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"Implacable procès des dirigeants antérieurs Djerad: «on a hérité d'une catastrophe»"

Publié le 11/03/2020
"L'EXPRESSION"Brahim TAKHEROUBT 11-03-2020" Implacable procès des dirigeants antérieurs Djerad: «on a hérité d'une catastrophe»Dans un entretien qu’ il a accordé à l’agence officielle APS, Djerad a disséqué la conjoncture financière du pays. Sans démagogie et sans vouloir affoler, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a livré hier, une analyse froide de la situation que traverse le pays. Dans un entretien qu’ il a accordé à l’agence officielle APS, Djerad a disséqué la conjoncture internationale qui connaît depuis quelques semaines une forte dégradation en rapport avec l’évolution de la situation liée au Covid-19, Le Premier ministre a souligné que cette situation « impacte négativement nos ressources en devises et accentue les contraintes budgétaires déjà pressantes, ce qui nous interpelle pour l’adoption de mesures à caractère conjoncturel et structurel en vue d’aboutir au redressement de la situation financière ». Ces mesures, estime Djerad, devront permettre la consolidation de nos réserves de change en freinant le rythme de leur détérioration. Cette grave situation financière que traverse le pays aurait pu être amortie sans un passif des plus négatifs induit par la gestion catastrophique des dirigeants antérieurs. A ce propos, Djerad a relevé que, «l’état des lieux hérité de la gouvernance antérieure traduit de grandes menaces qui continuent de peser sur la situation économique et sociale du pays». En plus clair il a fait savoir que le président de la République et le gouvernement ont hérité d’une situation catastrophique sur tous les plans. «Des institutions et une administration traumatisées par l’ampleur prise par la corruption qui a profondément affecté la sphère politico-administrative et qui a entraîné un accaparement des centres de décisions économiques et financières au profit des intérêts privés». Pour souligner la gravité de la situation, le patron de l’Exécutif a encore révélé que les réserves de change de l’Algérie «ont baissé de plus de 116 milliards de dollars entre 2014 et 2019 et que le déficit du Trésor a atteint en moyenne un niveau de 10% du PIB». A cela s’ajoute aussi, un système de retraite en quasi faillite avec des déficits cumulés qui ont atteint, à fin 2019, «2500 milliards de DA et dont le financement est assuré par des avances du Trésor». Sans compter une sérieuse fragilisation de la situation sociale de notre pays à travers les disparités dans le développement des territoires et «de graves dysfonctionnements au niveau de l’accès des citoyens aux services publics de base». Comment dépasser un pareil écueil avec une situation financière du pays très fragile, marquée par de profonds déséquilibres au plan interne et externe ? Les engagements pris dans le programme du président de la République seront-ils honorés ? Où trouver l’argent pour tous les programmes maintenant que les prix du baril ont chuté drastiquement même en deçà du prix de référence retenu dans la loi de finances ? A ne pas douter, la contraction des revenus pétroliers, va avoir un impact sur les engagements du gouvernement, notamment sur le plan social. Les experts du pétrole estiment que le baril retrouvera ses 40 dollars dans les tout prochains jours. Mais un baril qui va retrouver 40 dollars, suffira à peine pour maintenir l’économie nationale sous perfusion. Le défi est grand pour l’équipe de Djerad". Brahim TAKHEROUBTBrahim TAKHEROUBT 11-03-2020
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"Implacable procès des dirigeants antérieurs"

Djerad: «on a hérité d'une catastrophe»
Dans un entretien qu’ il a accordé à l’agence officielle APS, Djerad a disséqué la conjoncture financière du pays.


Sans démagogie et sans vouloir affoler, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a livré hier, une analyse froide de la situation que traverse le pays. Dans un entretien qu’ il a accordé à l’agence officielle APS, Djerad a disséqué la conjoncture internationale qui connaît depuis quelques semaines une forte dégradation en rapport avec l’évolution de la situation liée au Covid-19, Le Premier ministre a souligné que cette situation « impacte négativement nos ressources en devises et accentue les contraintes budgétaires déjà pressantes, ce qui nous interpelle pour l’adoption de mesures à caractère conjoncturel et structurel en vue d’aboutir au redressement de la situation financière ». Ces mesures, estime Djerad, devront permettre la consolidation de nos réserves de change en freinant le rythme de leur détérioration. Cette grave situation financière que traverse le pays aurait pu être amortie sans un passif des plus négatifs induit par la gestion catastrophique des dirigeants antérieurs. A ce propos, Djerad a relevé que, «l’état des lieux hérité de la gouvernance antérieure traduit de grandes menaces qui continuent de peser sur la situation économique et sociale du pays». En plus clair il a fait savoir que le président de la République et le gouvernement ont hérité d’une situation catastrophique sur tous les plans. «Des institutions et une administration traumatisées par l’ampleur prise par la corruption qui a profondément affecté la sphère politico-administrative et qui a entraîné un accaparement des centres de décisions économiques et financières au profit des intérêts privés». Pour souligner la gravité de la situation, le patron de l’Exécutif a encore révélé que les réserves de change de l’Algérie «ont baissé de plus de 116 milliards de dollars entre 2014 et 2019 et que le déficit du Trésor a atteint en moyenne un niveau de 10% du PIB». A cela s’ajoute aussi, un système de retraite en quasi faillite avec des déficits cumulés qui ont atteint, à fin 2019, «2500 milliards de DA et dont le financement est assuré par des avances du Trésor». Sans compter une sérieuse fragilisation de la situation sociale de notre pays à travers les disparités dans le développement des territoires et «de graves dysfonctionnements au niveau de l’accès des citoyens aux services publics de base».
Comment dépasser un pareil écueil avec une situation financière du pays très fragile, marquée par de profonds déséquilibres au plan interne et externe ?
Les engagements pris dans le programme du président de la République seront-ils honorés ? Où trouver l’argent pour tous les programmes maintenant que les prix du baril ont chuté drastiquement même en deçà du prix de référence retenu dans la loi de finances ? A ne pas douter, la contraction des revenus pétroliers, va avoir un impact sur les engagements du gouvernement, notamment sur le plan social. Les experts du pétrole estiment que le baril retrouvera ses 40 dollars dans les tout prochains jours. Mais un baril qui va retrouver 40 dollars, suffira à peine pour maintenir l’économie nationale sous perfusion. Le défi est grand pour l’équipe de Djerad.

Brahim TAKHEROUBTBrahim TAKHEROUBT
00:00 | 11-03-2020


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