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La suspension des transports en commun appliquée à 100% : Bus, métro, train et tramway à l’arrêt à Alger

Publié le 23/03/2020
El Moudjahid 23-03-2020 La suspension des transports en commun appliquée à 100% : Bus, métro, train et tramway à l’arrêt à Alger: Le métro, les bus de l’Etusa et ceux du privé, le tramway et les trains, les bus des longues distances étaient à l’arrêt.Cette décision mise en œuvre depuis hier à 1h du matin vient en application des instructions du président de la République, dont «la suspension de tous les moyens de transport en commun publics et privés à l’intérieur des villes et inter-wilayas ainsi que le trafic ferroviaire». 7h 30 du matin, station de l’ETUSA du 1er-Mai. Aucun bus n’est stationné. Le guichet des tickets est fermé et aucun signe des chauffeurs, receveurs ou contrôleurs. Les abribus sont également vides. Deux femmes employées à l’hôpital de Ben Aknoun semblaient perdues. «Le décret est tombé hier. Nous ne sommes pas concernées mais nous n’étions pas informées de la mobilisation du transport par la direction de l’hôpital», a-t-elle dit. Une autre femme a été obligée de prendre un taxi clandestin à 100 DA. «Je n’ai trouvé ni bus ni taxi collectif pour rejoindre mon travail à 7h du matin. Les taxis clandestins ont profité de la situation car d’habitude, le déplacement ne dépasse pas 50 DA. Je travaille dans une société privée et je ne dois pas m’absenter, notamment dans ces circonstances, mais on ne m’a pas encore assuré le transport», a-t-elle confié. A quelques mètres de là, la station de métro est fermée. Les agents avaient informé la veille les voyageurs de la fermeture de toutes les stations. «Aucun service minimum ne sera assuré», ont-ils précisé. De même pour les stations de tramway. A la station des Fusillés au Ruisseau une plaque lumineuse indiquait : «Sans voyageurs». Contrairement aux stations du métro et de l’Etusa, des agents de la société SETRAM chargée de l'exploitation et de la maintenance des Tramways vêtus de gilets orange, étaient chargés de l’orientation et de l’information des voyageurs. «Je ne travaille pas mais j’ai appelé», a déclaré un agent de guichet. Les trains n’ont pas sifflé Même décor à la station ferroviaire d’Agha où les trains étaient tous à l’arrêt avec une gare quasiment vide. La gare routière de Tafourah était également fermée. Des patrouilles de police sillonnent les lieux dans le cadre de la prévention et de l’anticipation. A la gare routière de Caroubier, tous les accès aux stations de bus et de taxis longue distance ont été fermés. Seuls des agents de nettoyage et de sécurité étaient sur place. Notre arrivée sur les lieux a coïncidé avec une descente de la police pour traquer des taxieurs clandestins interpellés en flagrant délit. L’absence ou le manque de moyen de locomotion est une vraie aubaine pour les «clandestins» qui ont envahi les alentours de la gare routière proposant des prix exorbitants. Des policiers et agents de la sécurité routière ont procédé au retrait des permis de conduire des conducteurs verbalisés. «Je suis de Bouira, je n’ai pas où rester ici dans la capitale. Je travaille dans un chantier qui est à l’arrêt et les dortoirs sont fermés», a-t-il dit. Le jeune a reconnu qu’il était au courant de la suspension des transports communs. Le taxieur clandestin lui avait proposé le transport à 8.000 DA. L’augmentation a dépassé 300% selon un autre père de famille de Boumerdès qui travaillait dans un restaurant à Baba Ahcène. «2.000 DA pour Khemis El Khechna, c’est très cher mais sinon comment je rentrer chez moi ?», a-t-il déploré. Selon le PDG de la Société d'Exploitation des Gares Routières d'Algérie (SOGRAL), Azzedine Bouchehida, la suspension des voyages a été appliquée conformément aux instructions du président de la République. «Nous avons lancé une campagne d’information au profit des voyageurs afin de les alerter sur cette mesure temporaire. De même pour notre personnel». Le responsable a affirmé que les opérations de désinfection se poursuivent ainsi que les mesures de prévention et de précaution. Il a également précisé que le dispositif de prévention mis en place était efficace, «aucun cas suspect n’a été relevé parmi les voyageurs». Les taxieurs clandestins se frottent les mains Les taxis compteur ont assuré le transport des citoyens hier, a-t-on constaté au niveau de la capitale. «Il s’agit d’un moyen de transport individuel», a précisé un chauffeur de taxi, assurant qu’il transporte juste deux passagers par mesure préventive. «Je pense aussi à ma sécurité et à ma santé», a indiqué un chauffeur de taxi d’Alger-Centre. D’autres taxis ont proposé un déplacement pour un seul passager mais avec un prix fixe sans recourir au compteur, à l’exemple de Karima qui a pris seule un taxi d’Alger à Bab-Ezzouar pour 400 DA. Des fonctionnaires ont recouru aux déplacements via le net en réservant un chauffeur sur le smartphone. «C’est plus sécurisé parce que je me déplace seule», a soutenu Mahdia. Les taxis sont désinfectés et les chauffeurs bien protégés, a-t-on constaté chez le transporteur Yassir. «Pour le moment le service est disponible, nos chauffeurs partenaires s’engagent à vous emmener là où vous le souhaitez et ce dans la mesure du possible», a assuré le service. Les policiers étaient hier sur le qui-vive, pour traquer les taxis clandestins, mais également le jumelage strictement interdit. Les patrouilles de la police judiciaire ont été également intensifiées dans le cadre de lutte contre les parkings sauvages. Avec la suspension des moyens de transport collectif, des fonctionnaires se sont déplacés, avec leurs propres véhicules. Résultat : augmentation des parkings sauvages et des tarifs. Selma, employée dans une entreprise publique était surprise du nouveau tarif imposé par un gardien de parking d’Alger-Centre. «Il m’a exigé 150 DA pour une demi-journée, alors que d’habitude je lui donne 70 à 100 DA la journée». Concernant le transport des fonctionnaires, des APC ont mobilisé des bus pour le transport des agents de sécurité, de nettoyage, les policiers, les agents de la protection civile, les douaniers ainsi que les agents des directions du Commerce, de la santé et de la poste, à l’exemple de la wilaya de Chlef. Des moyens de transport sont mis à la disposition des travailleurs à 7h du matin, à condition de présenter la carte professionnelle. Neila Benrahal
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