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"Mehdi Boukassi : " Les Fennecs, un rêve accessible "

Publié le 03/07/2020
"Belvédère"Mehdi Boukassi :vendredi 03 juillet 2020 " Les Fennecs, un rêve accessible " Le milieu de terrain algérien du Cherno More Varna (L1 bulgare), Mehdi Boukassi, se confie en exclusivité à Football365 Afrique, au sujet de son parcours, de sa carrière et de ses ambitions. Mehdi, vous avez été formé à l'ASFA Oran. Comment avez vous été repéré et quel souvenir gardez vous de cette formation ? C'était une formation très exigeante, avec deux entraînements par jour et de très bons joueurs. J'ai été repéré par l'USM Alger, qui est venue me chercher à l'âge de 11 ans. J'y suis resté trois ans. Vous partez ensuite tenter votre chance en Belgique. Que retirez vous de ce premier contact avec l'Europe ? Je suis parti tôt d'Algérie pour des raisons familiales. Au début c'était dur, parce que je ne connaissais personne, j'étais seul avec mon frère. Il avait 17 ans, moi 14. Mais j'ai eu de la chance de rencontrer un ami, qui m'a fait faire un essai en D4 à l'Olympique de Charleroi. J'ai réussi mon test. Mon premier match amical, je l'ai joué contre le Sporting Charleroi, et j'ai marqué un triplé. L'entraîneur du Sporting est venu voir et m'a dit : "tu n'as rien à faire ici, viens au Sporting, tu auras un avenir." J'ai accepté, je n'ai pas joué la première année à cause des papiers du transfert international. J'ai ensuite réussi une excellente saison en U19, avec 17 buts et 8 passes décisives en 18 matchs. C'est à ce moment-là que j'ai commis l'erreur de ne pas partir. Des gros clubs comme Anderlecht, La Gantoise ou le Standard s'intéressaient à moi. Mais le Sporting me promettait un bon avenir, avec un contrat. J'ai cru en eux. Qu'est-ce qui vous a manqué pour vous faire remarquer par les clubs de plus gros championnats comme Ramy Bensebaini ou Youcef Atal, arrivés aussi en Europe par la Belgique ? Personne ne me conseillait, j'étais seul avec mon frère. Plusieurs agents tournaient autour de moi et me disaient de rester. Plus tard, j'ai découvert qu'ils travaillaient avec le Sporting. Je pense que j'ai fait un faux-pas en ne partant pas à ce moment-là... J'ai continué à Charleroi encore un an en Espoirs, c'était moyen et je n'avais toujours pas reçu le contrat pro qu'ils me promettaient. Au bout d'un an, on m'a annoncé une réunion avec le staff de l'équipe première et le coach, pour m'aider avec ma nationalité qui me bloquait un peu. J'ai attendu, attendu, attendu, mais rien n'est venu. Vous jouez ensuite aux Pays-Bas, à Roda. Quel bilan faites vous de ce passage ? J'ai été contacté via Giovanni Marchica, mais il m'a dit que ce serait difficile, car les règles sont dures pour ceux qui n'ont pas de nationalité européenne. J'essayais quand même de tenter ma chance, de pousser pour la nationalité avec le coach, mais au final, ils n'ont pas été en mesure de me donner un contrat pro car ils étaient descendus en D2 et n'avaient pas de place pour un extra-communautaire. Mehdi Boukassi : « La Bulgarie, c'est une étape » Cap au sud ensuite avec le Portugal et l'Oliveirense. Quel bilan là encore ? Vous n'avez pas de regret a posteriori ? J'ai signé mon premier contrat pro là-bas, où j'ai joué deux ans. La première année, c'était compliqué, je traînais une blessure aux adducteurs. La deuxième année, c'était un peu mieux mais je n'ai pas pu donner le meilleur. Après ma deuxième année au Portugal, j'ai eu un contact avec Braga et le Moreirense, mais je n'ai pas signé pour une histoire de commissions d'agents. Cela m'a empêché de franchir un cap. Heureusement, c'est à ce moment-là que j'ai rencontré Walid Bouchenafa, un agent sérieux, un frère pour moi, qui a toujours été honnête avec moi. Il m'a mis en Bulgarie, et depuis on essaye de faire le maximum pour atteindre nos objectifs. Quelle était l'idée derrière ce choix ? Pour l'instant, les choses se déroulent-elles comme prévu ? J'ai choisi Varna car le coach (Ilian Iliev, ndlr) parle portugais. C'était un grand joueur, qui peut m'aider. J'espère faire de bonnes choses avec ce club, et qu'on aille en Coupe d'Europe. La Bulgarie, c'est une étape, un championnat de transition pour moi. Comment avez-vous vécu la crise du Covid-19 ? Cette inactivité forcée a-t-elle été difficile à supporter ? Je l'ai mal vécue comme toute personne, sur le plan personnel comme sportif. J'étais sur une bonne lancée. L'arrêt de deux mois a rendu la reprise difficile. J'étais très loin de ma famille, la situation était très difficile à supporter. Comme tout footballeur algérien, vous rêvez de l'équipe nationale. Ce rêve vous semble-t-il accessible aujourd'hui ? À quelles conditions ? C'est mon plus grand rêve depuis que je suis tout petit. Mais c'est un rêve accessible. Le discours du coach Belmadi m'a motivé, comme tous les joueurs. On a tous entendu que celui qui mérite d'être appelé sera appelé... C'est un très grand coach, et je pense (en tout cas j'espère !) qu'il aime les joueurs de mon style. Je vais travailler encore plus dur pour réaliser ce rêve et porter ce maillot, inch'Allah !".
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Le milieu de terrain algérien du Cherno More Varna (L1 bulgare), Mehdi Boukassi, se confie en exclusivité à Football365 Afrique, au sujet de son parcours, de sa carrière et de ses ambitions.

Mehdi, vous avez été formé à l'ASFA Oran. Comment avez vous été repéré et quel souvenir gardez vous de cette formation ?

C'était une formation très exigeante, avec deux entraînements par jour et de très bons joueurs. J'ai été repéré par l'USM Alger, qui est venue me chercher à l'âge de 11 ans. J'y suis resté trois ans.

Vous partez ensuite tenter votre chance en Belgique. Que retirez vous de ce premier contact avec l'Europe ?

Je suis parti tôt d'Algérie pour des raisons familiales. Au début c'était dur, parce que je ne connaissais personne, j'étais seul avec mon frère. Il avait 17 ans, moi 14. Mais j'ai eu de la chance de rencontrer un ami, qui m'a fait faire un essai en D4 à l'Olympique de Charleroi. J'ai réussi mon test. Mon premier match amical, je l'ai joué contre le Sporting Charleroi, et j'ai marqué un triplé. L'entraîneur du Sporting est venu voir et m'a dit : "tu n'as rien à faire ici, viens au Sporting, tu auras un avenir." J'ai accepté, je n'ai pas joué la première année à cause des papiers du transfert international. J'ai ensuite réussi une excellente saison en U19, avec 17 buts et 8 passes décisives en 18 matchs. C'est à ce moment-là que j'ai commis l'erreur de ne pas partir. Des gros clubs comme Anderlecht, La Gantoise ou le Standard s'intéressaient à moi. Mais le Sporting me promettait un bon avenir, avec un contrat. J'ai cru en eux.

Qu'est-ce qui vous a manqué pour vous faire remarquer par les clubs de plus gros championnats comme Ramy Bensebaini ou Youcef Atal, arrivés aussi en Europe par la Belgique ?

Personne ne me conseillait, j'étais seul avec mon frère. Plusieurs agents tournaient autour de moi et me disaient de rester. Plus tard, j'ai découvert qu'ils travaillaient avec le Sporting. Je pense que j'ai fait un faux-pas en ne partant pas à ce moment-là... J'ai continué à Charleroi encore un an en Espoirs, c'était moyen et je n'avais toujours pas reçu le contrat pro qu'ils me promettaient. Au bout d'un an, on m'a annoncé une réunion avec le staff de l'équipe première et le coach, pour m'aider avec ma nationalité qui me bloquait un peu. J'ai attendu, attendu, attendu, mais rien n'est venu.

Vous jouez ensuite aux Pays-Bas, à Roda. Quel bilan faites vous de ce passage ?

J'ai été contacté via Giovanni Marchica, mais il m'a dit que ce serait difficile, car les règles sont dures pour ceux qui n'ont pas de nationalité européenne. J'essayais quand même de tenter ma chance, de pousser pour la nationalité avec le coach, mais au final, ils n'ont pas été en mesure de me donner un contrat pro car ils étaient descendus en D2 et n'avaient pas de place pour un extra-communautaire.

Mehdi Boukassi : « La Bulgarie, c'est une étape »

Cap au sud ensuite avec le Portugal et l'Oliveirense. Quel bilan là encore ? Vous n'avez pas de regret a posteriori ?

J'ai signé mon premier contrat pro là-bas, où j'ai joué deux ans. La première année, c'était compliqué, je traînais une blessure aux adducteurs. La deuxième année, c'était un peu mieux mais je n'ai pas pu donner le meilleur. Après ma deuxième année au Portugal, j'ai eu un contact avec Braga et le Moreirense, mais je n'ai pas signé pour une histoire de commissions d'agents. Cela m'a empêché de franchir un cap. Heureusement, c'est à ce moment-là que j'ai rencontré Walid Bouchenafa, un agent sérieux, un frère pour moi, qui a toujours été honnête avec moi. Il m'a mis en Bulgarie, et depuis on essaye de faire le maximum pour atteindre nos objectifs.

Quelle était l'idée derrière ce choix ? Pour l'instant, les choses se déroulent-elles comme prévu ?

J'ai choisi Varna car le coach (Ilian Iliev, ndlr) parle portugais. C'était un grand joueur, qui peut m'aider. J'espère faire de bonnes choses avec ce club, et qu'on aille en Coupe d'Europe. La Bulgarie, c'est une étape, un championnat de transition pour moi.

Comment avez-vous vécu la crise du Covid-19 ? Cette inactivité forcée a-t-elle été difficile à supporter ?

Je l'ai mal vécue comme toute personne, sur le plan personnel comme sportif. J'étais sur une bonne lancée. L'arrêt de deux mois a rendu la reprise difficile. J'étais très loin de ma famille, la situation était très difficile à supporter.

Comme tout footballeur algérien, vous rêvez de l'équipe nationale. Ce rêve vous semble-t-il accessible aujourd'hui ? À quelles conditions ?

C'est mon plus grand rêve depuis que je suis tout petit. Mais c'est un rêve accessible. Le discours du coach Belmadi m'a motivé, comme tous les joueurs. On a tous entendu que celui qui mérite d'être appelé sera appelé... C'est un très grand coach, et je pense (en tout cas j'espère !) qu'il aime les joueurs de mon style. Je vais travailler encore plus dur pour réaliser ce rêve et porter ce maillot, inch'Allah !
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