Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Commentaire : En finir avec l’hécatombe routière
Zone Membre
Publicités

Commentaire : En finir avec l’hécatombe routière

Publié le 05/02/2020
El Moudjahid 05-02-2020 Commentaire : En finir avec l’hécatombe routière. Les accidents de la route constituent une véritable problématique Beaucoup de morts et de blessés sont comptabilisés chaque année, dans notre pays, endeuillant les familles et causant à l’État d’énormes préjudices. Les campagnes de sensibilisation, les mesures de prévention, la sévérité des amendes infligées aux contrevenants ne parviennent pas à juguler les conséquences néfastes de ce terrorisme de la route qui fauche sauvagement et sans distinction des vies humaines. L’insécurité routière est devenue un fléau auquel les pouvoirs publics sont confrontés, en dépit des efforts qui sont déployés par les différents organismes concernés. Force est de reconnaître que les objectifs escomptés ne sont pas réalisés. En témoigne cette actualité macabre et quasi quotidienne que les médias répercutent à leur corps défendant. Il faut noter que le facteur humain demeure la cause principale des accidents dans 96% des cas, selon nos services de sécurité. Sans compter l’existence de points noirs, dont l'entame immédiate des travaux de réaménagement pour leur élimination ne peut plus attendre. S’ ajoutent l'intensification des opérations de contrôle en focalisant sur les infractions liées à l'excès de vitesse, la multiplication des opérations d'accompagnement des usagers de la route, notamment les motocyclistes et les conducteurs des véhicules de transport des voyageurs et des marchandises. Une statistique inquiétante relève pas moins de 22.500 accidents corporels durant l’année 2019, entraînant 3.200 décès et 31.000 blessés. Outre cela, les sinistres coûtent annuellement à l’État et à la collectivité, près de 100 milliards DA. Il y a urgence à mobiliser de nouvelles ripostes, une nouvelle politique audacieuse de lutte contre l’insécurité routière, pour réduire le taux de morbidité et de mortalité en Algérie. Étant admis que ce type d’accidents produit sur les victimes et leurs proches, d’énormes difficultés et de souffrances. Nombre de personnes blessées passent de longues et éprouvantes semaines dans les hôpitaux, et certains ne peuvent plus vivre et travailler normalement. La gravité du constat nécessite plus que jamais, des efforts soutenus de toutes les parties concernées, en termes de prévention, de contrôle et de vigilance à tous les niveaux d’action et de responsabilité. À l’évidence, tous les dispositifs de prévention, de dissuasion et de sensibilisation ont démontré leurs limites, ce qui induit la nécessité de recourir à des ripostes plus radicales, plus efficaces. C’est certainement dans cet esprit, que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a inscrit la lutte contre les accidents de la circulation, parmi ses préoccupations les plus urgentes. À cet effet, il a ordonné, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, la prise de mesures juridiques adéquates pour criminaliser le comportement des conducteurs de bus de transport public et scolaire en cas de faute humaine, par négligence, imprudence ou irresponsabilité, les employeurs qui recrutent des conducteurs sans s'assurer, au préalable, de leur état de santé psychologique et psychiatrique et de leur parcours professionnel. Il a également plaidé pour un durcissement des mesures à l'encontre de tout comportement déviant, lors de la conduite automobile, notamment en ce qui concerne les moyens de transport collectif et scolaire. De surcroît, le chef de l’État a préconisé l’utilisation de moyens modernes de contrôle à distance de la vitesse, mettant en avant l’obligation de passer à la double dissuasion. M. Tebboune a ordonné, en parallèle, la mise en place de l'éclairage public sur les voies express et l'inspection régulière de la signalisation routière. Les accidents de la route sont un vrai casse-tête qui tourmente beaucoup de pays à travers le monde. Ce phénomène n’est pas le seul apanage de l’Algérie. Toujours est-il que toutes les solutions en voie d’être appliquées, aussi draconiennes, aussi dissuasives ne peuvent être couronnées de succès, sans l’implication active de tous. Une chose est sûre, le temps est révolu des messages publicitaires sporadiques, des campagnes ponctuelles de moralisation, des simples appels à la retenue. Il faut en finir avec la violence routière. Mohamed Bouraib
« Actualité précédente
Accidents de la route: vers des mesures plus sévères pour juguler le fléau
Actualité suivante »
DES NOTAIRES RIPOUX BIENTÔT DEVANT LE JUGE

Les Commentaires

Beaucoup de morts et de blessés sont comptabilisés chaque année, dans notre pays, endeuillant les familles et causant à l’État d’énormes préjudices. Les campagnes de sensibilisation, les mesures de prévention, la sévérité des amendes infligées aux contrevenants ne parviennent pas à juguler les conséquences néfastes de ce terrorisme de la route qui fauche sauvagement et sans distinction des vies humaines.

L’insécurité routière est devenue un fléau auquel les pouvoirs publics sont confrontés, en dépit des efforts qui sont déployés par les différents organismes concernés. Force est de reconnaître que les objectifs escomptés ne sont pas réalisés. En témoigne cette actualité macabre et quasi quotidienne que les médias répercutent à leur corps défendant. Il faut noter que le facteur humain demeure la cause principale des accidents dans 96% des cas, selon nos services de sécurité. Sans compter l’existence de points noirs, dont l'entame immédiate des travaux de réaménagement pour leur élimination ne peut plus attendre. S’ ajoutent l'intensification des opérations de contrôle en focalisant sur les infractions liées à l'excès de vitesse, la multiplication des opérations d'accompagnement des usagers de la route, notamment les motocyclistes et les conducteurs des véhicules de transport des voyageurs et des marchandises.

Une statistique inquiétante relève pas moins de 22.500 accidents corporels durant l’année 2019, entraînant 3.200 décès et 31.000 blessés. Outre cela, les sinistres coûtent annuellement à l’État et à la collectivité, près de 100 milliards DA. Il y a urgence à mobiliser de nouvelles ripostes, une nouvelle politique audacieuse de lutte contre l’insécurité routière, pour réduire le taux de morbidité et de mortalité en Algérie. Étant admis que ce type d’accidents produit sur les victimes et leurs proches, d’énormes difficultés et de souffrances. Nombre de personnes blessées passent de longues et éprouvantes semaines dans les hôpitaux, et certains ne peuvent plus vivre et travailler normalement. La gravité du constat nécessite plus que jamais, des efforts soutenus de toutes les parties concernées, en termes de prévention, de contrôle et de vigilance à tous les niveaux d’action et de responsabilité. À l’évidence, tous les dispositifs de prévention, de dissuasion et de sensibilisation ont démontré leurs limites, ce qui induit la nécessité de recourir à des ripostes plus radicales, plus efficaces.

C’est certainement dans cet esprit, que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a inscrit la lutte contre les accidents de la circulation, parmi ses préoccupations les plus urgentes. À cet effet, il a ordonné, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, la prise de mesures juridiques adéquates pour criminaliser le comportement des conducteurs de bus de transport public et scolaire en cas de faute humaine, par négligence, imprudence ou irresponsabilité, les employeurs qui recrutent des conducteurs sans s'assurer, au préalable, de leur état de santé psychologique et psychiatrique et de leur parcours professionnel. Il a également plaidé pour un durcissement des mesures à l'encontre de tout comportement déviant, lors de la conduite automobile, notamment en ce qui concerne les moyens de transport collectif et scolaire.

De surcroît, le chef de l’État a préconisé l’utilisation de moyens modernes de contrôle à distance de la vitesse, mettant en avant l’obligation de passer à la double dissuasion. M. Tebboune a ordonné, en parallèle, la mise en place de l'éclairage public sur les voies express et l'inspection régulière de la signalisation routière.

Les accidents de la route sont un vrai casse-tête qui tourmente beaucoup de pays à travers le monde. Ce phénomène n’est pas le seul apanage de l’Algérie. Toujours est-il que toutes les solutions en voie d’être appliquées, aussi draconiennes, aussi dissuasives ne peuvent être couronnées de succès, sans l’implication active de tous. Une chose est sûre, le temps est révolu des messages publicitaires sporadiques, des campagnes ponctuelles de moralisation, des simples appels à la retenue. Il faut en finir avec la violence routière.
Mohamed Bouraib
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires