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"L'ECOLE ET LE VENTRE PLEIN"

Publié le 19/11/2019
"L Q O" 19/11/2019 "L'ECOLE ET LE VENTRE PLEIN, par Abdou BENABBOU Tout le monde le sait, l'école algérienne va très mal. Il n'est nul besoin de verser dans des analyses savantes pour déduire que cette institution vitale est dans une situation catastrophique. Au-delà des programmes scolaires lourds et en déphasage avec les possibilités réelles d'assimilation des enfants, des énormes inconséquences perturbent dans une douleur flagrante leur scolarité. La majorité des établissements, face à l'arrivée d'un froid polaire, n'ont pas de chauffage et le comble de l'aberration certains parents d'élèves, ici et là, dans des wilayate touchées par la tombée de la neige se proposent de prendre sur eux l'achat d'appareils pour préserver leurs progénitures de la tremblote. On n'en est plus à l'exigence faite de ramener son bâtonnet de craie et l'évolution de cet esprit désolant tendrait à ce que les pères de famille soient obligés de construire eux-mêmes des écoles à leurs propres frais. La décrépitude est à son summum pour démontrer que l'école publique algérienne a entamé depuis quelque temps une mue sournoise à l'image des hôpitaux pour que la scolarité soit un axe réservé aux nantis. Le phénomène exponentiel des cours de rattrapage payants est un autre indice sur un itinéraire entamé par l'éducation scolaire pour redéfinir un socle social primordial ne répondant plus qu'au pouvoir de l'argent. Malheureusement, la difficulté de la vie aidant, la corporation des enseignants implique sa complicité dans ce large remodelage d'importants acquis sociaux pour que le sens de l'égalité et de la justice sociale soit définitivement dilué. Ils investissent dans le court terme sans se rendre compte que c'est toute la société algérienne qu'ils s'ingénient à bouleverser et que c'est leur gagne-pain qu'ils hypothèquent. C'est que l'on n'évalue pas encore à sa juste pesée le maléfice de la mise en branle de la planche à billets et on ne saisit pas qu'un retour aux normes tôt ou tard imparable et imposé va produire de sérieux dégâts. Dans un temps très proche, il est fort à parier que la baguette de pain coûtera cent dinars et n'iront plus à l'école devenue privée que les enfants qui auront le ventre plein et les enseignants à la tête bien remplie".
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Les Commentaires

"Tout le monde le sait, l'école algérienne va très mal"

Il n'est nul besoin de verser dans des analyses savantes pour déduire que cette institution vitale est dans une situation catastrophique. Au-delà des programmes scolaires lourds et en déphasage avec les possibilités réelles d'assimilation des enfants, des énormes inconséquences perturbent dans une douleur flagrante leur scolarité. La majorité des établissements, face à l'arrivée d'un froid polaire, n'ont pas de chauffage et le comble de l'aberration certains parents d'élèves, ici et là, dans des wilayate touchées par la tombée de la neige se proposent de prendre sur eux l'achat d'appareils pour préserver leurs progénitures de la tremblote. On n'en est plus à l'exigence faite de ramener son bâtonnet de craie et l'évolution de cet esprit désolant tendrait à ce que les pères de famille soient obligés de construire eux-mêmes des écoles à leurs propres frais.

La décrépitude est à son summum pour démontrer que l'école publique algérienne a entamé depuis quelque temps une mue sournoise à l'image des hôpitaux pour que la scolarité soit un axe réservé aux nantis. Le phénomène exponentiel des cours de rattrapage payants est un autre indice sur un itinéraire entamé par l'éducation scolaire pour redéfinir un socle social primordial ne répondant plus qu'au pouvoir de l'argent. Malheureusement, la difficulté de la vie aidant, la corporation des enseignants implique sa complicité dans ce large remodelage d'importants acquis sociaux pour que le sens de l'égalité et de la justice sociale soit définitivement dilué. Ils investissent dans le court terme sans se rendre compte que c'est toute la société algérienne qu'ils s'ingénient à bouleverser et que c'est leur gagne-pain qu'ils hypothèquent. C'est que l'on n'évalue pas encore à sa juste pesée le maléfice de la mise en branle de la planche à billets et on ne saisit pas qu'un retour aux normes tôt ou tard imparable et imposé va produire de sérieux dégâts.

Dans un temps très proche, il est fort à parier que la baguette de pain coûtera cent dinars et n'iront plus à l'école devenue privée que les enfants qui auront le ventre plein et les enseignants à la tête bien remplie.

"Tant d'argent dépensé à outrance par une gouvernance de voyous"

Des classes non chauffées, et des pauvres élèves qui ne mangent pas à leurs faims...et de l'autre on dépensé ses milliards pour un mosquée, des stades, autoroutes...avec des ministres bandits maintenant en prison qui méritent la pendaison d'avoir trahi leur peuple!.
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