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Wafa et les autres

Publié le 18/05/2020
L Q O "Wafa et les autres"Wafa et les autres par El-Houari Dilmi Le moral en berne, j'ai décidé de ne plus allumer ma boîte à images, ni écouter la boîte à sons, ni naviguer sur aucune toile… d'araignée vénéneuse. J'ai décidé de ne plus lire la presse. Sa « météo » capricieuse. Ses coups de gueule factices. Sa nécrologie en rubrique des « marronniers ». Oui, ils ont encore profané la statue de la vierge Marie de l'église chrétienne de Santa Cruz à Oran. Pour rien, juste pour le fun ! A 28 ans à peine, le Dr Wafa est morte, avec son bébé dans le ventre, en martyre du Covid-19, la médecine était à ses yeux « la passion d'une vie écourtée». « La force qui est en chacun de nous est notre plus grand médecin », disait Hippocrate. Six bambins sont encore morts noyés, laissant leurs géniteurs face à leur conscience « chloroformée ». Non je ne veux rien savoir. Je veux fermer les yeux. Me boucher les oreilles. M'anesthésier tous les sens. Encore une fois, je ne veux plus lire les journaux qui écrivent de bas en haut, ni même ces « boîtes de Pandore » qui veulent nous boucher toutes les lucarnes ! Je les déteste tous. Je les maudis. Parce que, sous nos rues «enguenillées», il suffit de fixer, dans les yeux, n'importe quel Algérien de la rue pour comprendre que quelque chose ne va pas dans un pays où presque plus personne ne veut plus y vivre. Depuis le soleil de la liberté, le pays et avec lui un peuple entier, ne font plus que rêvasser, à l'état éveillé, à une Algérie que l'on dit « nouvelle ». Le pays transformé en un gigantesque théâtre des paradoxes, ceux qui sont partis avant nous, voudront savoir pourquoi ceux qu'ils ont laissés derrière eux, se retrouvent, aujourd'hui, à courir à perdre haleine, après un destin hors de portée, qu'un limaçon gâcherait toute une vie à tenter de rattraper une gazelle, chevauchant le vent, en plein désert ? Pourquoi alors ceux qui se sont «réveillés» de la longue nuit coloniale, sont déprimés de voir la vie perdre de ses couleurs et les plus jeunes rêver, à l'état (sur) éveillé, d'une vie meilleure, mais ailleurs ? « Ils » voudront surtout savoir comment a vécu le peuple, entre le lever et le coucher du soleil de la liberté, puis survécu jusqu'à la mort de l'homme moustachu, avant de roupiller sur ses lauriers piégés, jusqu'à la tombée du Mur de Berlin et rentrer, les pieds devant, dans un tunnel si noir que le faisceau de lumière paraît, encore, si loin devant ! Le Dr Wafa et les autres martyrs, d'hier, d'aujourd'hui et de demain, devront choisir d'être glorifiés, oubliés, raillés ou, peut-être, utilisés. Quant à être compris, jamais !
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Les Commentaires

Merci EL Houari pour ton de vu...dans cette amertume!nous sommes tous comme toi...que nos yeux pour pleurer de se malaise qui dur toujours!.
L'INCONGRU DEBAT
par Abdou BENABBOU


Il n'est pas aisé de faire la part des choses entre la nécessité de survie et la maturité de l'esprit pour adopter un comportement normal dans une situation anormale. Il est permis de s'interroger sur le pourquoi de notre surprise à nous reconnaître dans une posture de garnements qui ont des difficultés à se plier aux injonctions des gouvernements. Bizarre est cette impression de nous sentir un peu gamins auxquels on interdit pour notre propre intérêt de jouer avec un virus comme si nous n'étions pas conscients de la présence de la mort qui rôde et que notre inconscience n'a d'égale que notre démission laissant à l'Etat porter seul le chapeau.

Curieux est aussi que cet esprit omnipotent soit présent en Algérie comme en Australie, en Papouasie et tous les ailleurs proches et lointains où l'on devine presque la réclamation de mourir comme on veut.

L'incongru débat de l'heure des Algériens est de savoir si les autorités vont décider de leur imposer un confinement total pour les deux ou trois jours de fêtes à venir comme si devant le trépas ils avaient besoin de tuteurs attitrés pour les empêcher de mourir et de les surveiller pour qu'ils ne jouent pas avec le feu. Le danger sera bien sûr toujours là, encore plus présent et plus lâche et pour autant une majorité s'engage à penser sans sérieuse réflexion à se prêter au recours de l'Etat et attendre de lui le rôle des nurses.

La logique n'a pas besoin d'instructions ni d'obligations imposées par les rondes de police et tant qu'à faire tout le monde admet que la liberté de soi s'arrête là où commence celle des autres. Vue ainsi, elle est d'autant plus vitale quand de la vie des autres dépend la vie de soi.

Spéculer sur un confinement total de trois jours est réducteur. Le Ramadan n'est-il pas déjà un confinement des envies et des désirs pour s'initier à atteindre ce que la nature humaine a de plus noble ?

Le mois de Ramadan n'a pas été uniquement un devoir animé par la foi. Il a été aussi un exercice avec soi pour évaluer jusqu'à quelle hauteur d'âme un croyant peut s'élever et ce ne sont pas avec les embrassades des fêtes contrariées que l'on peut mesurer le niveau de cette hauteur.
A quand le redécollage des avions ?
par Abdelkrim Zerzouri


Tous les yeux scrutent le ciel avec une question lancinante qui tracasse 5les esprits : la reprise du trafic aérien est-elle possible pour bientôt ? L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), une institution spécialisée des Nations Unies, relève que « la mise en œuvre de toute urgence de politiques et de stratégies publiques efficaces dans le secteur aéronautique est le seul moyen de faciliter la reprise de l'économie mondiale… mais, bien après la pandémie ». Il y a effectivement urgence pour sauver l'opérabilité financière et fonctionnelle du système aéronautique mondial, toutefois il faut y aller sans précipitation afin d'éviter de doper la propagation du Covid-19. Ce à quoi appelle l'Association internationale du transport aérien (Iata), qui plaide, elle, en faveur de la combinaison de différentes mesures, dont le port du masque et le contrôle de la température des passagers, dans le cadre de la reprise du trafic aérien international. Nonobstant ces incitations à une reprise du trafic aérien, les obstacles seront à n'en pas douter plus nombreux encore, dont la mesure de quarantaine des passagers à l'arrivée, qui décourageraient 69 % des voyageurs, selon un sondage de l'Iata, ou encore le respect de la distanciation sociale à bord des aéronefs, qui ferait flamber les prix des billets d'avion de 50%, rentabilité oblige. Des trous d'air persistent, donc, malgré l'unanimité des vœux pour un redémarrage rapide du transport aérien, véritable moteur de l'économie mondial. Bien que le flou entoure encore la date exacte de cette reprise du trafic, annoncée en juin par endroits et en juillet-août par d'autres, pratiquement toutes les compagnies sont déjà dans la dynamique du redécollage, y compris la compagnie nationale.

En sus de la volonté d'ouverture des frontières et la levée des restrictions de déplacements, qui relèvent du pouvoir politique souverain de chaque pays, les compagnies aériennes doivent se mettre d'accord sur les principes communs des règles préventives de sécurité aptes à même de sécuriser les personnels navigants et ceux en activité au sol au niveau des aéroports, pouvant aller jusqu'au recours, à titre de prévention supplémentaire, au test de diagnostic rapide du coronavirus Covid-19 de chaque voyageur. Devant toutes ces difficultés, tout plaide pour une reprise graduelle, avec un redécollage en premier lieu sur les liaisons intérieures, où la maîtrise est dans les cordes des gouvernements locaux, avant de songer aller plus loin vers le trafic international qui dépend d'un rétablissement de la confiance des voyageurs, eux-mêmes, et de coordination des efforts au niveau mondial, en cours, autour de la détermination d'un certain nombre de mesures de contrôle et de mesures sanitaires communes.
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