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Vacances d’été à l’heure du coronavirus

Publié le 28/05/2020
L'EXPRESSION Publications Hasna YACOUB | 28-05-2020 Vacances d’été à l’heure du coronavirus Peut-on se baigner sans risque? Selon une étude menée par le Conseil supérieur de la recherche scientifique espagnol, le sel présent dans l’eau de mer réduirait la charge virale du Covid-19. Dans les piscines, l’utilisation de chlore pourrait avoir le même pouvoir. La chaleur et le sel contre le virus Avec l'approche de l'été, l'appel de la mer est devenu très fort. Peut-être encore plus cette année en raison de la longue période de confinement imposée par la crise sanitaire mondiale. Et la question que se posent les vacanciers est celle de savoir s'ils peuvent se baigner sans risque? L'eau de mer et le sable sont-ils à l'abri du coronavirus? En France, des analyses sont en cours et les premiers résultats sont rassurants, même si «le risque zéro n'existe pas». Il faudra donc continuer de respecter dans l'eau comme sur le sable les gestes barrières et les mesures de distanciation sociale. L'étude menée actuellement par l'Ifremer (l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) n'a détecté aucune trace de coronavirus dans les quatre échantillons d'un litre d'eau de mer prélevés sur trois façades maritimes françaises. L'Ifremer a prélevé et analysé aussi des moules et des huîtres creuses, sans détecter, là non plus, de trace du virus. «Même si elle ne vaut pas comme certitude pour l'ensemble des coquillages et des eaux marines métropolitaines, l'absence de traces du Sars-CoV-2 révélée par notre étude est une bonne nouvelle», a déclaré Soizick Le Guyader, virologiste et responsable du laboratoire «Santé-Environnement-Microbiologie» (Lsem) de l'Ifremer. Le laboratoire situé à Nantes est spécialiste du suivi des virus issus des contaminations fécales humaines dans le milieu aquatique. Son protocole habituellement utilisé sur les virus a été adapté au coronavirus. Il a procédé à trois prélèvements à l'émission des stations d'épuration du grand Ouest et, selon les résultats, aucun échantillon d'eau de mer n'a présenté de trace du Sars-CoV-2. L'absence de résultat est donc une bonne nouvelle, mais la vigilance reste de mise et l'Ifremer annonce d'ores et déjà que les prélèvements vont se poursuivre sur les mêmes sites tous les 15 jours et pour plusieurs mois. Il y a quelques semaines, des chercheurs français avaient détecté des traces du virus dans les eaux usées, suscitant le doute sur son éventuelle circulation dans l'eau de mer. C'était le laboratoire de la régie municipale Eau de Paris qui avait fait cette découverte, il y a un mois. Une suspicion sur l'eau du robinet a vu alors le jour, mais aussi sur la présence du virus en général, que ce soit dans les eaux usées ou celles des fleuves et rivières. «On ne trouve pas de Covid-19 dans l'eau du robinet, parce qu'elle est soumise à des traitements complexes, à la fois de chloration, mais aussi toute une chaîne de traitements qui fait qu'on est affirmatif sur le sujet», avait alors expliqué Tristan Matthieu, délégué général de la Fédération des entreprises de l'eau. «La chlorine présente dans l'eau va effectivement tuer les virus et les bactéries», a confirmé Fabienne El-Khoury, chercheuse à l'Inserm au sein de l'équipe de recherche en épidémiologie. En revanche, les lacs ou étangs sont à éviter. La professeure Karine Lacombe a, quant à elle, affirmé «pour que le virus puisse se multiplier et donc vivre, il a besoin de cellules humaines». Mais il y a une autre question qui s'impose: quelle est la durée de vie du coronavirus dans l'eau? La survie de ce nouveau virus hors du corps, dans l'air, sur un objet ou les différentes surfaces a été estimée par les scientifiques, mais qu'en est-il de l'eau? Selon une étude menée par le Conseil supérieur de la recherche scientifique espagnol (Csic), le sel présent dans l'eau de mer réduirait la charge virale du Covid-19. Dans les piscines et les jacuzzis, l'utilisation de chlore en guise de désinfectant pourrait avoir le même pouvoir. En revanche, en eau douce comme dans un lac ou dans une rivière, la survie du virus pourrait être plus longue, indiquent les auteurs de l'étude. Enfin, il est important de noter que pour l'heure, aucune étude scientifique n'a pu réellement évaluer la réaction du Covid-19 dans l'eau. La vigilance reste de mise.
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