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Publié le 06/06/2019
"Huffpost Algérie" 22/05/2019 11h:57 CET Saâdi-Leray Farid Sociologue de l’art "Un "Hirak" en attente de guides, de l’homme providentiel ou d’une issue de secours ?, D’utilité publique, l’indication focale “Vous êtes ici” est généralement inscrite en rouge sur des panneaux plantés en zones urbaines, fait partie intégrante d’un cercle ciblant le conjoncturel positionnement d’un promeneur en quête de repères géographiques ou topologiques, sert à lui faciliter l’orientation à suivre, à lui indiquer, par rapport à son propre emplacement, le cheminement restant à parcourir avant d’atteindre la destination que garantit donc l’idéal plan de marche. S’il conduira à l’endroit convoité, la feuille de route que soumettent à la vox populi les différentes courroies de transmission (pouvoir, personnalités nationales, syndicats, collectifs, ligues des droits de l’Homme, associations ou organisations de la société civile) a pour point commun le trop plein de solutions. Cette pléthore empêche en effet d’y voir clair, de dessiner les contours prometteurs de la sortie de crise, donnera de plus du crédit aux supputations fantaisistes des quotidiens La Nouvelle république et L’expression qui le 18 mai 2019 scénarisaient le retour prétendument attendu d’Ahmed Taleb İbrahimi. Signalant que son visage apparaissait sur de multiples pancartes, que son nom était scandé à l’intérieur ”(…) du pays lors des deux dernières marches populaires”, le premier journal prévenait que l’ancien ministre des Affaires étrangères s’apprêtait à dévoiler une offre entretenue en sous-main par plusieurs émissaires intentionnés du régime, lesquels lui auraient procuré ”(…) la gestion d’une période de transition”. Quant au deuxième périodique, celui-ci prévenait de l’entrée en scène de l’islamo-conservateur (fils de l’un des fondateurs des Oulémas) en jouant sur la dramatisation puisqu’il arguait que “Les Algériens commencent à s’inquiéter du fait de l’impasse où se trouve le pays, aspirent avec impatience” à connaître ses conclusions. Espéré comme le Messie, tant ”(…) son expérience du système et des négociations le mettent au-dessus de la mêlée”, le born again du no man s’land cathodique se posait ainsi en recours susceptible de formuler les lignes générales de la sublime décantation. La mise au point faite dernièrement par le dramaturge Mohamed Kacimi (contribution publiée au Matindalgerie) renseignait au sujet des anciennes postures d’un encarté du sérail arrivé tel un cheveu dans la soupe pour servir un plat froid à réchauffer. Récipiendaire d’une médiatisation le désignant en tant que carte maîtresse du nouvel échiquier politique, l’agent des officines interlopes ne sera finalement pas le suspecté Cheval de Troie, ne participera pas à une démarche scabreuse tendant à noyer le poisson puisqu’il complètera le trio de l’Appel pour une solution consensuelle. C’est donc un document cosigné que découvriront le samedi 18 mai 2019 les lecteurs. Également paraphée par l’avocat Abdennour Ali Yahia et le retraité de la “Grande Muette” Rachid Benyelles, l’initiative partagée informait d’une marge temporelle à assurer ”(…) par des hommes et des femmes n’ayant jamais appartenu au système profondément corrompu des vingt dernières années”, insistait sur la nécessité d’installer les dispositifs électoraux adéquats, sur un contexte régional et international instable, réclamait au commandement de l’Armée d’amorcer des pourparlers sincères et loyaux ”(…) avec des figures représentatives du mouvement citoyen (…), forces politiques et sociales qui le soutiennent afin de trouver, au plus vite, une solution politique consensuelle”. Ce type de compromis, nous le réclamons depuis le 22 avril 2019, date de parution du texte “Place à l’esprit affûté des pourfendeurs de statu quo” diffusé, deux jours plus tard, au sein du Matind Algerie. L’intervention suivait celle intitulée “Focus sur des individus et événements contributeurs du Hirak 2019”, soutenait que l’apport intellectif des lanceurs d’alerte a consubstantiellement servi de détonateur à retardement. Elle préconisait de dépasser la théorie du complot, de surmonter l’impasse, de rentrer dans le vif du sujet en choisissant des protagonistes capables d’affronter les ordonnateurs de l’Armée nationale populaire (ANP). Pour affronter au mieux ces interlocuteurs, nous préconisions la présence de Djamila Bouhired, Mustapha Bouchachi, Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour, Ali Benflis, Louisa Dris-Aït Hamadouche, Nacer Djabi, Mokrane Aït Larbi, Rachid Tlemçani, Madjid Benchikh, Amira Bouraoui et Abdelouhab Fersaoui, une liste ni exhaustive, ni figée puisque ce dernier sera ensuite remplacé par Hakim Addad, le fondateur du Rassemblement actions jeunesse (RAJ). Stipulant, dans une interview accordée le 18 mai à El Watan,quecet “Hirak”répercute certes la volonté ”(…) du peuple de recouvrer sa liberté et citoyenneté bafouée” mais aussi le résultat de ”(…) luttes accumulées ces dernières années”,le désormais animateur du Comité de soutien vigilance au mouvement (CSVM) du 22 Février appuyaitl’hypothèse de l’anthropologue Abderrahmane Moussaoui, le faitque la conscientisation de la population mobilisée dès le 16 février ressort d’un ”(…) travail de fond de certaines élites, (dont les) éclairages et dénonciations ont fini par être en phase avec une majorité aujourd’hui mieux préparée, plus réceptive et assurément disposée à la rupture”. (A. Moussaoui, in El Watan, 20 mars. 2019). Puisque le “Hirak n’est pas tombé du ciel”, il fallait prêter quelques intentions ou attentions à celles et ceux à l’origine de son déclenchement mental. Nous convierons en conséquence les mandatés ou missionnés (politiques, érudits et frondeurs) à rencontrer les membres de l’état-major, à les tester, à les pousser dans leur ultime retranchement de manière à arracher un protocole d’accord répertoriant les concessions à communiquer ultérieurement aux Algériens. À la question du site web Tout sur l’Algérie : “dialogue direct avec l’Armée : et si c’était la solution ? ”, nous répondons, ÉVIDEMMENT QUE OUI !, cela d’autant plus que se sont ralliés à l’idée nombre d’acteurs, notamment le sociologue Nacer Djabi et le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali. Le vis-à-vis entre une opposition plurielle et la hiérarchie militaire devient la condition sine qua non sans laquelle il sera fort compliqué d’échapper à une cooptation manigancée d’avance. L’entrevue pourrait, pourquoi pas, aboutir à la sanctuarisation d’un Front de libération nationale (FLN) à ranger au musée de l’Histoire, au sabordage de partis “coquilles vides”, ce que démontre d’ailleurs le peu de pétitionnaires (seulement 2500 après dix jours) favorables à la libération de Louisa Hanoune. Pareillement à d’autres chefs de groupe, sa compulsion de répétitions pointe le curseur sur la “Constituante”, principal objet de satisfaction et d’aboutissement chez une femme à l’obsession caractéristique d’un symptôme d’incapacité. C’est sans doute pour cela qu’elle s’est embourbée au cœur d’un traquenard digne des films d’espionnage, n’émergera sûrement pas indemne de cette mésaventure ou feuilleton aux accents rocambolesques, portera longtemps les séquelles de ce qui s’apparente, du moins du côté des Hauts gradés, à une trahison (au mieux à un dérapage incontrôlé). À force de brasser du vent, la soif de reconnaissance pousse souvent certains nageurs-pataugeurs à s’accrocher à la bouée de sauvetage censée les sauver de la noyade en les tirant jusqu’à l’arrivée au bon port, alors que le choix de la transaction transparente convient davantage aux formations déjà munies d’un arrimage pertinent. Nonobstant, le faible taux de participation aux derniers scrutins démontre le manque d’aura capitalisé par leurs leaders, du reste toujours prêts à personnaliser une suggestion, à insuffler un pacte fondateur ou une alternative annonciatrice de la seconde République. Si “tous les chemins mènent à Rome”, la situation de blocage (relative au maintien de la date du 04 juillet 2019) retarde l’ultime résolution pendant que l’absence de figures crédibles capables d’orchestrer les concepts moteurs, et de permettre au mouvement d’enclencher l’étape supérieure, laisse la porte ouverte aux entremetteurs revanchards, empêche de cerner ou couronner, en compagnie de décideurs contraints à lâcher du lest, le meilleur consensus. Faute de celui-ci, les milliers de marcheurs risquent de stagner, voire de tourner longtemps en rond". 
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Les Commentaires

"L Q O"


Simple report ?

par Moncef Wafi


"En se prononçant sur l'annulation de l'élection présidentielle du 4 juillet, le Conseil constitutionnel prolonge de facto l'intérim de Bensalah à la tête du pays. En effet, il a indiqué qu'il revient désormais au chef de l'Etat de convoquer de nouveau le corps électoral sans en préciser la date ni les délais impartis puisque cette situation est inédite dans la Constitution. Pourtant, et en vertu de l'application de l'article 102 de la Constitution, Bensalah devra quitter son poste à la fin de son mandat, il a été désigné comme chef de l'Etat par intérim pour trois mois, le 9 avril dernier. Selon une certaine lecture de l'article 103 de la Constitution, il pourrait rester à la tête du pays pour encore soixante jours.

Le premier constat à établir est qu'on est bel et bien revenu au point de départ avec deux positions tranchées et une situation de statu quo qui risque de perdurer tant qu'aucune concession ne semble poindre à l'horizon. L'annulation du 4 juillet était presque actée tant par le refus massif de leur tenue sous les conditions actuelles que par l'absence même de candidats poids lourds à la présidentielle. L'exceptionnelle mobilisation populaire qui a rejeté des élections sous la houlette des 2 B a obligé le pouvoir à céder du terrain mais jusqu'à quand ? Le chef d'état-major a été intransigeant quand il a évoqué la question du temps qui, selon lui, favorise les partisans du chaos, mais son invitation au dialogue a été reçue avec circonspection par l'ensemble des partis politique de l'opposition et radicalement rejetée par la rue dans sa forme.

Le constat établi, à quoi s'attendre maintenant ? Un début de réponse semble venir du FLN, le seul parti dit de la majorité qui est relativement épargné par les affaires de justice ; le dossier des premiers responsables des autres formations sont actuellement au niveau de la Cour suprême. L'ex-parti unique vient d'annoncer son intention de présenter un candidat au scrutin présidentiel, une manière comme une autre de voler au secours de la feuille de route de l'institution militaire qui cherche définitivement à clore le chapitre de la transition comme réclamée par le hirak et les partis de l'opposition. Il ne fait aucun doute que dans l'esprit du pouvoir réel, cette annulation n'est qu'un report, bien que forcé, mais ne reste, au bout du compte, qu'une simple procrastination, dans le vocabulaire de Gaïd Salah, et que très prochainement on assistera à l'annonce d'une autre date pour la présidentielle qui devra se tenir avant septembre au plus tard".




"Un début de réponse semble venir du FLN, le seul parti dit de la majorité qui est relativement épargné par les affaires de justice"

C'EST FAUX: TANT QUE "AMAR SAIDANI" ancien secrétaire du FLN n'a pas était jugé pour le détournement des 300 millions d'€uros avec ses complices! le mouvement attend la décision de la cour supprème!.
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