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"Sans Président, des institutions faibles et les caisses se vident : l’Algérie navigue dangereusement à vue"

Publié le 06/06/2019
"Algérie part" Par Abdou Semmar - 05/06/2019  "Sans Président, des institutions faibles et les caisses se vident : l’Algérie navigue dangereusement à vue, La situation n’est pas du tout reluisante. La classe politique algérienne n’a pas encore pris conscience de la dangerosité de la situation, mais les chiffres économiques indiquent clairement que l’Algérie fonce tout droit sur… un iceberg et ce dernier peut la faire couler. D’abord, un constat qui fait peur : la baisse des quantités d’hydrocarbures exportées, exprimées en tonnes équivalent pétrole (TEP), entamée au premier semestre de 2017, s’est poursuivie au cours des deux semestres suivants, passant de 54,96 millions de TEP au premier semestre de 2017 à 53,27 millions de TEP au second semestre de la même année et à 52,15 millions de TEP au premier semestre de 2018. Au second semestre de 2018, la baisse s’est accélérée pour atteindre 47,7 millions de TEP, soit une diminution de 8,5 % par rapport au premier semestre de 2018, détaille la dernière note de la Banque d’Algérie. Ces chiffres démontrent que le pétrole algérien se réduit dangereusement et risque de ne pas ramener beaucoup d’argent à notre pays. Les exportations de nos hydrocarbures furent difficilement depuis 2017 avec le seuil des 40 milliards de dollars. Ce qui demeure largement insuffisant pour financer les besoins quotidiens des Algériens. Sinistre nouvelle lorsqu’on sait que les réserves de change sont en baisse brutale. Pis encore, ces réserves ne rapportent pas beaucoup à l’Algérie puisque la Banque Centrale a reconnu en toute franchise dans son dernier rapport un déficit du poste « revenus des facteurs » qui s’est nettement creusé en 2018 à 4,382 mds USD, en raison principalement de la diminution des flux entrants de revenus des facteurs (liés au placement des réserves de change) de 949 millions USD et de l’augmentation des revenus transférés par les filiales de droit algérien des entreprises étrangères vers le reste du monde (+ 839 millions USD). De l’argent qui sort, mais très peu qui rentre. Voila dans quelle situation se trouve en ce moment notre pays gravement ralenti par l’actuelle crise politique. Sans président, pas d’institutions sérieuses, aucun processus de transition clair et précis, l’Algérie de l’intérieur est impuissante pour affronter les défis de l’extérieur, à savoir les contraintes économiques mondiales. Cette réalité économique impacte directement le quotidien des Algériens à travers la cherté de la vie qui détruit le pouvoir d’achat des Algériens. Preuve en est, l’inflation a touché de plein fouet les biens manufacturés dont le rythme annuel moyen d’augmentation des prix est passé d’un pic historique de 10,14 % en janvier 2017 à 7,23 % en décembre 2017 puis à 5,06 % en décembre 2018 en raison de la forte baisse des prix du groupe « habillement et chaussures », a noté à ce sujet la Banque d’Algérie. Bien que plus modérée, le rythme de croissance des prix des produits alimentaires est passé de 5,01 % en décembre 2017 à 3,38 % en décembre 2018, tiré par les décélérations de la progression moyenne des prix des produits agricoles frais et des produits alimentaires industriels : respectivement, de 6,58 % en décembre 2017 à 4,11 % en décembre 2018 et de 3,49 % à 2,64 %, a souligné la même source. Ces réalités économiques ne sont, malheureusement, pas prises en compte par les autorités actuelles qui tardent à lancer un sérieux processus de transition politique. Cette inconscience maladive risque de compromettre l’avenir de l’Algérie. Il est urgent de se réveiller avant que ça ne soit trop tard…"
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Les Commentaires

"Message à Abdou Semmar"

Je me permets de vous dire: Que vous êtes la personne idéal pour représenter notre mouvement "Hirak" au niveau national et pourquoi pas de vous présentez à l'élection présidentielle, car vous avez toutes les qualités requises pour être à la tête du pays avec toute votre équipe.
Pour nous à nos yeux vous avez le profil et vous remplissez toutes les cases: jeune, honnête, intelligent, vous connaissez tous les rouages de la politique gouvernementale et monétaire...c'est le moment ou jamais de se lancer, notre pays à grand besoin une personne comme vous pleine de bons sens des réalités et de pratiques...vous êtes l'homme qu'il nous faut! foncer le peuple est avec vous!...donner nous votre point de vue?.
"HUFFPOST ALGERIE" (Saâdi-Leray Farid
Sociologue de l’art)


Un "Hirak" en attente de guides, de l’homme providentiel ou d’une issue de secours ?




D’utilité publique, l’indication focale “Vous êtes ici” est généralement inscrite en rouge sur des panneaux plantés en zones urbaines, fait partie intégrante d’un cercle ciblant le conjoncturel positionnement d’un promeneur en quête de repères géographiques ou topologiques, sert à lui faciliter l’orientation à suivre, à lui indiquer, par rapport à son propre emplacement, le cheminement restant à parcourir avant d’atteindre la destination que garantit donc l’idéal plan de marche.

S’il conduira à l’endroit convoité, la feuille de route que soumettent à la vox populi les différentes courroies de transmission (pouvoir, personnalités nationales, syndicats, collectifs, ligues des droits de l’Homme, associations ou organisations de la société civile) a pour point commun le trop plein de solutions. Cette pléthore empêche en effet d’y voir clair, de dessiner les contours prometteurs de la sortie de crise, donnera de plus du crédit aux supputations fantaisistes des quotidiens La Nouvelle république et L’expression qui le 18 mai 2019 scénarisaient le retour prétendument attendu d’Ahmed Taleb İbrahimi.






Signalant que son visage apparaissait sur de multiples pancartes, que son nom était scandé à l’intérieur ”(…) du pays lors des deux dernières marches populaires”, le premier journal prévenait que l’ancien ministre des Affaires étrangères s’apprêtait à dévoiler une offre entretenue en sous-main par plusieurs émissaires intentionnés du régime, lesquels lui auraient procuré ”(…) la gestion d’une période de transition”.

Quant au deuxième périodique, celui-ci prévenait de l’entrée en scène de l’islamo-conservateur (fils de l’un des fondateurs des Oulémas) en jouant sur la dramatisation puisqu’il arguait que “Les Algériens commencent à s’inquiéter du fait de l’impasse où se trouve le pays, aspirent avec impatience” à connaître ses conclusions. Espéré comme le Messie, tant ”(…) son expérience du système et des négociations le mettent au-dessus de la mêlée”, le born again du no man s’land cathodique se posait ainsi en recours susceptible de formuler les lignes générales de la sublime décantation.






La mise au point faite dernièrement par le dramaturge Mohamed Kacimi (contribution publiée au Matindalgerie) renseignait au sujet des anciennes postures d’un encarté du sérail arrivé tel un cheveu dans la soupe pour servir un plat froid à réchauffer. Récipiendaire d’une médiatisation le désignant en tant que carte maîtresse du nouvel échiquier politique, l’agent des officines interlopes ne sera finalement pas le suspecté Cheval de Troie, ne participera pas à une démarche scabreuse tendant à noyer le poisson puisqu’il complètera le trio de l’Appel pour une solution consensuelle.

C’est donc un document cosigné que découvriront le samedi 18 mai 2019 les lecteurs. Également paraphée par l’avocat Abdennour Ali Yahia et le retraité de la “Grande Muette” Rachid Benyelles, l’initiative partagée informait d’une marge temporelle à assurer ”(…) par des hommes et des femmes n’ayant jamais appartenu au système profondément corrompu des vingt dernières années”, insistait sur la nécessité d’installer les dispositifs électoraux adéquats, sur un contexte régional et international instable, réclamait au commandement de l’Armée d’amorcer des pourparlers sincères et loyaux ”(…) avec des figures représentatives du mouvement citoyen (…), forces politiques et sociales qui le soutiennent afin de trouver, au plus vite, une solution politique consensuelle”.

Ce type de compromis, nous le réclamons depuis le 22 avril 2019, date de parution du texte “Place à l’esprit affûté des pourfendeurs de statu quo” diffusé, deux jours plus tard, au sein du Matind Algerie. L’intervention suivait celle intitulée “Focus sur des individus et événements contributeurs du Hirak 2019”, soutenait que l’apport intellectif des lanceurs d’alerte a consubstantiellement servi de détonateur à retardement.

Elle préconisait de dépasser la théorie du complot, de surmonter l’impasse, de rentrer dans le vif du sujet en choisissant des protagonistes capables d’affronter les ordonnateurs de l’Armée nationale populaire (ANP). Pour affronter au mieux ces interlocuteurs, nous préconisions la présence de Djamila Bouhired, Mustapha Bouchachi, Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour, Ali Benflis, Louisa Dris-Aït Hamadouche, Nacer Djabi, Mokrane Aït Larbi, Rachid Tlemçani, Madjid Benchikh, Amira Bouraoui et Abdelouhab Fersaoui, une liste ni exhaustive, ni figée puisque ce dernier sera ensuite remplacé par Hakim Addad, le fondateur du Rassemblement actions jeunesse (RAJ).

Stipulant, dans une interview accordée le 18 mai à El Watan,quecet “Hirak”répercute certes la volonté ”(…) du peuple de recouvrer sa liberté et citoyenneté bafouée” mais aussi le résultat de ”(…) luttes accumulées ces dernières années”,le désormais animateur du Comité de soutien vigilance au mouvement (CSVM) du 22 Février appuyaitl’hypothèse de l’anthropologue Abderrahmane Moussaoui, le faitque la conscientisation de la population mobilisée dès le 16 février ressort d’un ”(…) travail de fond de certaines élites, (dont les) éclairages et dénonciations ont fini par être en phase avec une majorité aujourd’hui mieux préparée, plus réceptive et assurément disposée à la rupture”. (A. Moussaoui, in El Watan, 20 mars. 2019).

Puisque le “Hirak n’est pas tombé du ciel”, il fallait prêter quelques intentions ou attentions à celles et ceux à l’origine de son déclenchement mental. Nous convierons en conséquence les mandatés ou missionnés (politiques, érudits et frondeurs) à rencontrer les membres de l’état-major, à les tester, à les pousser dans leur ultime retranchement de manière à arracher un protocole d’accord répertoriant les concessions à communiquer ultérieurement aux Algériens.

À la question du site web Tout sur l’Algérie : “dialogue direct avec l’Armée : et si c’était la solution ? ”, nous répondons, ÉVIDEMMENT QUE OUI !, cela d’autant plus que se sont ralliés à l’idée nombre d’acteurs, notamment le sociologue Nacer Djabi et le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali.

Le vis-à-vis entre une opposition plurielle et la hiérarchie militaire devient la condition sine qua non sans laquelle il sera fort compliqué d’échapper à une cooptation manigancée d’avance. L’entrevue pourrait, pourquoi pas, aboutir à la sanctuarisation d’un Front de libération nationale (FLN) à ranger au musée de l’Histoire, au sabordage de partis “coquilles vides”, ce que démontre d’ailleurs le peu de pétitionnaires (seulement 2500 après dix jours) favorables à la libération de Louisa Hanoune. Pareillement à d’autres chefs de groupe, sa compulsion de répétitions pointe le curseur sur la “Constituante”, principal objet de satisfaction et d’aboutissement chez une femme à l’obsession caractéristique d’un symptôme d’incapacité.

C’est sans doute pour cela qu’elle s’est embourbée au cœur d’un traquenard digne des films d’espionnage, n’émergera sûrement pas indemne de cette mésaventure ou feuilleton aux accents rocambolesques, portera longtemps les séquelles de ce qui s’apparente, du moins du côté des Hauts gradés, à une trahison (au mieux à un dérapage incontrôlé).

À force de brasser du vent, la soif de reconnaissance pousse souvent certains nageurs-pataugeurs à s’accrocher à la bouée de sauvetage censée les sauver de la noyade en les tirant jusqu’à l’arrivée au bon port, alors que le choix de la transaction transparente convient davantage aux formations déjà munies d’un arrimage pertinent. Nonobstant, le faible taux de participation aux derniers scrutins démontre le manque d’aura capitalisé par leurs leaders, du reste toujours prêts à personnaliser une suggestion, à insuffler un pacte fondateur ou une alternative annonciatrice de la seconde République.

Si “tous les chemins mènent à Rome”, la situation de blocage (relative au maintien de la date du 04 juillet 2019) retarde l’ultime résolution pendant que l’absence de figures crédibles capables d’orchestrer les concepts moteurs, et de permettre au mouvement d’enclencher l’étape supérieure, laisse la porte ouverte aux entremetteurs revanchards, empêche de cerner ou couronner, en compagnie de décideurs contraints à lâcher du lest, le meilleur consensus. Faute de celui-ci, les milliers de marcheurs risquent de stagner, voire de tourner longtemps en rond.













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"A LIRE ABSOLUMENT"

Il nous faut des nouveaux LEADER POLITIQUE pour reprendre la situation du pays en main.
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