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Annaba et Béjaïa : Colère des commerçants de boissons alcoolisées

Publié le 20/08/2020
"Le Provincial"Rédaction août 18, 2020 Annaba et Béjaïa : Colère des commerçants de boissons alcoolisées:Les débits de boissons alcoolisées d’Annaba, de Béjaïa et d’autres wilayas du pays ne sont pas concernés par la réouverture des commerces et des espaces publics, décidée par les autorités centrales et locales, et ce, malgré l’absence de risques et les garantis qu’offrent ce genre de commerce en matière de respect des mesures barrières. Alors que les commerçants d’Annaba sont encore en phase d’organisation afin de revendiquer leur « droits » d’exercer une activité règlementée par les lois de la République algérienne et pour laquelle ils payent leurs impôts et taxes comme toute autre activités lucrative, les commerçants de Béjaïa eux, sont déjà passés à l’action pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié d' »hypocrisie sociale ». Des dizaines de commerçants de boissons alcoolisées de Béjaïa ont organisé, ce mardi à partir de 9h00, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour dénoncer leur exclusion de la réouverture progressive des commerces, décidée depuis le 15 août par les autorités. Les protestataires (grossistes, détaillants et propriétaires de bars) ont répondu à un appel au rassemblement lancé sur les réseaux sociaux. Ils exigent des pouvoirs publics l’autorisation de réouverture de leurs commerces à l’instar des autres branches d’activités commerciales. Ces commerçants ont dénoncé leur exclusion par le gouvernement de la reprise alors que les cafés, restaurants et autres lieux de détentes ont été autorisés à rouvrir depuis samedi dernier. Prolifération de la vente clandestine Le gouvernement a autorisé les commerces de boissons alcoolisées à ouvrir en soumettant la prise de décision à l’appréciation des walis. Ainsi, ces derniers « n’ont pas délivré les autorisations nécessaires », indique El Watan dans un article publié hier. « Les producteurs de boissons alcoolisées sont très inquiets, d’autant qu’ils ne comprennent pas les motivations de ce blocage », a ajouté la même source. Alors que tous les commerces ont repris leurs activités après plusieurs mois de confinement, dû à la crise sanitaire, les débits de boissons alcoolisées restent non autorisés à exercer. « Une situation rappelant les épisodes de prohibition ayant donné lieu à des dérapages qui inquiète les producteurs et les détenteurs de licence, car on assiste – déjà ! – à une prolifération de la vente clandestine ». Depuis le mois de mars, et malgré les efforts des services sécuritaires, la contrebande de boisson alcoolisée avec l’apparition de bars clandestins et des problèmes qui y sont liés, sont de plus en plus nombreux. Les consommateurs n’ont pas arrêté ou diminué leur consommation. Loin de là. Ceux-ci s’approvisionnent maintenant chez les vendeurs au noir. Ces derniers activent souvent dans les quartiers malfamés, mais pas que, puisque des dizaines d’entre eux, activent dans les quartiers nord d’Annaba. En plus des problèmes sécuritaires posés par ce phénomène, le passage de ce type de commerces à l’informel provoque un manque à gagner pour les caisses de l’Etat. La vente au noir ne génère aucun revenu légal (taxes et impôts) et n’absorbe aucunement le chômage. « Des milliards de dinars de manque à gagner pour l’Etat » La prolifération de la vente clandestine de boissons alcoolisées inquiète les opérateurs de la filière exerçants leurs activités légalement. « Si cette situation perdure, le circuit de distribution risque de passer totalement vers le réseau du marché informel, notamment pour les boissons alcoolisées importées, qui sont vendues à des prix très concurrentiels puisqu’exonérées du paiement du droit additionnel provisoire de sauvegarde », a alerté Ali Hamani représentant de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB). « Les commerçants avaient pris les mesures nécessaires liées à la protection contre la propagation du virus. Ces points de vente ont le droit de travailler, ils font vivre des familles », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Qu’on le veuille ou non, l’activité de production de boissons alcoolisées fait travailler plusieurs familles, entre travailleurs d’usine et agriculteurs, et a un impact certain sur l’économie algérienne. Elle est aussi d’un apport indéniable pour les caisses de l’Etat en termes de fiscalité, car elle est soumise à des taxes spécifiques. Ce sont des milliards de dinars qui sont injectés annuellement dans les caisses de l’Etat. Sans oublier que l’Algérie est aussi un pays exportateur de vins. » R.C. & A-E
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Les débits de boissons alcoolisées d’Annaba, de Béjaïa et d’autres wilayas du pays ne sont pas concernés par la réouverture des commerces et des espaces publics, décidée par les autorités centrales et locales, et ce, malgré l’absence de risques et les garantis qu’offrent ce genre de commerce en matière de respect des mesures barrières.

Alors que les commerçants d’Annaba sont encore en phase d’organisation afin de revendiquer leur « droits » d’exercer une activité règlementée par les lois de la République algérienne et pour laquelle ils payent leurs impôts et taxes comme toute autre activités lucrative, les commerçants de Béjaïa eux, sont déjà passés à l’action pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié d' »hypocrisie sociale ».

Des dizaines de commerçants de boissons alcoolisées de Béjaïa ont organisé, ce mardi à partir de 9h00, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour dénoncer leur exclusion de la réouverture progressive des commerces, décidée depuis le 15 août par les autorités.

Les protestataires (grossistes, détaillants et propriétaires de bars) ont répondu à un appel au rassemblement lancé sur les réseaux sociaux. Ils exigent des pouvoirs publics l’autorisation de réouverture de leurs commerces à l’instar des autres branches d’activités commerciales.

Ces commerçants ont dénoncé leur exclusion par le gouvernement de la reprise alors que les cafés, restaurants et autres lieux de détentes ont été autorisés à rouvrir depuis samedi dernier.

Prolifération de la vente clandestine

Le gouvernement a autorisé les commerces de boissons alcoolisées à ouvrir en soumettant la prise de décision à l’appréciation des walis. Ainsi, ces derniers « n’ont pas délivré les autorisations nécessaires », indique El Watan dans un article publié hier. « Les producteurs de boissons alcoolisées sont très inquiets, d’autant qu’ils ne comprennent pas les motivations de ce blocage », a ajouté la même source.

Alors que tous les commerces ont repris leurs activités après plusieurs mois de confinement, dû à la crise sanitaire, les débits de boissons alcoolisées restent non autorisés à exercer.

« Une situation rappelant les épisodes de prohibition ayant donné lieu à des dérapages qui inquiète les producteurs et les détenteurs de licence, car on assiste – déjà ! – à une prolifération de la vente clandestine ».

Depuis le mois de mars, et malgré les efforts des services sécuritaires, la contrebande de boisson alcoolisée avec l’apparition de bars clandestins et des problèmes qui y sont liés, sont de plus en plus nombreux. Les consommateurs n’ont pas arrêté ou diminué leur consommation. Loin de là. Ceux-ci s’approvisionnent maintenant chez les vendeurs au noir. Ces derniers activent souvent dans les quartiers malfamés, mais pas que, puisque des dizaines d’entre eux, activent dans les quartiers nord d’Annaba. En plus des problèmes sécuritaires posés par ce phénomène, le passage de ce type de commerces à l’informel provoque un manque à gagner pour les caisses de l’Etat. La vente au noir ne génère aucun revenu légal (taxes et impôts) et n’absorbe aucunement le chômage.

« Des milliards de dinars de manque à gagner pour l’Etat »

La prolifération de la vente clandestine de boissons alcoolisées inquiète les opérateurs de la filière exerçants leurs activités légalement. « Si cette situation perdure, le circuit de distribution risque de passer totalement vers le réseau du marché informel, notamment pour les boissons alcoolisées importées, qui sont vendues à des prix très concurrentiels puisqu’exonérées du paiement du droit additionnel provisoire de sauvegarde », a alerté Ali Hamani représentant de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB).

« Les commerçants avaient pris les mesures nécessaires liées à la protection contre la propagation du virus. Ces points de vente ont le droit de travailler, ils font vivre des familles », a-t-il dit.

Et d’ajouter : « Qu’on le veuille ou non, l’activité de production de boissons alcoolisées fait travailler plusieurs familles, entre travailleurs d’usine et agriculteurs, et a un impact certain sur l’économie algérienne. Elle est aussi d’un apport indéniable pour les caisses de l’Etat en termes de fiscalité, car elle est soumise à des taxes spécifiques. Ce sont des milliards de dinars qui sont injectés annuellement dans les caisses de l’Etat. Sans oublier que l’Algérie est aussi un pays exportateur de vins. »

R.C. & A-E
"Un dicton Bônois"

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