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"Mise à plat du moral national "

Publié le 04/06/2020
"L Q O"Jeudi 4 juin 2020 Raïna Raïkoum : Mise à plat du moral national par El-Houari Dilmi "Selon un médium en smoking-gandoura, les Algériens sont malheureux parce qu'ils ne savent plus quoi faire ni de leur vie plate, ni de leur temps qui avance à rebours de leur âge, ni même de leur pays, si grand qu'il donne le vertige. Comme le vide cosmique. Poussant plus loin la cryptanalyse psycho-physico-sociologique, le médium, né sans le souffle de la vie, parle de ces Algériens qui ont perdu jusqu'à l'envie de sourire comme cela se fait sous des cieux plus «riants», tellement, sous le toit «ombrageux» de notre grande maison, les années se suivent mais ne se ressemblent pas, un peu comme un homme qui court à perdre haleine derrière son ombre chinoise sans jamais réussir, un jour qui viendra, à la rattraper. Mais à interroger l'histoire ancienne mais aussi la nouvelle sur les raisons cabalistiques d'un tel «coup de savate» au moral des Algériens, d'aucuns, en regardant par le chas de nos contradictions existentielles, y voient le «résultat trop logique» de celui qui veut jouir d'un rire zygomatique sans jamais faire frétiller le moindre muscle ni de sa bouche ankylosée ni même d'une seule de ses paupières atrophiées. D'autres croient d'une foi cosmogonique que pour être heureux, il faut d'abord croire que la joie vit elle-même heureuse parmi ceux qui courent après elle. Mais sans jamais réussir à faire la course avec elle (la joie) avec en face ceux qui en profitent comme le fait un ver de terre livré à son cadavre esseulé. Un peu comme un ballon de football rempli d'air: il y a ceux qui courent après sans jamais attraper le bout de son bout, ceux qui tirent dedans pour atteindre leur but, et ceux qui jouent avec pour montrer aux autres que l'on peut devenir heureux juste en différenciant entre son pied gauche et sa jambe droite. Etre heureux comme un martyr qui n'a rien vu, c'est un peu se mettre dans la peau d'un homme qui a cessé de vivre, c'est-à-dire, selon une philosophie nirvanique, ne rien voir de ses yeux, ne rien entendre de ses oreilles, ne penser à rien, ne s'en éprendre de rien, ne rien sentir de tous ses sens éveillés. «A pays riche, peuple pauvre», est peut-être dans le passé d'un pays privé du droit de vivre pendant trop longtemps avec un passé qui hante les adultes et un présent qui refuse, net, de prendre la peau d'une peine de bonheur à perpétuité pour les plus jeunes ! Parce qu'un peuple qui croque la vie d'une mâchoire brisée n'a pas d'autre choix que de rêver à un monde dit «meilleur». Quand il n'a reçu de la vie qu'un seul cadeau: le désespoir, qu'est-ce qui lui reste encore à perdre ? Seul son malheur peut alors devenir son seul courage !".
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La fin d'une ère

par Abdou BENABBOU


Un ressac phénoménal s'avance lentement dans des pays aux assises institutionnelles en apparence solides pour laisser la grande histoire se répéter. L'embrasement du feu consumant actuellement les sociétés virtuellement nanties et avancées rappelle les prémices des chutes des anciens empires et renvoie aux différentes péripéties historiques. Le bouleversement attendu aux Etats-Unis ne saurait se suffire de la seule mort d'un jeune Noir à Minneapolis, tué par la police pour démontrer la mue profonde qui étrangle depuis quelque temps la première puissance mondiale. D'autres nombreux repères annoncent un bouleversement tel qu'ont connu différentes civilisations anciennes. Les laves rampantes du changement sont de différentes natures, les unes avançant en sourdine pour une perfusion profonde de la société, les autres visibles signifiant l'absence du moindre esprit d'humanisme.

Comme ailleurs, une révolution historique s'opère à la racine et les étincelles sociales aussi gravissimes qu'elles soient, allant du racisme au laissé-pour-compte des peuples, ne sont qu'un avant-goût d'une décadence qui s'annonce. Les séismes multiformes avec leurs secousses en tout genre charriant les malaises sociaux et les dégradations économiques seraient annonciateurs de la fin d'une ère comme l'ont été tous les empires passés. Sans offrir de mauvais arguments à l'intégrisme et au racisme de tout bord, la nature humaine est en passe d'indiquer que le bout d'une étape historique est arrivé à son terme. Ce sont ces mauvais arguments qui attribuent aux extrémistes les raisons de leur panique face aux inévitables empreintes du temps.

L'histoire a la manie des retournements et le rêve américain se transforme peu à peu en cauchemar.

L'assassinat, qui ne dit pas son nom, du jeune George Floyd de Minneapolis ne serait sans doute que le constat bien lointain du terrifiant coronavirus, indiquant que la saga des puissances est arrivée à sa fin.

Une saison estivale ratée ?

par Abdelkrim Zerzouri


Jusqu'à quand le Covid-19 va-t-il encore brider les plaisirs de la plage et l'envie d'évasion des estivants ? L'interdiction des accès aux plages du littoral jusqu'à nouvel ordre, pratiquement sur tout le long du littoral algérien, accentue la pression morale au sein des populations, au bout du rouleau après quelque trois mois de confinement. « L'évasion impossible » vers ‘la grande bleue' devrait constituer le titre du triste feuilleton qui se joue en ce début de saison estivale. Bien sûr, l'interdiction en question s'inscrit dans le cadre des dispositions de la lutte contre la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus et vise la protection de la santé du citoyen, mais il faut en convenir, cette énième privation fait peser un lourd fardeau psychique, en sus des dangers d'un contournement de l'interdit adopté par les estivants, qui empruntent désormais le chemin des zones discrètes rocheuses et montagneuses du littoral.

Inimaginable, certes, de laisser des centaines de personnes affluer vers les plages par ces

temps où le risque transmission du Covid-19 reste quand même très élevé, toutefois il est primordial de mettre en place rapidement un décorum adéquat pour éviter tout débordement. Un débordement frôlé ces derniers jours avant que les walis se mettent à faire tomber arrêté sur l'autre pour donner un caractère réglementaire à la décision d'interdiction des accès à la mer, allant jusqu'à bloquer les routes qui y mènent par les corps de sécurité devant les foules nombreuses qui arrivaient des villes de l'intérieur notamment. Du jamais vu. Le nouveau coronavirus n'a pas fini de compliquer la vie.

La question, donc, de la période durant laquelle les autorités garderont les accès interdits aux plages du littoral demeure sensible, même si elle ne trouve pas autant de défenseurs et d'impact visibles comme ce fut le cas des commerçants et des travailleurs journaliers, entre autres, qui ont exprimé leur colère et leur détresse dans cette situation de confinement et d'interdiction d'exercice de plusieurs activités commerciales et économiques. La préoccupation des estivants et des professionnels du tourisme des villes côtières (hébergement et restauration qui connaissent leur pic d'activité en été) ne devrait-elle pas être prise en charge par le ministère du Tourisme ? L'un des cadres de ce ministère avait bien annoncé, il y a près d'une semaine, qu'« un protocole sanitaire, dont l'élaboration a été confiée à un comité technique, composé d'experts et d'opérateurs du domaine du tourisme, est en cours d'élaboration ». Depuis, le ministère de tutelle garde le silence sur ce protocole sanitaire. Cela ne devrait certainement pas avoir lieu avant le 13 juin, et bien après si le déconfinement n'est pas décidé à partir de cette date.

Une saison estivale déjà ratée ? Même dans le cas où l'on opterait dans les prochains jours pour un accès réglementé ou conditionné, inévitablement, aux plages du littoral, la saison serait à moitié ratée. En tout cas, chez le voisin de l'Est, tout est fin prêt pour accueillir les touristes, avec annonce de facilitation de déplacement pour les touristes algériens. La réouverture des frontières tunisiennes terrestres, aériennes et maritimes, fixée au 27 juin prochain, sonne comme un chant des sirènes.
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