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"Précampagne: promesses, âge et tribu"

Publié le 12/11/2019
"L Q O"EL Yazid Dib 12/11/2019 "Précampagne: promesses, âge et tribu, A un mois des élections, ils ont déjà commencé par jurer et promettre. Ils tapotent à gauche à droite, élargissent au maximum le possible, sans être sûrs du faisable. L'euphorie enivrante, tournant les têtes, a fait d'eux des diseurs de bonnes paroles, celles que l'on aime tous entendre. Ils oublient, pour certains la pesanteur de leur âge. L'un de ces candidats se dit « déterminé au changement et capable de le faire ». On le dit candidat missionnaire, continuateur, finisseur. Il serait là non pas par hasard de l'histoire mais pour parachever une trajectoire, la même à donner à cette histoire. Celle pour laquelle le peuple a voulu lui faire prendre un autre itinéraire, plus neuf, inusité, aéré et moins brumeux. Une voie céleste de bonheur et de félicité. Sans parti, sans atouts majeurs ni ancrage populaire si ce n'est celui allant dans un parallélisme géographique ; il commence déjà son programme. Promettre. Qui n'est pas « déterminé » et bien résolu à emprunter le chemin du « changement » ? Qui va dire qu'il en est incapable ? Ubuesque et flottant comme slogan. Ah, le changement ! Terme galvaudé depuis la nuit des temps. Comme des ablutions renouvelées à chaque anathème, à chaque sacrilège. Il revient à chaque fois qu'une situation est dénoncée et honnie. Peut-on hurler et s'enorgueillir de vouloir changer une chose pour laquelle l'on était aussi, quelque part, l'un de ses meilleurs artisans, au sommet de la manufacture ? Illusion ou somnifère électoral. Lui ou l'autre compère sont logés à la même enseigne de fabrique. Estampillés les deux comme un produit provenant de la même matrice, ils sont des affiches qui causent déjà du mauvais sang à force d'avoir tété le mauvais sein. Il leur faut un nouveau peuple, une autre patrie pour la simple raison que ce peuple et cette patrie ne sont plus les mêmes. Un peuple qui s'est relevé pour une patrie qui se régénère ne peut s'adouber ni continuer à applaudir d'épouvantables souvenirs qui veulent se réincarner sous forme de doux rêves et de charmantes berceuses. Aw fakou ! Qu'on leur dise que le monde de demain n'est plus le leur et qu'aucun changement « déterminé » ou « d'urgence nationale » n'est capable de comprendre le rêve que portent ces millions de jeunes. Si vos âges avancés sont d'un temps clos et classé ; le plus incommodant c'est l'âge de vos croyances limitées à une époque qui s'est écroulée sur l'éveil des sens et l'intelligence du net. Ceux à qui l'on tente encore de vendre de la poudre aux yeux et des appareils auditifs ne sont plus ceux d'hier. La méthode tribale du patriarcat ne fonctionne plus. Les nouveaux éventuels électeurs s'estiment libres dans leur choix. Il n'y a plus de domination, ni d'ordre à donner sur la destination de leurs voix. Cependant l'on croit assister au réveil de certains comportements comme un appel de solidarité envers le sentiment grégaire du lieu de natalité. L'on ne veut pas un président pour une région. Un président doit être d'envergure nationale. Débuter sa campagne par Adrar n'est qu'un signe d'imploration utilisé comme une parodie de marketing politique. Et pourtant cette généreuse contrée était bel bien dans le territoire national au moment où « l'enfant prodigue» était aux commandes. L'on a beau étaler, noir sur blanc, ses «54» engagements, qui d'ailleurs sont identiques à ceux des autres. Jouer sur la symbolique d'un chiffre sacré et patrimoine collectif c'est ça la marque d'un contrefacteur notoire réapparu tel une flammèche d'un feu éteint. Il aurait été judicieux, peut-être de les ramener à « 22 ». Une charge émotionnelle et révolutionnaire tout à fait jeune et fraîche. Et puis ces promesses électorales tenues pour un programme à réaliser une fois élu n'apportent en vérité rien de nouveau. Quel est ce nouveau président, s'il veut gagner en crédibilité et n'ira pas réviser la constitution, refondre les textes législatifs relatifs au régime électoral, aux partis, dissoudre les assemblées élues de l'APN aux locales, ne va pas dire garantir les libertés d'associations, d'expression, de presse, augmenter les salaires, défiscaliser les faibles revenus, promouvoir la femme, chérir à mourir les jeunes et patati patata ? Un programme qui nécessite, par ailleurs, un temps que le leur ne va pas atteindre".
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"Raïna Raïkoum""Nous sommes dans la période ou tout le Monde est beau et tout le Monde est gentille"

Précampagne: promesses, âge et tribu

par El Yazid Dib


A un mois des élections, ils ont déjà commencé par jurer et promettre. Ils tapotent à gauche à droite, élargissent au maximum le possible, sans être sûrs du faisable. L'euphorie enivrante, tournant les têtes, a fait d'eux des diseurs de bonnes paroles, celles que l'on aime tous entendre. Ils oublient, pour certains la pesanteur de leur âge.

L'un de ces candidats se dit « déterminé au changement et capable de le faire ». On le dit candidat missionnaire, continuateur, finisseur. Il serait là non pas par hasard de l'histoire mais pour parachever une trajectoire, la même à donner à cette histoire. Celle pour laquelle le peuple a voulu lui faire prendre un autre itinéraire, plus neuf, inusité, aéré et moins brumeux. Une voie céleste de bonheur et de félicité.

Sans parti, sans atouts majeurs ni ancrage populaire si ce n'est celui allant dans un parallélisme géographique ; il commence déjà son programme. Promettre. Qui n'est pas « déterminé » et bien résolu à emprunter le chemin du « changement » ? Qui va dire qu'il en est incapable ? Ubuesque et flottant comme slogan.

Ah, le changement ! Terme galvaudé depuis la nuit des temps. Comme des ablutions renouvelées à chaque anathème, à chaque sacrilège. Il revient à chaque fois qu'une situation est dénoncée et honnie. Peut-on hurler et s'enorgueillir de vouloir changer une chose pour laquelle l'on était aussi, quelque part, l'un de ses meilleurs artisans, au sommet de la manufacture ? Illusion ou somnifère électoral. Lui ou l'autre compère sont logés à la même enseigne de fabrique. Estampillés les deux comme un produit provenant de la même matrice, ils sont des affiches qui causent déjà du mauvais sang à force d'avoir tété le mauvais sein. Il leur faut un nouveau peuple, une autre patrie pour la simple raison que ce peuple et cette patrie ne sont plus les mêmes. Un peuple qui s'est relevé pour une patrie qui se régénère ne peut s'adouber ni continuer à applaudir d'épouvantables souvenirs qui veulent se réincarner sous forme de doux rêves et de charmantes berceuses. Aw fakou ! Qu'on leur dise que le monde de demain n'est plus le leur et qu'aucun changement « déterminé » ou « d'urgence nationale » n'est capable de comprendre le rêve que portent ces millions de jeunes. Si vos âges avancés sont d'un temps clos et classé ; le plus incommodant c'est l'âge de vos croyances limitées à une époque qui s'est écroulée sur l'éveil des sens et l'intelligence du net. Ceux à qui l'on tente encore de vendre de la poudre aux yeux et des appareils auditifs ne sont plus ceux d'hier. La méthode tribale du patriarcat ne fonctionne plus. Les nouveaux éventuels électeurs s'estiment libres dans leur choix. Il n'y a plus de domination, ni d'ordre à donner sur la destination de leurs voix.

Cependant l'on croit assister au réveil de certains comportements comme un appel de solidarité envers le sentiment grégaire du lieu de natalité. L'on ne veut pas un président pour une région. Un président doit être d'envergure nationale. Débuter sa campagne par Adrar n'est qu'un signe d'imploration utilisé comme une parodie de marketing politique. Et pourtant cette généreuse contrée était bel bien dans le territoire national au moment où « l'enfant prodigue» était aux commandes. L'on a beau étaler, noir sur blanc, ses «54» engagements, qui d'ailleurs sont identiques à ceux des autres. Jouer sur la symbolique d'un chiffre sacré et patrimoine collectif c'est ça la marque d'un contrefacteur notoire réapparu tel une flammèche d'un feu éteint. Il aurait été judicieux, peut-être de les ramener à « 22 ». Une charge émotionnelle et révolutionnaire tout à fait jeune et fraîche. Et puis ces promesses électorales tenues pour un programme à réaliser une fois élu n'apportent en vérité rien de nouveau. Quel est ce nouveau président, s'il veut gagner en crédibilité et n'ira pas réviser la constitution, refondre les textes législatifs relatifs au régime électoral, aux partis, dissoudre les assemblées élues de l'APN aux locales, ne va pas dire garantir les libertés d'associations, d'expression, de presse, augmenter les salaires, défiscaliser les faibles revenus, promouvoir la femme, chérir à mourir les jeunes et patati patata ? Un programme qui nécessite, par ailleurs, un temps que le leur ne va pas atteindre". (pour ne pas être censurer! faut il baisser les bras! et d' arrêter de lutter?).
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