelle mobilisation populaire qui a rejeté des élections sous la houlette des 2 B a obligé le pouvoir à céder du terrain mais jusqu'à quand ? Le chef d'état-major a été intransigeant quand il a évoqué la question du temps qui, selon lui, favorise les partisans du chaos, mais son invitation au dialogue a été reçue avec circonspection par l'ensemble des partis politique de l'opposition et radicalement rejetée par la rue dans sa forme. Le constat établi, à quoi s'attendre maintenant ? Un début de réponse semble venir du FLN, le seul parti dit de la majorité qui est relativement épargné par les affaires de justice ; le dossier des premiers responsables des autres formations sont actuellement au niveau de la Cour suprême. L'ex-parti unique vient d'annoncer son intention de présenter un candidat au scrutin présidentiel, une manière comme une autre de voler au secours de la feuille de route de l'institution militaire qui cherche définitivement à clore le chapitre de la transition comme réclamée par le hirak et les partis de l'opposition. Il ne fait aucun doute que dans l'esprit du pouvoir réel, cette annulation n'est qu'un report, bien que forcé, mais ne reste, au bout du compte, qu'une simple procrastination, dans le vocabulaire de Gaïd Salah, et que très prochainement on assistera à l'annonce d'une autre date pour la présidentielle qui devra se tenir avant septembre au plus tard".
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