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Au marché des dupes !

Publié le 10/09/2020
"L Q O" par El-Houari Dilmi Jeudi 10 septembre 2020 "Au marché des dupes !"Au marché des dupes ! par El-Houari Dilmi Qu'il s'agisse de vacance, de vacuité ou de vacances, faut-il toujours se méfier d'abandonner le vide à la nature, et par quel(s) moyen(s) le remplir, peu importe avec qui et quoi ?! Après, donc, un congé forcé «triple détente», nos édiles nationaux ont regagné le Palais Zighoud Youcef pour examiner le projet de révision de la Constitution, en plein scandale lié à «l'affaire Tliba-DOA». C'est que les Algériens assistent, estomaqués, au déballage de la plus grande entreprise de prédation dont s'est rendu coupable l'ancien parti unique, pour «monnayer» grassement des sièges à l'APN, plus que jamais décrédibilisée. Poussant l'outrecuidance jusqu'à la nausée, le FLN et son «allié naturel» le RND, ont même trouvé le moyen de déclarer sans sourciller qu'ils restent «opposés» à la dissolution de l'Assemblée de tous les baroufs. Mais pourquoi un réveil aussi tardif, aussi douloureux à la triste réalité algérienne de l'exercice «encanaillé» de la fonction d'élu, à tous les niveaux de l'Etat, au moment où le landerneau politique, presque au grand complet, est comme aphasique, face à l'importance cruciale des enjeux en cours ? Clés de voûte dans l'armature de toute organisation politique d'essence républicaine, les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, si aucun de ces trois organes «peu souverains» n'est pleinement investi de ses prérogatives à cause de la «nature» même du «modèle» politique algérien, où le respect de la loi reste à consacrer, force est de constater que durant toutes les mandatures passées, le Parlement n'a jamais réussi à se départir de ce rôle de «croupion», propre aux systèmes rétifs à «l'autre» et au débat d'idées contradictoires. Contrôler le travail de l'exécutif, interpeller des ministres sur des questions engageant l'avenir de la nation, voter une motion de défiance, ou jouir de la «capacité» à sanctionner le gouvernement en cas de dérive, ne font pas encore partie des «très spéciaux» us et coutumes politiques algériens. A aucun moment dans les annales politiques algériennes, l'on ne se souvient d'un débat général, franc et ouvert au Parlement : la preuve en est que les lois votées ont toujours été «d'inspiration présidentielle», ou de son prolongement qu'est l'appareil exécutif, c'est-à-dire la chefferie du gouvernement. Elue au suffrage universel direct, l'APN n'a les mains libres ni vis-à-vis du pouvoir exécutif en place ni encore moins face à sa raison d'être, c'est-à-dire l'électorat, autrement dit le contribuable. Que dire encore de cette autre institution parlementaire, élue, elle, au suffrage universel indirect, se limitant dans un rôle de «faire-valoir» de ce qui est pensé et décidé ailleurs... ? Le cas «d'école» algérien est d'ailleurs si «atypique» que la primature du gouvernement est confiée «sans coup férir» à un homme politique, loin des chapelles politiques traditionnelles, ni encore moins issu des rangs de la majorité parlementaire, comme cela se fait sous d'autres cieux plus «éclairés». Mais le monnayage scandaleux des sièges, adossé à des avantages indus accordés aux « édiles nationaux » n'est-il pas fait justement pour «camisoler» le député dans le strapontin de simple «employé en col blanc», et le (s) pouvoir (s) en place dans le rôle d'«employeur», disposé(s), à chaque fois que l'exigent les péripéties politiques, à lâcher du lest pour mieux se prémunir contre les retours de manivelle, fussent-ils «à blanc». Le recours (au-delà de son bien-fondé ou non) à légiférer par ordonnance (au demeurant une prérogative régalienne du chef de l'Etat), ne justifie-t-il pas ce sentiment tenace que le Parlement est toujours une sorte de «machin» pour passer à côté de son destin, celui de servir de véritable poumon à la démocratie, et du coup, consacrer la fonction, ô combien vitale, de contrôle, au sens plein du mot, de l'action de l'exécutif et de contre-pouvoir à toute forme de dérive autocratique ?!.
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Les Commentaires

"Au marché des dupes !"

"Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois"

explication: Entouré de personnes ignorantes ou stupides, un individu doté d'un maigre savoir ou d'une maigre intelligence passe pour un génie. Ce proverbe provient de la Grèce antique.
"Landerneau"

Cela va faire du bruit dans Landerneau est une expression se référant à une ville bretonne et qui s'utilise à propos d'un événement qui suscitera une forte polémique dans un milieu fermé.
"El-Houari Dilmi"

Est trop fort dans la langue de Molière...heureusement j'ai le petit Robert a ma porter pour te suivre...un peu de rire!.
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