Barrage vert : Un frein à la désertification

Il suffit de parcourir le Sud et les Hauts-Plateaux pour s’en rendre compt et mesurer les risques et les dangers de ce fléau, d'autant plus que près de trente wilayas sont affectées par la désertification, bien évidemment à des degrés divers. La situation, il faut le dire, est aggravée chaque année par les effets des changements climatiques et des émissions des gaz à effet de serre, fortement ressentis pas seulement en Algérie mais également dans de nombreux pays. Le phénomène est certes naturel, à première vue, pour un pays semi-aride comme l'Algérie, mais les citoyens y sont pour beaucoup par l’exploitation anarchique et démesurée des ressources naturelles et l'absence de la culture de protection de l'environnement, accentuées pas un taux de reboisement des plus faibles par rapport aux normes mondiales.
En effet, les dernières années ont été marquées par une augmentation significative de la croissance démographique et une tendance progressive à la sédentarité des populations lesquelles avaient joué un rôle clé dans la transformation des modes d’usage des terres en zones fertiles et arables sans pour autant tenir compte de la biodiversité.
Résultat : une surexploitation des terres et, partant, une augmentation de la production agricole qui a épuisé les sols et a entraîné, du coup, la destruction du couvert végétal. Aujourd'hui, les experts sont unanimes à estimer qu'actuellement pas moins de 600.000 ha sont touchés par cette catastrophe. Pis, 30 millions d'autres sont exposés à une grande menace du fait de la pollution atmosphérique qui se précise à l'origine de la désertification laquelle affectera, chez nous, près de 7 millions d'hectares. C'est dire l'importance de miser sur le développement de l’option verte à travers le reboisement. La reprise du barrage vert, c'est un fait, s'inscrit d'ailleurs dans la stratégie lancée par les pouvoirs publics pour l'extension et la régénération de 10% de ce projet du siècle.
Samia D.