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"Président Tebboune: rapatriement vendredi des restes mortuaires de 24 chefs de la Résistance populaire"

Publié le 03/07/2020
"APS"Jeudi, 02 Juillet 2020 "Président Tebboune: rapatriement vendredi des restes mortuaires de 24 chefs de la Résistance populaire"ALGER - Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a annoncé jeudi le rapatriement vendredi des restes mortuaires de 24 chefs de la Résistance populaire à bord d'un avion militaire des Forces armées en provenance de France, affirmant que le rapatriement des restes mortuaires des autres Chouhada déportés post-mortem suivra, car l’Etat est résolu à mener à bout cette entreprise pour réunir tous nos Chouhada sur cette terre qu’ils ont tant chéri et pour laquelle ils ont sacrifié ce qu’ils avaient de plus cher, leur vie.
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ALGER - Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a annoncé jeudi le rapatriement vendredi des restes mortuaires de 24 chefs de la Résistance populaire à bord d'un avion militaire des Forces armées en provenance de France, affirmant que le rapatriement des restes mortuaires des autres Chouhada déportés post-mortem suivra, car l’Etat est résolu à mener à bout cette entreprise pour réunir tous nos Chouhada sur cette terre qu’ils ont tant chéri et pour laquelle ils ont sacrifié ce qu’ils avaient de plus cher, leur vie.

Dans une allocution lors de la cérémonie de remise de grades et de médailles aux officiers de l’Armée nationale populaire (ANP), à l’occasion du 58e anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse, le Président Tebboune a indiqué que "dans quelques heures, en début de la journée bénie du vendredi, se posera à l’aéroport international d’Alger Houari Boumedienne un avion de nos Forces aérienne transportant les restes mortuaires de 24 chefs de la Résistance populaire et leurs compagnons de toutes les contrées d’Algérie. Privés depuis plus de 170 ans du droit naturel et humain d’être inhumés, les restes mortuaires rapatriés sont ceux de Cherif Boubeghla, Cheikh Ahmed Bouziane, chef de l’insurrection de Zaatcha, Cherif Bou Amar Ben Kedida, Si Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui et d’autres de leurs frères, dont un jeune résistant d’à peine 18 ans de la tribu de Beni Menasser, nommé Mohamed Ben Hadj".

"Le rapatriement des restes mortuaires des autres Chouhada déportés post-mortem suivra, car l’Etat est résolu à mener à bout cette entreprise pour réunir tous nos Chouhada sur cette terre qu’ils ont tant chéri et pour laquelle ils ont sacrifié ce qu’ils avaient de plus cher, leur vie", a-t-il ajouté.

Le Président Tebboune a assuré qu'il s’agit là, de la "quintessence même de notre devoir de respect sacré à l’égard de nos Chouhada et symboles de notre Révolution et de notre engagement à ne jamais renoncer à une quelconque partie de notre patrimoine historique et culturel".

Lire aussi: Restitution des crânes des résistants algériens: une des principales revendications de l'Etat algérien sur la question de la mémoire

"Loin de rester otages du passé, la convocation de notre Histoire, avec ses détails, ses peines et ses joies, pour préserver la Mémoire nationale et évaluer notre présent, ses points positifs et ses insuffisances, est un repère pour nos enfants et petits-enfants dans l’édification d’un avenir radieux et serein et la construction d’une personnalité forte et solide, respectueuse des fondements, principes et valeurs de la Nation", a-t-il assuré.

Et de préciser que "parmi les héros, dont les restes mortuaires sont rapatriés, figurent des compagnons d’armes de l’Emir Abdelkader Ibn Mahieddine (Paix à son âme), réinhumé lui aussi après l’indépendance au Cimetière d’El Alia, et dont les noms s’ajoutent à la longue liste des Chouhadas des insurrections de Lalla Fatma N’Soumer, Boumaza, El Mokrani, Cheikh El-Haddad, de la Révolte de Ouled Sidi Cheikh, Nacer Ben Chohra, Bouchoucha, de la Révolution des Aures et des manifestation de Mai 1945 jusqu’à la concrétisation de leur rêve par la Glorieuse Révolution de Novembre".

"Une Révolution qui a fait plier les forces coloniales barbares et permis à l’Algérie, Etat indépendant et souverain, de reprendre la place qui lui sied dans le concert des Nations et d’être un phare pour les peuples en lutte pour la liberté, l’indépendance et le recouvrement de la souveraineté nationale et une force régionale par ses positions claires, avec lesquelles il faut compter, et surtout à le demeurer toujours", a souligné le Président Tebboune.

Le Président de la République a saisi cette occasion pour exprimer "toute ma considération à tous ceux qui ont contribué, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, à la réalisation de ce nouvel acquis pour notre Mémoire nationale, à laquelle nous demeurons attachés dans son intégrité. Je tiens à remercier particulièrement nos experts pour leurs louables efforts tout au longs de ces dernières années en vue de l’identification de leurs restes mortuaires, conservés loin de leur patrie, pour être rapatriés et inhumés aux côtés des autres Chouhadas".

"La France doit restituer"

* Le canon de Baba Merzoug.
* Les huit canons des invalides.
* Tous les objets personnel de l'Emir Abdelkader collectionner par le Duc D'Omale dans le château de Chantilly.
et tous les objets de l'EMIR Abdelkader que le Duc D'Aumale a récupérer dans le château d'Amboise en France



En ce samedi 24 Janvier presque ensoleillé, l’Association Solidarité Loiret Algérie ASLA, nous a proposé de partir sur les traces de l’émir Abd El Kader à Amboise.

L’émir Abd El Kader vous connaissez ? A la tête d’ une confédération de tribus de l’ Oranie dont il était le sultan depuis 1832, il a tenté pendant quinze longues années de bouter les Français hors de ce qui n’était pas encore l’Algérie. Et comme Jeanne qui bouta les Anglais hors de ce qui n’était pas encore la France, cela fait de lui un mythe fondateur de la nation algérienne. Comment échapper à l’idéologie quand on parle d’un personnage mythique ? Premier nationaliste algérien, symbole du combat contre le colonialisme selon les uns, premier harki, traître et vendu à la France selon les autres. Gardons-nous des anachronismes! .En 1847 date à laquelle, isolé, abandonné par ceux qui l’avaient soutenu, l’Algérie n’était pas encore une nation, et il n’y avait pas de harkis. La France elle même encore très instable n’en avait pas vraiment fini avec la royauté, passant des barricades de 1830 aux barricades de 1848 et à la véritable révolution qui instaura la seconde République.

La place Emir Abd El Kader à Alger

img_pres_long_4405Mais revenons en au chef de guerre Abd El Kader. Ce qui est certain c’est qu ‘il est à la fois un intellectuel curieux de toutes les sciences et surtout qu ‘il était très pieux. C’est d’ailleurs à un islam ouvert aux autres religions qui rappelle le temps mythique des Omeyyades qu ‘il consacrera la seconde partie de sa vie. Maître soufi, il deviendra au fil des ans un maître spirituel reconnu. Une partie de son enseignement sera consignée par ses disciples dans « le Livre des haltes » .

L’émir souhaite donc être exilé avec les siens en terre musulmane, à Alexandrie ou à Akka, étape sur la route de la Mecque. Le général Lamoricière qui a reçu sa reddition l’avait écrit : « j’ai l’ordre du fils du roi, que Dieu le protège,de te donner le passage à Alexandrie ou à Saint Jean d’Acre, on ne te conduira pas autre part. ». Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer! Les promesses n’engagent que ceux qui y croient, Et savez-vous où la France -perfide traîtresse va l’exiler ? Et bien en France naturellement ! Lourdeur de l’administration qui attend des ordres, intérêt à le garder au chaud en France, difficultés à obtenir le feu vert des ottomans et des égyptiens ? Le bateau est détourné vers Mers El Kebir, puis Oran. Changement de bateau, direction Toulon où le séjour provisoire durera trois mois.

Et comme l’émir est accompagné d’une petite centaine de personnes (mère, femmes, enfants, serviteurs, partisans fidèles), il faut trouver un lieu pour cette assignation à résidence, euphémisme désignant l’emprisonnement de l’émir et de sa « smala ». Quoi de mieux qu’un château bien gardé? Après Toulon, ils passeront huit mois dans le château fraîchement rénové, mais néanmoins inadapté de Pau. L’émir accepte les visites mais il ne bougera pas de ses appartements, refusant la promenade, continuant à réclamer son extradition en terre musulmane « Je suis en deuil et un Arabe en deuil ne quitte pas sa tente ; je suis en deuil de ma Liberté, je ne quitterai donc pas ma chambre ». De toutes façons Pau est bien trop près de la frontière espagnole. De crainte qu’il ne lui vienne à l’idée de s’échapper, on se décide pour le château d’ Amboise.

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Qui a visité les châteaux de la Loire, sait combien il y fait froid et combien les cheminées peinent à réchauffer les murs empreints d’humidité, raison pour laquelle d’ailleurs les rois n’y séjournaient pas toute l’année. Celui d’ Amboise, construit du temps de Louis XI a connu ses heures de gloire au XV° et XVI ° siècle mais à l’époque où l ‘émir et sa suite sont débarqués à Amboise, il ne subsiste comme aujourd’hui plus qu’un cinquième du château original. Le bâtiment que nous visitons aujourd’hui restauré, remeublé, a encore fière allure, mais en 1848 il était totalement insalubre et infesté par les rats.

Bien loin d’une prison dorée qui fait aussi partie de l’imaginaire collectif.

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Grands princes.., nos gouvernants font aménager une dizaine de pièces dans le château vidé de ses meubles. L’émir sa mère et ses épouses sont installés dans ce qui avait été les appartements royaux. Cinq pièces dont quatre dans la grande salle du Conseil, voûtée et glaciale. On peut aisément imaginer les effets de cette promiscuité, les rivalités et les tensions entre les épouses rivales. Au demeurant, seul l’émir et sa mère auront droit à un lit, car il est bien connu que les nomades dorment sur des paillasses à même le sol. Le reste de la suite s’entassera tant bien que mal au premier et dans une autre aile du château. Dans leur grande sollicitude nos autorités font aussi construire un minaret aujourd’hui disparu.

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1-La salle du conseil= 4 pièces (chambre de l’émir au fond, une pièce pour chaque femme, ses enfants, ses domestiques. 2-L’emplacement de l’ancien minaret sur la tour -3- L’une des deux cheminées de la salle du conseil.

On dit que les habitants d’Amboise où il ne devait pas se passer grand-chose, très fiers d’accueillir en leur cité un sultan, s’étaient habitués au muezzin et même qu’ils l’appréciaient. Deux cent militaires se relayent jour et nuit pour la garde. Il est interdit aux prisonniers de sortir de l’enceinte du château. Les femmes refusent de toutes façons d’utiliser la parcelle du jardin qui leur est réservée à l’abri du regard des hommes. Pendant deux ans personne ne mettra le nez dehors.

Carences, rachitisme, rhumatismes, dépression, choléra, la situation sanitaire est désastreuse : durant les quatre années de réclusion au château d’ Amboise, vingt cinq personnes vont trouver la mort. Deux domestiques (l’un noyé dans la Loire, l’autre frappé par le choléra), sept femmes dont la 3° épouse de l’émir, seize enfants dont quinze nés au Château et décédés en bas-âge. Les autorités commencent à s’émouvoir de la situation devenue ingérable et indigne du pays des droits de l’Homme : après moultes péripéties, un médecin inspecteur finit par proposer des mesures qui prendront effet en 1851 : trois poêles , une interprète, une sage femme , le droit de sortir en promenade dans la campagne sous escorte pendant trois heures. Mais les femmes persisteront dans leur repli jusqu’à leur départ le 16 Octobre 1852, date à laquelle Napoléon III finit pas les libérer et leur accorder l’exil. Ils pourront enfin rejoindre Damas en Syrie.

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Ange Tissier : Napoléon III annonçant à l’émir Abd El Kader sa libération au Château d’ Amboise le 16 Octobre 1852.

En 1860 l’émir Abd el-Kader interviendra pour arrêter le massacre des chrétiens de Damas par les Druzes. Le « meilleur ennemi de la France » sera fait grand-croix de la Légion d’Honneur et titulaire de l’ordre de Pi IX.

Si vous visitez le château d’Amboise, ne manquez pas de monter au Jardin d’Orient, un lieu symbolique où reposent ces oublié-e-s de l’histoire qui ont subi leur destinée : l’exil, la séparation, le froid, les maladies, les deuils.

p1090911-rotatedUn monument funéraire surmonté d’un croissant avait été constuit dès 1853 dans le parc du château en guise de cénotaphe pour les 25 membres de la suite de l’émir morts à Amboise. C’est là qu’en 2005 Rachid Koraicihi, plasticien algérien a imaginé un aménagement paysager à leur mémoire il est composé de 25 stèles, taillées dans des pierres d’Alep (Syrie), et gravées d’hymnes à la paix et à la tolérance extraits du Coran. Les végétaux complétant ce lieu de méditation ont été choisis pour faire référence aux influences culturelles méditerranéennes et souligner la constance des valeurs universelles de tolérance prônées par Abd el-Kader.



honte au Duc D'Aumale...voleur rapineux malhonnête
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