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"Covid-19 et controverses : que sait-on de l'hydroxychloroquine ?"

Publié le 26/05/2020
"AFP", publié le lundi 25 mai 2020 à 23h14 "Covid-19 et controverses : que sait-on de l'hydroxychloroquine ?"
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"Covid-19 et controverses : que sait-on de l'hydroxychloroquine ?"

Le Brésil généralise son usage, Donald Trump dit en avoir pris, mais l'OMS suspend "temporairement" ses essais cliniques après une nouvelle étude évoquant des risques de décès accru : que sait-on de la très controversée hydroxychloroquine -dérivée de l'antipaludéen chloroquine- actuellement expérimentée dans plusieurs pays contre le Covid-19 ?

Qu'est-ce que c'est?

La chloroquine est prescrite depuis plusieurs décennies contre le paludisme, un parasite véhiculé par le moustique.

Son dérivé, mieux toléré, l'hydroxychloroquine (HCQ), connue en France sous le nom de Plaquénil, est prescrit contre le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde. C'est le plus souvent l'HCQ qui est testée contre le Covid-19.

Ces molécules, connues et peu onéreuses, ont suscité beaucoup d'espoir, notamment en Afrique.

Mais elles sont très loin d'être les seules à être testées: plus de 800 essais cliniques cherchent à évaluer des dizaines de traitements potentiels, selon la revue médicale The Lancet.

L'hydroxychloroquine connaît depuis fin février une notoriété inédite depuis que le Pr Didier Raoult, de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée-Infection, à Marseille, a relayé une étude chinoise, peu détaillée, affirmant que le phosphate de chloroquine montrait des signes d'efficacité chez des malades du Covid-19.

L'effervescence a connu ensuite un regain lorsque le président américain Donald Trump s'en est fait l'apôtre, au point de dire qu'il en prenait quotidiennement à titre préventif.

Dimanche, il indiqué avoit arrêté. "Terminé, je viens de terminer", a-t-il dit dans une interview à Sinclair Boradcasting. "Et, au fait, je suis toujours en vie. Pour autant que je sache, je suis là".

Au Brésil, le président Jair Bolsonaro est convaincu de ses effets, pourtant non prouvés, au point que le ministère de la Santé a recommandé son usage pour tous les patients légèrement atteints.

Dépassant largement le terrain politique, l'hydroxychloroquine est devenue un sujet de débat public et politique très médiatisé, suscitant des discussions enflammées en famille et dans les médias et de féroces empoignades sur les réseaux sociaux.

Efficace contre le Covid-19 ?

C'est toute la question. L'hypothèse d'une action de ces molécules contre le nouveau coronavirus vient du fait que leurs propriétés antivirales ont montré in vitro ou sur des animaux et sur différents virus, des résultats parfois positifs.

Des études ont aussi montré des effets in vitro sur le SARS-Cov2 mais bien souvent, des résultats scientifiques in vitro ne se retrouvent pas in vivo chez l'homme.


Pour ce qui est d'une efficacité sur l'homme contre le SARS-Cov2, il n'y a pas de consensus scientifique, faute de recul suffisant et d'études menées selon les règles habituelles : randomisation (patients choisis par tirage au sort), "groupe témoin" (des patients reçoivent le traitement, d'autres non), "double-aveugle" (patients et médecins ne savent pas qui a pris le traitement et qui a reçu le placebo).

La plupart de ces études sont, qui plus est, menées sur un nombre restreint de patients.

Enfin, une étude doit être publiée dans une revue scientifique après relecture critique et validation par d'autres scientifiques, indépendants de ceux qui ont mené les tests.

A ce jour, il n'y a pas d'études qui remplissent tous ces critères à la fois et beaucoup contiennent des biais méthodologiques, plus ou moins importants.

Le Pr Didier Raoult a rendu publiques plusieurs études, qui selon lui montrent une efficacité de l'hydroxychloroquine associée à un antibiotique, l'azithromycine. Pour lui, l'urgence sanitaire justifie que l'on donne largement ce médicament.

Il prône l'administration de cette bithérapie dès les premiers symptômes et affirme dans sa troisième étude portant sur plus de 1.000 patients qu'après 10 jours, plus de neuf sur dix (91,7%) n'avaient plus de charge virale.

Mais ce chiffre, comme celui de la mortalité des patients traités, est comparable à celui observé en cas d'évolution naturelle de la maladie.

Parmi les biais méthodologiques, pointés par d'autres scientifiques: pas de groupe témoin, ce qui empêche de démontrer quoi que ce soit sur l'efficacité de l'HCQ. De plus, 95% des patients traités ne présentaient pas de signe de gravité. Ils auraient donc, comme la plupart des patients, pu guérir spontanément.






Une étude réalisée dans des hôpitaux new-yorkais et publiée au début du mois dans la revue américaine NEJM montre que l'hydroxychloroquine n'a ni amélioré ni détérioré de manière significative la situation de patients en état grave.

Deux études récentes, une chinoise et une française, constatent que l'HCQ ne réduit pas significativement les risques d'admission en réanimation ni de décès chez les patients hospitalisés avec une pneumonie due au Covid-19.

Et une autre étude, avec des données portant sur 96.000 patients au total, parue vendredi dans The Lancet, conclut que ni la chloroquine, ni l'HCQ, ne se montrent efficaces contre le Covid-19 chez les malades hospitalisés, et que ces molécules augmentent même le risque de décès et d'arythmie cardiaque.

Suite à la publication de cette étude, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé ce lundi avoir suspendu "temporairement" les essais cliniques avec l'hydroxychloroquine qu'elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays, par mesure de précaution.

Il s'agit de la "première étude à large échelle" à montrer une "preuve statistique robuste" que ces traitements "ne bénéficient pas aux patients du Covid-19", assure son auteur principal, le Dr Mandeep Mehra.

De son côté, Didier Raoult a, lui, jugée l'étude "foireuse" car réalisée "par des gens qui n'ont pas vu de patients".

Les risques

La choloroquine surtout mais aussi l'hydroxychloroquine sont des médicaments dont les effets secondaires peuvent être importants, voire graves.

L'agence française du médicament ANSM a particulièrement mis en garde contre les risques cardiaques liés à la combinaison HCQ et azithromycine.

L'Agence suédoise du médicament a interdit le 2 avril la prescription de chloroquine et hydroxychloroquine dans le cadre du Covid-19, faute de données suffisantes sur leur innocuité.

Parce que les connaissances sont trop limitées, l'Agence européenne du médicament, notamment, estime que ces médicaments ne devraient "être utilisés que pour des essais cliniques ou des programmes d'urgence" dans le cadre de protocoles stricts validés dans chaque pays.

De même, l'étude récente du Lancet préconise de restreindre ces traitements aux essais cliniques.

Qui l'utilise et dans quel cadre ?

Ces molécules -en général l'HCQ, plus rarement la chloroquine- sont administrées à des malades du Covid-19 dans de nombreux pays.

Mais le cadre est souvent limité : essais cliniques et en général à l'hôpital. Parfois seulement pour les cas graves, parfois pour les moins atteints.

Exception notable depuis mercredi : le ministère de la Santé du Brésil a recommandé l'usage de chloroquine et de l'hydroxychloroquine pour les patients légèrement atteints. Toutefois, "comme il n'y a pas d'études complètes prouvant les bienfaits de ces molécules pour le traitement du Covid-19, (...) la décision de les prescrire revient au médecin, avec l'accord du patient", ajoute le ministère.

Aux Etats-Unis, l'agence du médicament (FDA) a autorisé l'utilisation, mais uniquement à l'hôpital "de manière adaptée, quand un essai clinique n'est pas disponible ou faisable". Et non à titre préventif, comme Donald Trump s'en est vanté.

En dehors des essais cliniques, la France a restreint l'usage de l'hydroxychloroquine à l'hôpital uniquement et seulement pour les cas graves sur décision collégiale des médecins.

Au Sénégal, de nombreux malades du coronavirus ont reçu de l'hydroxychloroquine en milieu hospitalier. Elle est utilisée aussi au Tchad, en Syrie, Algérie, au Maroc ...

En Russie, elle est aussi distribuée aux hôpitaux pour les traiter les patients testés positifs ou soupçonnés d'être infectés.

Coté essais cliniques : les CHU d'Angers et de Bordeaux testent l'hydroxychloroquine, tandis qu'une étude menée sur 900 soignants doit évaluer si hydroxychloroquine et azithromycine sont efficaces en prévention.

L'essai européen (Discovery) qui teste quatre traitements dont l'hydroxycholoroquine et qui suscitait beaucoup d'espoir se révèle plus compliqué que prévu, notamment faute de patients. Il ne livrera probablement pas de conclusions avant plusieurs semaines.
"La vérité sur l'HYDROXYCHLOROQUINE"

Voir absolument CLI à 18H00 DAVID PUJADAS:EXCLUSIF - L'iconoclaste virologue marseillais sera l'invité exceptionnel de David Pujadas ce mardi 26 mai à 18 heures sur LCI. L'occasion notamment d'évoquer l'étude récemment parue qui révèle l'inefficacité de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine pour lutter contre le Covid-19.
"QUI DIT VRAI"


Une étude foireuse." Comme à son habitude ces dernières semaines, c'est par l'intermédiaire d'une vidéo diffusée sur Twitter que le professeur Didier Raoult, qui sera l'invité exceptionnel de David Pujadas ce mardi à 18 heures sur LCI, a dénoncé les résultats d'une étude publiée dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet.

Des conclusions qui semblent démontrer l'inefficacité - voire la dangerosité - de la chloroquine et de son dérivé, l'hydroxychloroquine.


"Big data mal maîtrisé"


"Les dernières études publiées sur l'hydroxychloroquine montrent une discordance entre les données observationnelles et les analyses rétrospectives de bases de dossiers de patients", fait-il valoir. "A l'IHU, nous faisons confiance à la réalité, pas au big data mal maitrisé."

A noter qu'à la suite de la publication de l'étude, le ministre de la Santé Olivier Véran a demandé samedi au Haut conseil de la santé publique de proposer "sous 48 heures une révision des règles dérogatoires de prescription" de traitements comme l'hydroxychloroquine (dont l'usage est déjà très restreint en France).
"ALG2RIE PART PLUS"

By Abdou semmar-25 May 2020

"Efficacité de la chloroquine : une décision de l’OMS confirme que le pouvoir algérien a menti à sa population"

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a pris une décision fondamentale ce lundi que le pouvoir algérien a menti à sa population concernant la supposée efficacité du traitement à base de la chloroquine contre le COVID-19. Le samedi dernier, le premier-ministre, Abdelaziz Djerad, a expliqué que l’Algérie avait recouru très tôt à l’utilisation du médicament: l’hydroxy-chloroquine contre le COVID-19. “Nous l’avons utilisée, elle a donné de très bons résultats et elle continue de donner de très bons résultats”, a assuré ainsi le Premier-ministre algérien. Or, ces affirmations s’avèrent totalement infondées car une étude internationale de grande envergure et une décision de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) viennent de confirmer que les affirmations du régime algérien sont totalement mensongères.

En effet, l’OMS vient de suspendre temporairement les essais cliniques de l’hydroxychloroquine, principale dérivée de la chloroquine. Cette décision s’est prise après la publication d’une étude vendredi dernier par la célèbre revue britannique The Lancet qui prouve l’inefficacité de la molécule. L’un de ses auteurs, le docteur Mandeep Mehra avait indiqué dans cette recherche, qualifiée de « première étude à large échelle », que la chloroquine et son dérivé, l’hydroxychloroquine, « ne bénéficient pas aux patients du Covid-19 ». Elle serait une « preuve statistique robuste » qui avait été menée sur 15 000 malades du coronavirus.

L’étude du Lancet soulignait l’inefficacité de ce traitement chez les malades hospitalisés et le risque important de décès qui était associé à son utilisation est la dernière parue sur ce médicament autour duquel la polémique, née des déclarations et des essais du Professeur Didier Raoult à Marseille s’est rapidement installée dès le début de l’épidémie. Le médecin marseillais, grand défenseur de l’utilité de l’hydroxychloroquine dans le traitement des malades de la Covid-19 a d’ailleurs répliqué à cette étude en la traitant de “foireuse”.

L’OMS explique avoir pris la décision de suspendre “temporairement” les essais cliniques en cours sur l’hydroxychloroquine -c’est à dire des essais incluant la prescription du traitement à certains patients tirés au sort- par mesure de précaution. Les travaux publiés dans le Lancet, une étude pharmaco-épidémiologique de grande ampleur portant sur 96 000 patients au total avaient démontré un risque accru de décès et d’arythmie cardiaque avec des traitements liés à l’hydroxychloroquine et à la chloroquine.

Pour rappel, la chloroquine est un médicament utilisé depuis longtemps dans le traitement et la prévention du paludisme mais aussi dans la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde et de certaines formes de lupus. L’hydroxychloroquine, elle, est un dérivé de la chloroquine utilisé dans le traitement de maladie auto-immunes.

Dés le 30 mars, le ministère de la Santé en Algérie a recouru à l’usage généralisé de la chloroquine à tous les cas contaminés au coronavirus COVID-19. Une semaine plus tard, les autorités sanitaires algériennes ont généralisé l’utilisation du traitement à base de la chloroquine à tous les cas suspects et ce dès les premiers signes de gène respiratoire.

Le régime algérien s’est toujours appuyé sur ses supposés résultats satisfaisants de la chloroquine pour faire croire que l’épidémie est en recul en Algérie. Malheureusement, les chiffres sur le terrain indiquent l’exact contraire. Depuis le début du Ramadhan, le protocole de la chloroquine n’a pas pu empêcher la contamination d’une moyenne de 190 patients en Algérie. Soulignons enfin qu’aujourd’hui lundi, les derniers chiffres révélés par le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus indiquent que le nombre de patients ayant bénéficié du traitement à la chloroquine s’élevait à 15.013 comprenant 6656 cas confirmés selon les tests virologiques (PCR) et 8357 autres cas suspects selon des indications de l’imagerie et du scanner.


"On ne peut pas cacher la vérité sur la santé de nos compatriotes"

La vérité à 18H00 CLI PUJADAS!.
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