"CHRISTIAN GOURCUFF, EX-SÉLECTIONNEUR DES VERTS “Toute ma reconnaissance aux Algériens”

"CHRISTIAN GOURCUFF, EX-SÉLECTIONNEUR DES VERTS"
“Toute ma reconnaissance aux Algériens”

Il est parmi les rares techniciens étrangers, pour ne pas dire le seul, à avoir contribué financièrement dans la lutte contre le coronavirus en Algérie. Il s’agit de l’ex-sélectionneur national Christian Gourcuff. Ce dernier est revenu, dans cet entretien accordé à “Liberté”, sur la crise sanitaire qui frappe de plein fouet l’Algérie, la gestion sportive de la conjoncture actuelle mais aussi les conditions adéquates pour une reprise normale de la compétition.


Liberté : Tout d’abord, M. Gourcuff, comment gérez-vous cette situation inédite en tant qu’entraîneur professionnel ?

Christian Gourcuff : Dans pareille crise, la vie humaine est plus précieuse que tout. La situation est dramatique un peu partout dans le monde. L’important est de préserver la santé et surtout éviter de contracter ce virus dévastateur. Nous sommes dans une situation inédite et particulière à la fois. Nous n’avons pas d’autre choix que de suivre les recommandations sanitaires tout en utilisant les gestes barrière. Tout le monde doit s’adapter à ce nouveau mode de vie. La meilleure façon de se protéger est de rester confiné chez soi. C’est ce que je fais en attendant des jours meilleurs.

En dépit de cette crise sanitaire qui a secoué la France, cela ne vous a pas empêché de vous montrer solidaire avec le peuple algérien en général et la ville de Blida en particulier. Pourquoi autant d’attachement à l’Algérie et particulièrement à Blida ?

J’étais alerté par une personne proche de moi par la situation dans laquelle se trouvent l’Algérie et la ville de Blida, épicentre de la crise sanitaire en Algérie. Je ne pouvais rester insensible. Il fallait apporter un soutien direct pour remonter le moral au personnel médical de Blida. Ce sont des gestes simples mais ô combien précieux aux yeux des médecins qui sont en première ligne pour lutter contre le coronavirus.

Ce qui explique la vidéo postée sur les réseaux sociaux...

Oui. Vous savez, je suis resté attaché à votre pays et surtout à la ville de Blida, théâtre des rencontres de l’équipe nationale. J’étais sensibilisé par rapport à ce qui se passe, d’où mon message de soutien.

Votre solidarité ne s’est pas limitée seulement à un simple soutien moral, puisque vous avez contribué financièrement dans la lutte contre le Covid-19 en Algérie…

C’est un geste symbolique aux Algériens qui témoigne de mon affection envers ceux qui souffrent dans ces moments difficiles. Cela dépasse toutes les frontières. C’est la moindre des choses à faire. L’important est de dépasser cette crise sanitaire avec le moindre dégât possible. Comme ça, chacun de nous pourra retrouver une vie normale.

Justement, en tant qu’entraîneur professionnel, comment gérez-vous votre travail en appliquant un programme à distance pour vos joueurs ?

C’est une crise sanitaire sans précédent. Nous sommes passés directement de la compétition au confinement général. Cela s’est fait dans la précipitation.
Nous n’avions pas d’autre choix que de gérer cette période en trouvant des solutions qui nous permettent d’assurer un bon travail à distance. Nous nous sommes organisés à notre manière en élaborant un programme spécifique avec, comme moyen de surveillance, des montres connectées pour suivre le travail de chaque joueur en attendant la reprise de la compétition.

Justement, quel est le temps nécessaire pour une préparation adéquate avant la reprise officielle de la compétition ?

Sur le plan physique, les joueurs s’entraînent quotidiennement et suivent les orientations du staff. Un temps nécessaire de trois semaines suffira largement pour préparer les joueurs à reprendre la compétition. Maintenant, il est clair qu’on sera confronté à quelques soucis. Mais on tâchera de réadapter les joueurs à un travail mental primordial.

En France, chaque club fait en sorte que la reprise s’effectue début juin prochain, à huis clos bien sûr. D’ailleurs, l’idéal est de tester les joueurs et l’ensemble des staffs afin de s’assurer de l’inexistence du virus sur le terrain. On aura des soucis aussi sur les enchaînements des rencontres qui vont se dérouler chaque trois jours.

Mais tout le monde est dans le doute. Nous allons suivre l’évolution de la situation, et d’ici là on sera fixé sur l’avenir.





Entretien réalisé par : Nazim T.

C’est un geste symbolique aux Algériens qui témoigne de mon affection envers ceux qui souffrent dans ces moments difficiles. Cela dépasse toutes les frontières. C’est la moindre des choses à faire. L’important est de dépasser cette crise sanitaire avec le moindre dégât possible. Comme ça, chacun de nous pourra retrouver une vie normale.

Oui. Vous savez, je suis resté attaché à votre pays et surtout à la ville de Blida, théâtre des rencontres de l’équipe nationale. J’étais sensibilisé par rapport à ce qui se passe, d’où mon message de soutien.