Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/"Justice : Éradiquer les germes de la corruption"
Zone Membre
Publicités

"Justice : Éradiquer les germes de la corruption"

Publié le 18/06/2019
"El Moudjahid" PUBLIE LE : 18-06-2019 | 0:00 Justice : "Éradiquer les germes de la corruption, Ph. : A. Asselah De nouvelles mises en détention provisoire ont été notifiées par le juge d’instruction de Sidi M’hamed à l’encontre de mis en cause qui s’ajoutent à la longue liste des personnes poursuivies pour corruption et dilapidation de deniers publics. Les décisions en question concernent le patron du groupe Sovac-Algérie, Mourad Eulmi, et l’ex-DG du CPA, Omar Boudiab, soupçonnés, repectivement, de bénéficier et d’octroyer de crédits pharaoniques à ce même groupe industriel. Sovac-Algérie est donc ce nouveau dossier ouvert par la justice dans le sillage de l’opération «Mains propres», toujours en cours et qui s’est traduite, jusque-là, par la mise sous mandat de dépôt d’ex-hauts responsables, tels qu’Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, Amara Benyounès, ancien ministre du Commerce, et des Travaux publics,des hommes d’affaires Ali Haddad, Mahieddine Tahkout et les frères Kouninef en l’occurrence. Le traitement par la justice du dossier Sovac-Algérie a vu l’audition par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed de l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, ainsi qu’une cinquantaine d’autres d’individus, notamment des cadres du ministère de l’Industrie et des responsables d’entreprises. C’est là assurément un autre dossier qui, comme celui de Haddad et de Tahkout, révélera de graves dérapages dans la gestion des deniers publics au vu des infractions plus ou moins graves constatées dans le cadre des enquêtes préliminaires menées par la Gendarmerie nationale. Après la mise en détention provisoire à titre conservatoire décidée par les magistrats instructeurs relevant du tribunal de Sidi M’hamed et de la Cour suprême, la première condamnation tombe. Elle concerne Ali Haddad à l’encontre duquel le juge de l’application des peines près le tribunal de Bir Mourad-Raïs a prononcé une peine de 6 mois de prison ferme assortie d’une amende de 50.000 DA. Le juge a également prononcé une peine de deux mois de prison avec sursis assortie d’une amende de 20.000 DA à l’encontre du deuxième accusé dans cette affaire, en l’occurrence Hassan Boualem, directeur du Centre national de production des titres et documents sécurisés d’El-Hamiz. Les deux accusés avaient été entendus, le 3 juin dernier, sur les accusations d’obtention indue de documents administratifs pour Ali Haddad et de délivrance indue de documents pour Hassan Boualem. Le parquet avait requis une peine de 18 mois de prison ferme à l’encontre des deux accusés assortie d’une amende. La défense d’Ali Haddad a requis son acquittement du chef d’accusation de faux et usage de faux, avec restitution de tous les documents et de la somme d’argent qu’il avait en sa possession (près de 4.000 euros et 400.000 DA), lors de son arrestation au poste frontalier d’Oum Teboul, fin mars dernier, alors qu’il s’apprêtait à quitter le territoire national. La défense a soulevé la «nullité du PV d’audition de l’accusé», estimant que le dossier de cette affaire était «vide et manquait de preuves et de pièces à conviction». Entendu par le juge, Ali Haddad a affirmé que sa détention de deux passeports était «normale», indiquant avoir utilisé les deux documents «à plusieurs reprises», lors de ses déplacements à l’étranger. L’ex-wali d’Alger sous contrôle judiciaire Entendu par le magistrat instructeur de la Cour suprême dans des affaires de corruption, l’ex-wali d’Alger Abdelkader Zoukh a été placé sous contrôle judiciaire, à l’issue de son audition. De son côté, l’actuel wali d’El- Bayadh, Khanfar Mohamed Djamel, auditionné hier par le même magistrat, a été laissé en liberté provisoire. Un communiqué de la Cour suprême précise que les deux walis sont accusés d’octroi d’indus privilèges en matière de marchés publics et d’abus de fonction. Des faits punis par la loi, comme le stipulent les articles 26 29 et 33 de la loi 06-01 relative à la lutte et la prévention contre la corruption. Le juge d’instruction près la Cour suprême avait ordonné, la semaine dernière, le placement des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que l’ancien ministre du Commerce, Amara Benyounès en détention provisoire à la prison d’El Harrach. Les anciens ministres des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, et Amar Tou et l’ancien ministre des Finances, Karim Djoudi ont, quant à eux, été placés sous contrôle judiciaire. En application des dispositions de l’article 573 du code de procédure pénale, le parquet général près la Cour d’Alger avait transmis au procureur général près la Cour suprême, le dossier d’enquête préliminaire instruite par la police judiciaire de la gendarmerie nationale d’Alger, pour des faits à caractère pénal, à l’encontre des ex-Premiers ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, des anciens ministres Zaâlane Abdelghani, Tou Amar, Talaï Boudjemaa, Ghoul Amar, Benyounès Amara, Bouazgui Abdelkader, Djoudi Karim, Bouchouareb Abdesslam, et de l’ex-wali Zoukh Abdelkader et du wali Khanfar Mohamed Djamel. « En raison de leurs fonctions au moment des faits, les susnommés bénéficient de la règle du privilège de juridiction consacrée par le texte de cette loi», avait déjà expliqué le parquet général près la Cour d’Alger". Karim Aoudia
« Actualité précédente
"Le nouveau Premier président de la Cour suprême : intensifier les efforts en vue de réaliser les aspirations
Actualité suivante »
"Corruption en Algérie : « L’heure des comptes est arrivée », prévient le général Gaïd Salah"

Les Commentaires

«Il n’y aura aucun traitement de faveur»

Le ministre a défendu l’action de la Justice qui a mené jusque-là à la mise en détention provisoire de plusieurs anciens hauts cadres de l’Etat ainsi que des hommes d’affaires, «la loi sera appliquée sur tout le monde sans exception», a-t-il déclaré. Dans ce contexte, le ministre a estimé que le secteur de la justice réalise «des progrès importants», et fait des pas en avant qui se solderont par plus d’«indépendance et de responsabilité». Le ministre a, par ailleurs, appelé les magistrats à faire preuve de déontologie et à mettre en avant le principe «du procès équitable», car, explique-t-il, «la justice constitue, l’unique refuge des Algériens pour l’équité et l’égalité».
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires