Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/"Annaba Le hirak à l’est"
Zone Membre
Publicités

"Annaba Le hirak à l’est"

Publié le 18/01/2020
"El Watan"18 JANVIER 2020 À 10 H 08 MIN "Le hirak à l’est" Annaba : l’emblème amazigh brandi de nouveau L’emblème amazigh a été brandi de nouveau hier sur le Cours de la Révolution de la ville de Annaba à l’occasion de la marche du 48e vendredi. En effet, un groupe de jeunes l’ont exhibé à qui veut le voir en scandant «El Djazaïr imazighen !» (L’Algérie est amazighe), sous les yeux des services de sécurité, en majorité en tenue civile, qui ont préféré rester en retrait. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes ont formé une importante masse populaire qui a ébranlé depuis le théâtre régional Azzedine Medjoubi, le point de chute, pour faire le tour en passant par les sièges de la commune, le chef- lieu et celui de la wilaya. «Nekoumlouhalkoum ghir bessilmiya we tmoutou gaa bessakta el kalbia !» (Nous demeurerons pacifiques jusqu’à vous voir mourir par un infractus), scandaient les marcheurs qui n’ont pas ménagé aussi les militaires, notamment les généraux. «Les généraux à la poubelle wel Djazaïr det listiklal !» (Les généraux à la poubelle, l’Algérie a eu son indépendance). Ainsi, hier, les manifestants n’ont pas été inquiétés sur tout l’itinéraire qu’ils ont emprunté. La dernière fois où le drapeau amazigh a été brandi remonte au mois de juillet 2019. Le procureur de la République près le tribunal de Annaba avait requis 10 ans de prison ferme contre celui qui l’a porté, Nadir Fetissi, arrêté pour cet acte. En août 2019, le tribunal de Annaba avait prononcé un acquittement en faveur du mis en cause avec la restitution des drapeaux. M.-F. G. Skikda : «Le hirak va bien» Les fidèles du hirak skikdi n’ont pas abdiqué et ont maintenu leur mouvement en dépit des défections. «L’essentiel est dans la portée des slogans, pas dans le nombre. C’est un mouvement populaire, pas une balade. Nous sommes conscients que celles et ceux qui sont encore là, sont les plus convaincus et tant mieux pour notre hirak», juge un hirakiste, universitaire de son état. Ceci étant pour l’ambiance générale de la marche d’hier à Skikda où de nouveaux slogans ont fait leur apparition. Le nom de Tebboune a, à maintes reprises, ponctué la marche. «Tebboune mzaouar, jabouh el aâsker !» (Tebboune l’illégitime, emmené par l’armée), scandaient les hirakistes qui tenaient à reprendre en chœur un autre slogan «Assegas amegaz, el hirak rahou labass !» (Assegas amegaz, le hirak se porte bien), comme pour répondre aux défections et aux attaques. Khider Ouhab Sétif : «Touche pas aux symboles…» Qu’il pleuve ou qu’il vente, les membres du mouvement citoyen persistent et signent pour le 48e vendredi de suite à Sétif. Pas du tout convaincus par les demi-mesures du nouveau Président et l’absence d’une véritable volonté de changement de la part du pouvoir, les manifestants crient à la supercherie. «On ne peut plus faire confiance à un système disant une chose et son contraire sur le terrain. On ne veut pas cautionner un régime fonctionnant avec le bâton et la carotte. La répression de jeunes étudiants, l’élargissement de certains détenus d’opinon alors que nombre d’entre eux croupissent encore dans les prisons ne prêtent à aucune équivoque» soulignent non sans colère des hirakistes, lesquels fustigent le gravissime dérapage de l’ex- directeur de la culture de M’sila ne mesurant pas les conséquences de ses propos en s’attaquant à Abane Ramdane, un héros national et symbole de l’unité de ce peuple. «Nul n’a le droit de toucher à nos symboles», disent d’autres. Décidés à en finir avec les sbires et les résidus d’un régime, les manifestants empruntant comme à l’accoutumée le même parcours fustigent les harcèlements dont font l’objet de nombreux activistes ainsi que le rétrécissement des libertés individuelles et collectives des Algériens. Kamel Beniaiche Jijel ,Bordj Bou Arréridj : la mobilisation persistante La 48e marche populaire à Jijel, qui a grossi tout le long de l’habituel parcours, a réuni un nombre appréciable ce vendredi caractérisé par un hommage à Didouche Mourad et un rappel de l’appel à la construction d’un Etat civil. Dès le départ aux abords de la mairie, la foule a commencé à scander «Ya el îssaba dawla madiania, machiaâskaria !» (La bande ! on veut un Etat civil et non militaire), «Libérez l’Algérie» ainsi qu’un hommage au martyr Didouche Mourad. Les manifestants ont réitéré leur appel à la libération des détenus politiques et d’opinion qui croupissent encore dans les prisons, au retrait des généraux de la vie politique tout en promettant de continuer sur la voie pacifique pour «enlever les généraux d’El Mouradia». Des slogans similaires ont été scandés à Bordj Bou Arréridj où la marche s’est effectuée, hier, sans heurts. Les marcheurs ont poursuivi leur procession pour se rassembler devant le siège de la wilaya afin d’exprimer leur ras-le-bol et se disperser. Fodil S., M. A. Guelma : le hirak ne rompt pas Comme chaque vendredi, le hirak à Guelma continue inexorablement son mouvement pacifique. A quelques nuances près, ce sont les mêmes slogans qui reviennent, depuis quelquetemps déjà, en ce 48e vendredi, pour rappeler que les rebondissements politiques à l’intérieur du pays n’ont pas atteint toutes les revendications des hirakistes. Et pour exemple, les marcheurs n’ont pas hésité un instant à réclamer encore une fois «la libération de tous les détenus d’opinion et particulièrement ceux de la décennie noire». Notons également que le martyr de la Révolution Didouche Mourad a été utilisé pour véhiculer un message sur une pancarte prédominante où l’on pouvait lire : «Didouche Mourad a dit : si nous tombons en martyrs, honorez notre mémoire. Nous sommes nés pour mourir afin que nous succèdent des générations pour continuer la lutte». Karim Dadci Biskra : solidarité avec les détenus Pour le 48e vendredi du mouvement populaire contre le système politique, les hirakistes les plus résolus de Biskra sont sortis, hier, pour exprimer leur scepticisme quant aux actions menées par le président de le République, Abdelmadjid Tebboune, qu’ils accusent de perpétuer les mœurs politiques de l’ère du bouteflikisme. Ils ont appelé à la libération des détenus, notamment Lazhar Yaïche Temmam et Mohamed Amine Benalia, lequel observe une grève de la faim. Pour rappel, ces hirakistes ont été placés en détention provisoire pour différents chefs d’accusation liés à leur activisme et que plusieurs militants du hirak à Biskra ont écopé de lourdes amendes pour «troubles à l’ordre public», «diffamation» ou «refus d’obtempérer aux ordres d’une autorité assermentée». «Nous aiderons nos frères à s’acquitter de leurs amendes et nous soutiendrons nos frères emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions. Venez nombreux le jour de leurs procès prévus pour les 19 et 20 janvier», a lancé un jeune à l’endroit des manifestants avant qu’ils ne dispersent dans le calme. Hafedh Moussaoui Tébessa ,Oum El Bouaghi : dans l’esprit de la Silmiya Plusieurs dizaines de personnes de tout âge ont déferlé sur l’artère principale au centre de la ville de Tébessa pour le 48e vendredi consécutif en scandant les slogans habituels du hirak, tels que «Silmiya silmiya hata nedjibou louhouria !» «Dawla el houria machi dictatouria !» (Etat de liberté et non dictature) ou encore «Etat civil et non militaire !» Les marcheurs réclament également le respect de la volonté populaire et une période de transition afin de consacrer l’Etat de droit et d’édifier la IIe République tout en fustigeant la décision de mettre en place une commission chargée de soumettre des propositions pour l’amendement de la Constitution, qui ne fait que diviser l’opinion publique. Le même air de liberté a soufflé sur Oum El Bouaghi, particulièrement à Aïn Beïda : «Le peuple veut son indépendance !» ne cessent de répéter les hirakistes qui, drapeaux déployés à côté des slogans appelant à libérer les détenus politiques, entament une marche qui les mènera à travers les grands boulevards de la ville". S.Lakehal, L.Baâziz
« Actualité précédente
"48e vendredi du mouvement populaire : «Non à l’état policier !»"
Actualité suivante »
"En Algérie, il n’y a pas que la corruption, la dilapidation ou le détournement des deniers publics qui cause

Les Commentaires

"Annaba Le hirak à l’est"

18 JANVIER 2020 À 10 H 08 MIN 0
Annaba : l’emblème amazigh brandi de nouveau

L’emblème amazigh a été brandi de nouveau hier sur le Cours de la Révolution de la ville de Annaba à l’occasion de la marche du 48e vendredi. En effet, un groupe de jeunes l’ont exhibé à qui veut le voir en scandant «El Djazaïr imazighen !» (L’Algérie est amazighe), sous les yeux des services de sécurité, en majorité en tenue civile, qui ont préféré rester en retrait. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes ont formé une importante masse populaire qui a ébranlé depuis le théâtre régional Azzedine Medjoubi, le point de chute, pour faire le tour en passant par les sièges de la commune, le chef- lieu et celui de la wilaya. «Nekoumlouhalkoum ghir bessilmiya we tmoutou gaa bessakta el kalbia !» (Nous demeurerons pacifiques jusqu’à vous voir mourir par un infractus), scandaient les marcheurs qui n’ont pas ménagé aussi les militaires, notamment les généraux. «Les généraux à la poubelle wel Djazaïr det listiklal !» (Les généraux à la poubelle, l’Algérie a eu son indépendance). Ainsi, hier, les manifestants n’ont pas été inquiétés sur tout l’itinéraire qu’ils ont emprunté. La dernière fois où le drapeau amazigh a été brandi remonte au mois de juillet 2019. Le procureur de la République près le tribunal de Annaba avait requis 10 ans de prison ferme contre celui qui l’a porté, Nadir Fetissi, arrêté pour cet acte. En août 2019, le tribunal de Annaba avait prononcé un acquittement en faveur du mis en cause avec la restitution des drapeaux. M.-F. G.

Skikda : «Le hirak va bien»

Les fidèles du hirak skikdi n’ont pas abdiqué et ont maintenu leur mouvement en dépit des défections. «L’essentiel est dans la portée des slogans, pas dans le nombre. C’est un mouvement populaire, pas une balade. Nous sommes conscients que celles et ceux qui sont encore là, sont les plus convaincus et tant mieux pour notre hirak», juge un hirakiste, universitaire de son état. Ceci étant pour l’ambiance générale de la marche d’hier à Skikda où de nouveaux slogans ont fait leur apparition. Le nom de Tebboune a, à maintes reprises, ponctué la marche. «Tebboune mzaouar, jabouh el aâsker !» (Tebboune l’illégitime, emmené par l’armée), scandaient les hirakistes qui tenaient à reprendre en chœur un autre slogan «Assegas amegaz, el hirak rahou labass !» (Assegas amegaz, le hirak se porte bien), comme pour répondre aux défections et aux attaques. Khider Ouhab



Sétif : «Touche pas aux symboles…»

Qu’il pleuve ou qu’il vente, les membres du mouvement citoyen persistent et signent pour le 48e vendredi de suite à Sétif. Pas du tout convaincus par les demi-mesures du nouveau Président et l’absence d’une véritable volonté de changement de la part du pouvoir, les manifestants crient à la supercherie. «On ne peut plus faire confiance à un système disant une chose et son contraire sur le terrain. On ne veut pas cautionner un régime fonctionnant avec le bâton et la carotte. La répression de jeunes étudiants, l’élargissement de certains détenus d’opinon alors que nombre d’entre eux croupissent encore dans les prisons ne prêtent à aucune équivoque» soulignent non sans colère des hirakistes, lesquels fustigent le gravissime dérapage de l’ex- directeur de la culture de M’sila ne mesurant pas les conséquences de ses propos en s’attaquant à Abane Ramdane, un héros national et symbole de l’unité de ce peuple. «Nul n’a le droit de toucher à nos symboles», disent d’autres. Décidés à en finir avec les sbires et les résidus d’un régime, les manifestants empruntant comme à l’accoutumée le même parcours fustigent les harcèlements dont font l’objet de nombreux activistes ainsi que le rétrécissement des libertés individuelles et collectives des Algériens. Kamel Beniaiche

Jijel ,Bordj Bou Arréridj : la mobilisation persistante

La 48e marche populaire à Jijel, qui a grossi tout le long de l’habituel parcours, a réuni un nombre appréciable ce vendredi caractérisé par un hommage à Didouche Mourad et un rappel de l’appel à la construction d’un Etat civil. Dès le départ aux abords de la mairie, la foule a commencé à scander «Ya el îssaba dawla madiania, machiaâskaria !» (La bande ! on veut un Etat civil et non militaire), «Libérez l’Algérie» ainsi qu’un hommage au martyr Didouche Mourad. Les manifestants ont réitéré leur appel à la libération des détenus politiques et d’opinion qui croupissent encore dans les prisons, au retrait des généraux de la vie politique tout en promettant de continuer sur la voie pacifique pour «enlever les généraux d’El Mouradia».


Des slogans similaires ont été scandés à Bordj Bou Arréridj où la marche s’est effectuée, hier, sans heurts. Les marcheurs ont poursuivi leur procession pour se rassembler devant le siège de la wilaya afin d’exprimer leur ras-le-bol et se disperser. Fodil S., M. A.

Guelma : le hirak ne rompt pas

Comme chaque vendredi, le hirak à Guelma continue inexorablement son mouvement pacifique. A quelques nuances près, ce sont les mêmes slogans qui reviennent, depuis quelquetemps déjà, en ce 48e vendredi, pour rappeler que les rebondissements politiques à l’intérieur du pays n’ont pas atteint toutes les revendications des hirakistes. Et pour exemple, les marcheurs n’ont pas hésité un instant à réclamer encore une fois «la libération de tous les détenus d’opinion et particulièrement ceux de la décennie noire». Notons également que le martyr de la Révolution Didouche Mourad a été utilisé pour véhiculer un message sur une pancarte prédominante où l’on pouvait lire : «Didouche Mourad a dit : si nous tombons en martyrs, honorez notre mémoire. Nous sommes nés pour mourir afin que nous succèdent des générations pour continuer la lutte». Karim Dadci




Biskra : solidarité avec les détenus

Pour le 48e vendredi du mouvement populaire contre le système politique, les hirakistes les plus résolus de Biskra sont sortis, hier, pour exprimer leur scepticisme quant aux actions menées par le président de le République, Abdelmadjid Tebboune, qu’ils accusent de perpétuer les mœurs politiques de l’ère du bouteflikisme. Ils ont appelé à la libération des détenus, notamment Lazhar Yaïche Temmam et Mohamed Amine Benalia, lequel observe une grève de la faim. Pour rappel, ces hirakistes ont été placés en détention provisoire pour différents chefs d’accusation liés à leur activisme et que plusieurs militants du hirak à Biskra ont écopé de lourdes amendes pour «troubles à l’ordre public», «diffamation» ou «refus d’obtempérer aux ordres d’une autorité assermentée». «Nous aiderons nos frères à s’acquitter de leurs amendes et nous soutiendrons nos frères emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions. Venez nombreux le jour de leurs procès prévus pour les 19 et 20 janvier», a lancé un jeune à l’endroit des manifestants avant qu’ils ne dispersent dans le calme. Hafedh Moussaoui



Tébessa ,Oum El Bouaghi : dans l’esprit de la Silmiya

Plusieurs dizaines de personnes de tout âge ont déferlé sur l’artère principale au centre de la ville de Tébessa pour le 48e vendredi consécutif en scandant les slogans habituels du hirak, tels que «Silmiya silmiya hata nedjibou louhouria !» «Dawla el houria machi dictatouria !» (Etat de liberté et non dictature) ou encore «Etat civil et non militaire !» Les marcheurs réclament également le respect de la volonté populaire et une période de transition afin de consacrer l’Etat de droit et d’édifier la IIe République tout en fustigeant la décision de mettre en place une commission chargée de soumettre des propositions pour l’amendement de la Constitution, qui ne fait que diviser l’opinion publique.

Le même air de liberté a soufflé sur Oum El Bouaghi, particulièrement à Aïn Beïda : «Le peuple veut son indépendance !» ne cessent de répéter les hirakistes qui, drapeaux déployés à côté des slogans appelant à libérer les détenus politiques, entament une marche qui les mènera à travers les grands boulevards de la ville.

S.Lakehal, L.Baâziz

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires