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"Le préconçu des esprits"

Publié le 26/11/2019
L Q O"25/11/2019 par Abdou BENABBOU: " Le préconçu des esprits" L'organe chargé d'avoir les deux yeux sur les trésoreries des clubs algériens de football vient de lancer une pieuse alarme. Il parle d'un déficit de plus de 700 milliards. Alerte trop vague pour que l'on ne sache pas au juste de quoi il parle. Plus loin il affirme qu'un seul club sur les seize s'en tire pour le moment parce qu'il arrive à exporter et vendre ses joueurs à l'étranger. On sait que le monde du football est un marché à bétail et qu'un tel constat de maquignon n'étonne pas. De là à déduire que le sport est devenu un commerce d'êtres humains, il n'y a qu'un pas. Mais peu importe si chacun trouve son compte. C'est plutôt le réveil tardif des responsables de ce sport qui est surprenant. Comme s'ils venaient de se rendre compte que la notion de professionnalisme a été livrée en pâture pour que le summum de l'amateurisme soit atteint. On s'est suffi d'un qualificatif évasif et il faut croire que le football n'a pas échappé aux tares de la majorité des associations pour lesquelles la rigueur et la minutie sont des artifices dérisoires. Mieux, les clubs dits professionnels sont définis par le statut de société par actions, mais dans le préconçu des esprits ils ne devaient se contenter que de s'arc-bouter dans un blason indéfini se prévalant d'un rôle politique militant. Les vrais acteurs du trouble ont été les représentants de l'Etat qui avec des arrière-pensées flagrantes se sont servis de l'argent du contribuable pour amplifier un paradoxe transformant avec maladresse des galeries sportives en soupapes politiques. Telles que cousues par le non-dit, les tenues sportives sont devenues des uniformes rendant légitime l'exigence sinon la grande quête des subventions réclamées aux maires et aux walis. Pour construire, le comble des architectures est d'entamer les travaux par les toits et on doit reconnaître que l'on excelle dans la débilité de cet esprit. Quitte à détruire un édifice nouvellement construit quand on s'aperçoit qu'une fenêtre seulement est mal placée. Pour ce secteur comme pour de nombreux autres dont certains sont stratégiques, la fuite en avant a produit une bourre phénoménale pour prouver que la gouvernance va à vau-l'eau".
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"Quand l'Algérie fait trembler le marché européen du blé "

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"Le préconçu des esprits"

L'organe chargé d'avoir les deux yeux sur les trésoreries des clubs algériens de football vient de lancer une pieuse alarme. Il parle d'un déficit de plus de 700 milliards. Alerte trop vague pour que l'on ne sache pas au juste de quoi il parle. Plus loin il affirme qu'un seul club sur les seize s'en tire pour le moment parce qu'il arrive à exporter et vendre ses joueurs à l'étranger. On sait que le monde du football est un marché à bétail et qu'un tel constat de maquignon n'étonne pas. De là à déduire que le sport est devenu un commerce d'êtres humains, il n'y a qu'un pas. Mais peu importe si chacun trouve son compte.

C'est plutôt le réveil tardif des responsables de ce sport qui est surprenant. Comme s'ils venaient de se rendre compte que la notion de professionnalisme a été livrée en pâture pour que le summum de l'amateurisme soit atteint.

On s'est suffi d'un qualificatif évasif et il faut croire que le football n'a pas échappé aux tares de la majorité des associations pour lesquelles la rigueur et la minutie sont des artifices dérisoires. Mieux, les clubs dits professionnels sont définis par le statut de société par actions, mais dans le préconçu des esprits ils ne devaient se contenter que de s'arc-bouter dans un blason indéfini se prévalant d'un rôle politique militant. Les vrais acteurs du trouble ont été les représentants de l'Etat qui avec des arrière-pensées flagrantes se sont servis de l'argent du contribuable pour amplifier un paradoxe transformant avec maladresse des galeries sportives en soupapes politiques. Telles que cousues par le non-dit, les tenues sportives sont devenues des uniformes rendant légitime l'exigence sinon la grande quête des subventions réclamées aux maires et aux walis. Pour construire, le comble des architectures est d'entamer les travaux par les toits et on doit reconnaître que l'on excelle dans la débilité de cet esprit. Quitte à détruire un édifice nouvellement construit quand on s'aperçoit qu'une fenêtre seulement est mal placée.

Pour ce secteur comme pour de nombreux autres dont certains sont stratégiques, la fuite en avant a produit une bourre phénoménale pour prouver que la gouvernance va à vau-l'eau.
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