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"Industrie sidérurgique Le complexe d’El Hadjar repris par l’armée ?"

Publié le 13/06/2020
"E R" 13 Jui 2020 Annaba "Industrie sidérurgique Le complexe d’El Hadjar repris par l’armée ?"Une lueur d’espoir pour la pérennité de l’activité sidérurgique nationale? Le plan d’assainissement et de redressement dédié au complexe d’El Hadjar alimente en tous cas l’illusion d’une possible rémission de l’ex- « poumon économique de l’Est » atteint d’essoufflement chronique. Le ministre de l’Industrie, Ait Ali Braham, qui a annoncé que le gouvernement concocte une stratégie de relance pour les Groupes industriels dits stratégiques, associés, cette fois-ci, à leur propre réanimation, laisse entendre qu’une énième bouée de sauvetage pourrait permettre au complexe d’El Hadjar de sortir la tête de l’eau. L’idée qui germe et qui pourrait se présenter comme une perspective salvatrice consiste, selon le ministre, en la reprise de certaines activités du complexe par l’armée qui s’est dotée d’une industrie qualifiée de performante. En attendant que l’armée jette son dévolu sur El Hadjar ou du moins, sur certaines de ses activités, en faisant des propositions concrètes de projets, Ait Ali Braham soutient dans cet ordre d’idées que « la solution idéale » pour le complexe serait de séparer les activités liées à « la transformation primaire et la fourniture de la fonte brut » de celles de la « production du produit fini » qui se situent en aval. L’éclaircie dans le ciel d’El Hadjar n’est pas, pour autant, pour demain. Le ministre souligne que l’étude consacrée au complexe «durera le temps nécessaire afin de trouver de véritables solutions durables». Budgétivore à souhait et partant, en manque perpétuel de moyens de financement, le complexe sidérurgique n’a jamais porté sa production au niveau de ses capacités. Confronté aux problèmes financiers indispensables au renouvellement des installations devenues obsolètes par la force de l’âge, l’usine a souvent vu son fonctionnement impacté par des conflits sociaux interminables et autres crises cycliques intersyndicales qui se répercutent inéluctablement par des arrêts de production et des préjudices financiers considérables. L’histoire du complexe est faite de hauts et de bas depuis l’inauguration du HF1 par feu Houari Boumediene. Ce qui était présenté comme le « fleuron de l’industrie nationale » dans le discours accompagnant alors l’option de l’industrie industrialisante, s’est vu traité ensuite de tous les attributs au gré de la conjoncture. Au-delà des contraintes auxquelles il a fait face, le complexe sidérurgique aura été aussi l’arène de luttes politiques, comme ce fut le cas en 1988 où les islamistes s’exerçaient à des démonstrations de forces. Parmi les coups durs qu’a reçus de plein fouet le complexe, fut l’emprisonnement de 11 de ses cadres sur ordre d’Ouyahia- aujourd’hui emprisonné pour des faits gravissimes de corruption- alors ministre de la Justice ayant agi sur simple lettre anonyme. C’était un signe avant-coureur de la politique de privatisation tous azimuts qui allait se mettre en place, mais non sans être précédée de manœuvres machiavéliques, rendant le complexe sidérurgique éligible à « l’ouverture du capital ». Réduit à l’état « d’amas de ferraille », l’usine d’El Hadjar affaibli par les conditionnalités du FMI et la Banque mondiale, entres autres, ayant conduit à une véritable hémorragie de son encadrement, ne pouvait être que voué à la privatisation. Mais cette option fut aussi éphémère. Sa cession au dinar symbolique au géant indien Mittal que l’on aimait à présenter comme « l’exemple de partenariat réussi » a consommé son échec au bout de quelques années. La promesse d’un plan d’investissement qui relancerait et l’emploi et la production était un leurre. La rationalisation du complexe tourne définitivement la page du partenariat qui a montré ses limites. L’héritage est pour le moins lourd : Le haut fourneau était à l’arrêt pendant une année et demie. Une situation qui reste dans les annales. Le KO asséné au « géant aux pieds d’argile », d’ailleurs au même titre que tout potentiel industriel national, durant le règne de Bouteflika qui a fait le terreau de la grande prédation montre-t-il qu’ El Hadjar suscitait peut-être la convoitise de la horde qui voulait à l’œil les richesses nationales ? Aujourd’hui d’aucuns estiment que la sidérurgie peut se relever de sa longue convalescence pour peu qu’il y a ait une volonté d’acier". Saïd Lamari
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"L’usine a souvent vu son fonctionnement impacté par des conflits sociaux interminables et autres crises cycliques intersyndicales qui se répercutent inéluctablement par des arrêts de production et des préjudices financiers considérables. L’histoire du complexe est faite de hauts et de bas depuis l’inauguration du HF1 par feu Houari Boumediene.
"Parmi les coups durs qu’a reçus de plein fouet le complexe, fut l’emprisonnement de 11 de ses cadres sur ordre d’Ouyahia- aujourd’hui emprisonné pour des faits gravissimes de corruption- alors ministre de la Justice ayant agi sur simple lettre anonyme. C’était un signe avant-coureur de la politique de privatisation tous azimuts qui allait se mettre en place, mais non sans être précédée de manœuvres machiavéliques, rendant le complexe sidérurgique éligible à « l’ouverture du capital ». Réduit à l’état « d’amas de ferraille », l’usine d’El Hadjar affaibli par les conditionnalités du FMI et la Banque mondiale, entres autres, ayant conduit à une véritable hémorragie de son encadrement, ne pouvait être que voué à la privatisation".
"Une situation qui reste dans les annales. Le KO asséné au « géant aux pieds d’argile », d’ailleurs au même titre que tout potentiel industriel national, durant le règne de Bouteflika qui a fait le terreau de la grande prédation montre-t-il qu’ El Hadjar suscitait peut-être la convoitise de la horde qui voulait à l’œil les richesses nationales ? Aujourd’hui d’aucuns estiment que la sidérurgie peut se relever de sa longue convalescence pour peu qu’il y a ait une volonté d’acier".
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