Confidentiel. Scandaleux acte de favoritisme au ministère de l’Industrie

Le 14 juin dernier, le ministère de l’Industrie a pris une décision surprenante qui a soulevé de nombreuses interrogations. Le ministre Ferhat Ait Ali Braham, a nommé Mustapha Zikara comme directeur général de l’Agence nationale de développement des investissements (ANDI). Un choix controversé car ce haut responsable est cité dans plusieurs scandales de mauvaise gestion et d’octroi d’indus avantages sur lesquels Algérie Part avait publié de nombreuses révélations.

Mustapha Zikara était l’ancien directeur général des impôts par intérim. Il fut également l’ancien directeur de la Législation et de la Réglementation Fiscales (DLRF) au sein de l’administration fiscale relevant du ministère des Finances. Comme de nombreux autres anciens cadres de la direction générale des impôts, Mustapha Zikara est cité dans plusieurs dossiers ayant trait aux prises en charge malsaines et subjectives des dispositions fiscales prévues dans les lois de finances.

Il s’agit notamment de la règle des deux poids- deux mesures dans la prise en charge des demandes d’éclaircissement introduites par les sociétés et contribuables. Algérie Part avait publié récemment toute une grosse enquête expliquant comment des accords bilatéraux paraphés par l’Etat Algérien avec les autres pays ont été remises en cause par l’administration fiscale et ce à travers l’émission de certaines notes entachées d’irrégularités juridiques portant, ainsi, atteinte au droit conventionnel.

Mais le 30 avril 2019, Mustapha Zikara a été limogé de son poste à la tête de la direction générale des impôts pour être remplacé par Kamel Aissani. Ce dernier est démis de ses fonctions pour être remplacé par Amel Abdellatif le 4 février 2020. Mais personne ne s’attendait au retour de Zikara à la tête d’une importante institution du ministère de l’Industrie.

En réalité, le ministre Ferhat Ait Ali a voulu recruter son “vieil” ami Zikara pour lui renvoyer l’ascenseur. Et pour cause, dans sa vie antérieure, le sieur Ferhat Ait Ali dirigeait son cabinet de comptabilité à Bab Ezzoaur et il était le comptable attitré de plusieurs sociétés nationales et étrangères. Et à ce titre, il était leur intermédiaire avec l’administration fiscale algérienne pour s’occuper de leurs péripéties avec la direction générale des impôts. Et c’est à ce moment-là que Ferhat Ait Ali s’est lié d’amitié avec un certain Mustapha Zikara, l’un des plus puissants patrons de l’administration fiscale algérienne. Zikara ouvrait toutes les portes à Ferhat Ait Ali qui facturait plus tard ses interventions auprès de ces sociétés privés ou étrangères. Quelques années plus tard, c’est Ferhat Ait Ali qui renvoie l’ascenseur à son ami Zikara en lui permettant de rebondir au plus haut sommet de l’Etat. Le favoritisme est donc le seul critère qui a prévalu lors de la nomination du patron de l’ANDI, une institution stratégique et incontournable dans la vie économique en Algérie. Encore une fois, Ferhat Ait Ali, l’opposant d’hier qui décriait le régime Bouteflika, reproduit exactement les mêmes pratiques qu’il dénonçait sur les plateaux de télévision…

"On repart en arrière"pour Djerad c'est l'Algérie nouvelle"


Mais le 30 avril 2019, Mustapha Zikara a été limogé de son poste à la tête de la direction générale des impôts pour être remplacé par Kamel Aissani. Ce dernier est démis de ses fonctions pour être remplacé par Amel Abdellatif le 4 février 2020. Mais personne ne s’attendait au retour de Zikara à la tête d’une importante institution du ministère de l’Industrie.