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Corruption, passe-droits, bureaucratie, opportunisme, négligence, incompétence et clientélisme Les 7 plaies d

Publié le 05/03/2020
L'EXPRESSION"Saïd BOUCETTA 00:00 | 05-03-2020 Corruption, passe-droits, bureaucratie, opportunisme, négligence, incompétence et clientélisme Les 7 plaies de l’Algérie Le bureaucrate sert les intérêts du corrompu et le citoyen se retrouve, bien malgré lui, dans la position du corrupteur. Le médiateur de la République, Karim Younès, a esquissé la mission que lui a confiée le président Tebboune. Elle n'est manifestement pas de tout repos, puisqu'il est principalement question de lutter contre deux fléaux qui gangrènent l'administration nationale. Il s'agit de la bureaucratie et la corruption. L'un ne va pas sans l'autre et les deux ont un impact terrible sur le moral des Algériens. L'ampleur des dégâts sur le tissu social est telle que tout Algérien amené à s'adresser à n'importe quelle administration demande à son entourage le nom d'un fonctionnaire pour pouvoir régler son problème dans des délais raisonnables. Il existe aussi des individus qui jouent le rôle de rabatteurs pour des fonctionnaires véreux exerçant dans des administrations «ultrasensibles», car simplement hermétiques au commun des Algériens. il n'est pas besoin d'en dire plus parce que l'ensemble des adultes dans ce pays a, une fois au moins dans sa vie, croisé ce genre de personnes qui, toute honte bue disent détenir la clé de tel ou tel autre document nécessaire dans la confection de certains dossiers. L'administration, à force de comportement bureaucratique, a créé un goulot d'étranglement dans beaucoup de secteurs. Si tous les fonctionnaires de la République sont loin de verser dans la corruption, il en est qui ont tiré profit d'un état de fait causé par un fonctionnement centralisateur de tous les instruments de l'Etat pour générer la corruption qui fait fructifier des situations dans le déni le plus total. Il est entendu que la corruption se nourrit principalement de la bureaucratie ambiante. Cela favorise automatiquement les passe-droits, l'opportunisme, la négligence, l'incompétence et le clientélisme. Dans cette «jungle» peuplée de «monstres administratifs», la bureaucrate sert les intérêts du corrompu et le citoyen se retrouve, bien malgré lui, dans la position du corrupteur pour accéder à ses droits les plus élémentaires. Dans ce «jeu à trois», c'est bien entendu l'Etat qui perd de la crédibilité auprès d'une société, aujourd'hui excédée par l'emprise de la bureaucratie dans la vie quotidienne des Algériens. Ces écueils que les citoyens rencontrent et que les experts qualifient de «petite corruption» est combattue par les services de la police et de la gendarmerie. Mais il semble que cette lutte n'ait pas réellement d'impact, puisque seules les dénonciations des victimes permettent d'appréhender les criminels en col blanc. Dans beaucoup de cas, l'opération se déroule dans de «parfaites conditions» pour le fonctionnaire corrompu, son rabatteur et le citoyen-victime-complice. Ce dernier n'a généralement aucun autre moyen d'obtenir une «signature» que de «graisser la patte». Il va de soi que le service «facturé» permet au «corrupteur malgré lui» de gagner du temps, donc de l'argent. Les petites bandes de malfaiteurs en col blanc, qui ont «parasité» les arcanes de l'Etat et des collectivités locales, ont réussi un acte impensable, au lendemain de l'indépendance du pays. Ils ont privatisé l'administration en profitant de son caractère hyperbureaucratique. Les Algériens honnêtes qui, dans des circonstances normales, accèdent à leurs droits, voient ces derniers «tarifés» et n'ont d'autre choix que de contribuer, contraints et forcés à un business malsain qui a complètement sali l'image de l'Etat aux yeux de toute la population et mis un voile sur tous les efforts consentis par des fonctionnaires honnêtes pour améliorer les services rendus aux citoyens dans l'habitat, la santé, l'éducation et bien d'autres secteurs. La fracture entre l'Etat et la société ne devra pas être cherchée dans les subventions qui seraient amenées à baisser, ni dans certaines décisions impopulaires qui pourraient être prises en rapport avec la situation difficile que traverse le pays, mais dans le déficit de justice sociale, grandement alimenté par la corruption et la bureaucratie qui, à force de s'imposer comme la norme, créent deux sociétés. La mission de Karim Younès consiste simplement à rétablir la justice sociale en brisant l'alliance corruption-bureaucratie. Ce ne sera pas de tout repos, bien au contraire.
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Corruption, passe-droits, bureaucratie, opportunisme, négligence, incompétence et clientélisme

Les 7 plaies de l’Algérie
Le bureaucrate sert les intérêts du corrompu et le citoyen se retrouve, bien malgré lui, dans la position du corrupteur.


Le médiateur de la République, Karim Younès, a esquissé la mission que lui a confiée le président Tebboune. Elle n'est manifestement pas de tout repos, puisqu'il est principalement question de lutter contre deux fléaux qui gangrènent l'administration nationale. Il s'agit de la bureaucratie et la corruption. L'un ne va pas sans l'autre et les deux ont un impact terrible sur le moral des Algériens. L'ampleur des dégâts sur le tissu social est telle que tout Algérien amené à s'adresser à n'importe quelle administration demande à son entourage le nom d'un fonctionnaire pour pouvoir régler son problème dans des délais raisonnables. Il existe aussi des individus qui jouent le rôle de rabatteurs pour des fonctionnaires véreux exerçant dans des administrations «ultrasensibles», car simplement hermétiques au commun des Algériens. il n'est pas besoin d'en dire plus parce que l'ensemble des adultes dans ce pays a, une fois au moins dans sa vie, croisé ce genre de personnes qui, toute honte bue disent détenir la clé de tel ou tel autre document nécessaire dans la confection de certains dossiers. L'administration, à force de comportement bureaucratique, a créé un goulot d'étranglement dans beaucoup de secteurs. Si tous les fonctionnaires de la République sont loin de verser dans la corruption, il en est qui ont tiré profit d'un état de fait causé par un fonctionnement centralisateur de tous les instruments de l'Etat pour générer la corruption qui fait fructifier des situations dans le déni le plus total.
Il est entendu que la corruption se nourrit principalement de la bureaucratie ambiante. Cela favorise automatiquement les passe-droits, l'opportunisme, la négligence, l'incompétence et le clientélisme. Dans cette «jungle» peuplée de «monstres administratifs», la bureaucrate sert les intérêts du corrompu et le citoyen se retrouve, bien malgré lui, dans la position du corrupteur pour accéder à ses droits les plus élémentaires. Dans ce «jeu à trois», c'est bien entendu l'Etat qui perd de la crédibilité auprès d'une société, aujourd'hui excédée par l'emprise de la bureaucratie dans la vie quotidienne des Algériens. Ces écueils que les citoyens rencontrent et que les experts qualifient de «petite corruption» est combattue par les services de la police et de la gendarmerie. Mais il semble que cette lutte n'ait pas réellement d'impact, puisque seules les dénonciations des victimes permettent d'appréhender les criminels en col blanc. Dans beaucoup de cas, l'opération se déroule dans de «parfaites conditions» pour le fonctionnaire corrompu, son rabatteur et le citoyen-victime-complice. Ce dernier n'a généralement aucun autre moyen d'obtenir une «signature» que de «graisser la patte». Il va de soi que le service «facturé» permet au «corrupteur malgré lui» de gagner du temps, donc de l'argent.
Les petites bandes de malfaiteurs en col blanc, qui ont «parasité» les arcanes de l'Etat et des collectivités locales, ont réussi un acte impensable, au lendemain de l'indépendance du pays. Ils ont privatisé l'administration en profitant de son caractère hyperbureaucratique. Les Algériens honnêtes qui, dans des circonstances normales, accèdent à leurs droits, voient ces derniers «tarifés» et n'ont d'autre choix que de contribuer, contraints et forcés à un business malsain qui a complètement sali l'image de l'Etat aux yeux de toute la population et mis un voile sur tous les efforts consentis par des fonctionnaires honnêtes pour améliorer les services rendus aux citoyens dans l'habitat, la santé, l'éducation et bien d'autres secteurs.
La fracture entre l'Etat et la société ne devra pas être cherchée dans les subventions qui seraient amenées à baisser, ni dans certaines décisions impopulaires qui pourraient être prises en rapport avec la situation difficile que traverse le pays, mais dans le déficit de justice sociale, grandement alimenté par la corruption et la bureaucratie qui, à force de s'imposer comme la norme, créent deux sociétés.
La mission de Karim Younès consiste simplement à rétablir la justice sociale en brisant l'alliance corruption-bureaucratie. Ce ne sera pas de tout repos, bien au contraire.

Saïd BOUCETTASaïd BOUCETTA
00:00 | 05-03-2020


"Malheureusement"

Que le président dit que les billet des journalistes sont des fakes news Les fake news (de l'anglais : [feɪk nuːz]), en français infox, informations fallacieuses ou fausses nouvelles, constituent une information mensongère délivrée dans le but de manipuler ou tromper un auditoire.

le président à grand besoin d'aller chez "OPTIQUE 2000".
CEUX QUI dénoncent la corruption ne sont pas des ennemis de l'Algérie M. le président c'est tout le contraire ils adorent leurs pays et font tout pour le protéger!.
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