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"Les Algériens coincés entre le sacrifice du mouton de l’Aïd et le cercueil du Covid-19"

Publié le 15/07/2020
"L'EXPRESSION" Hasna YACOUB 15-07-2020 Les Algériens coincés entre le sacrifice du mouton de l’Aïd et le cercueil du Covid-19:La fièvre de l'Aïd Al Adha monte. Les enfants commencent à mettre la pression sur leurs parents pour l'achat d'un mouton. Difficile de dire non à son petit, c'est vrai mais encore plus difficile d'enterrer l'un des siens. Les mots sont durs certes, mais ces temps de coronavirus, le sont tout autant! Il ne s'agit plus donc de tergiverser pour se prononcer sur la célébration ou non de la fête. Son annulation pure et simple va permettre à l'Algérie d'éviter des centaines de nouvelles contaminations, peut-être beaucoup plus. Son maintien requerra la mise en place d'une série de mesures nécessitant d'énormes moyens matériels et humains pour éviter de virer vers une catastrophe dans ce contexte marqué par la pandémie. Et en cas de maintien du rituel du sacrifice, il ne s'agira pour les autorités que de tenter d'atténuer la hausse inévitable de nouveaux cas qui seront testés positifs au virus. Car même en imposant strictement les mesures barrières, les autorités ne pourront pas être derrière chaque citoyen depuis son départ aux marchés aux bestiaux jusqu'au jour de l'égorgement. Déjà qu'à une quinzaine de jours d'intervalle de l'Aïd El Kebir, les images qui circulent sur les réseaux sociaux, montrent des points de vente de bestiaux bondés de monde. L'absence du respect des mesures préventives par, à la fois, des éleveurs et des citoyens, dans ces marchés où le processus de vente appelle à une promiscuité, constitue une menace majeure pour la santé publique. Ces marchés peuvent donc devenir des clusters du Covid-19. L'Algérie enregistre, depuis quelques jours, près de 500 cas de contaminations quotidiennes et à ce rythme le pays se dirige vers la saturation de ses services de santé. L'urgence est donc d'éviter un scénario à l'italienne et non pas de faire la fête même si le confinement qui dure depuis plusieurs mois pèse énormément sur le moral des familles, notamment les enfants. Il s'agit pour les Algériens de faire une nouvelle concession en sacrifiant tout simplement l'Aïd. Le prix à payer pour s'éviter une tragédie nationale. L'annulation ou non du rite de l'Aïd El Adha doit être une décision politique qui sera prise après consultation, bien évidemment, des membres du Conseil de la santé, seuls habilités à se prononcer sur le risque réel qu'engendrera l'observation d'un tel rite en cette période de pandémie. Il s'agit d'experts et de spécialistes de la santé dont la décision ne peut qu'être conforme avec ce que prévoit la religion qui, faut-il le rappeler, interdit aux musulmans de se nuire volontairement. De ce fait, les dernières déclarations du Conseil national indépendant des imams et de l'Association des Uléma musulmans algériens, perdent tout leur sens puisque les organisations ont préconisé le maintien du rite d'El Adha en ne se basant que sur la tradition religieuse. Les Uléma ont même considéré qu'une aumône à la hauteur du prix du mouton du sacrifice, comme le préconisent de très nombreux Algériens, ne remplacerait pas l'acte sacrificiel. Et dire qu'une telle alternative pourrait être très bénéfique pour la cohésion de la société en cette période très difficile de confinement qui a vu le revenu de centaines de milliers de familles hypothéqué. Le président de la Commission ministérielle de la fetwa a déclaré, en début du mois en cours, que la célébration de cette fête religieuse dépendrait de l'évolution de la situation sanitaire et des recommandations du Comité scientifique. Ce qui est rationnel et cohérent car, il faut dire que sans un engagement total et rigide des citoyens, il sera très difficile de contrôler la propagation du virus avec le rituel du sacrifice. Pour l'Aïd El Adha, il ne s'agit pas uniquement du contrôle des lieux de vente du bétail qu'il faudra aménager pour éviter les grands attroupements, mais aussi de diverses autres dispositions qui doivent être respectées à l'entrée, telles que la lecture de la température, la désinfection des mains, le port de masques... Il faudra aussi s'assurer du non-attroupement le jour du sacrifice, de faire dépister les professionnels et occasionnels de l'abattage. Ces derniers doivent également être dotés de badges afin que le citoyen puisse s'assurer que l'égorgeur n'est pas porteur du virus, que ses outils sont soigneusement désinfectés après chaque sacrifice etc. Ces gestes barrières inaccoutumés pour la majorité des Algériens risquent fortement de ne pas être respectés puisque les recommandations les plus simples, imposées par les autorités, depuis le début de la pandémie, ne le sont pas. Il n'y a donc pas d'hésitation à avoir et face à une situation grave, une décision courageuse doit être prise.
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Les Commentaires

"ay latif"

ay hafid oustourna .
"précautions"

faire sa prière chez soi à la maison!.
masque obligatoire!.
éviter les rassemblements!.
éviter les contactes!.
éviter les embrassades!.
éviter de se serrer les mains!.
respecter les distanciations!.
laver les mains plusieurs fois par jour!.
changer le masque tous les quatre heures!.
moindre sympthomes voir un médecin!.
Symptômes les plus fréquents:
fièvre
toux sèche
fatigue
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