"L S A" Publié par Nawal Imès
le 05.03.2020 , 11h00" Ammar Saâdani
Les réelles raisons d’un retrait forcé:L’ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) quitte le parti. Il ne sera plus membre du comité central. Ammar Saâdani en a informé Ali Seddiki, invoquant des « raisons familiales ». Dans le viseur de la justice, Saâdani a disparu des radars depuis plus d’une année déjà.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - A l’étranger depuis près de deux années, Ammar Saâdani officialise son divorce avec le FLN. L’ex-secrétaire général du parti a eu une conversation téléphonique avec Ali Seddiki dans laquelle il l’a informé de sa décision de quitter le parti et de ne plus participer aux activités organiques de ce dernier. Il a invoqué des « circonstances familiales particulières ».
Le FLN a été destinataire d’une lettre de démission dans laquelle son ancien numéro un évoque, très vaguement, les raisons de sa décision , tout en adressant ses salutations aux membres du comité central, du bureau politique ainsi qu’aux militants du parti.
L’ancien président de l’APN évite soigneusement d’évoquer les réelles raisons qui le tiennent éloigné non seulement de la scène politique mais également de l’Algérie.
Dans le viseur de la justice, le sulfureux personnage n’a eu d’autres alternatives que de s’exiler pour échapper à toute poursuite et éviter de grossir les rangs d’anciens hauts responsables se trouvant actuellement en prison.
Convoqué par la justice à deux reprises, l’ex-troisième personnage de l’Etat n’avait pas donné suite à cette convocation. Le juge d’instruction du tribunal de Chéraga enquêtait, en effet, sur une affaire de détournement de foncier au niveau de la wilaya de Tipasa. Une affaire qui implique de hauts responsables et qui fait suite à une plainte contre X pour détournement d’importantes superficies du foncier agricole. Ce n’était pas la première fois que le nom de l’ancien secrétaire général du FLN était associé à un scandale.
En 2007 déjà, Ammar Saâdani avait été éclaboussé par le scandale du détournement de 32 milliards de dinars des fonds de la Générale des concessions agricoles à Ouargla, El Oued et à Djelfa. Il était alors soupçonné de financement par la GCA de projets fictifs de développement de l’agriculture dans le Sud. Après enquête, plusieurs personnes avaient été arrêtées, dont les cadres de la GCA et quelques bénéficiaires, mais Saâdani, dans les bonnes grâces à l’époque, avait réussi à tirer son épingle du jeu. La situation est tout autre aujourd’hui.
Lâché par ses soutiens, l’ancien secrétaire général du FLN, qui, après avoir accepté toutes les missions pour lesquelles il avait été mandaté, se retrouve isolé, contraint à fuir la justice et à vivre loin du pays.
Même la France, qui était sa terre d’asile de prédilection, ne s’avère plus être une destination sûre pour lui, nous révèle-t-on de bonne source".
N. I.
Les Commentaires
J'ai pris seulement 3 cents millions €uros!...pas comme Bouchareb qui a pris plusieurs milliards €uros!.
Du siècle!.