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Affaire ould abbès et barkat Hold-up à la Solidarité

Publié le 12/09/2020
L'Expression" Hasna YACOUB 12-09-2020 "Affaire ould abbès et barkat Hold-up à la Solidarité" Affaire ould abbès et barkat Hold-up à la Solidarité Les deux ex-ministres ont utilisé des associations pour «détourner» l'argent de la Solidarité dont une partie a été destinée à financer les campagnes électorales. Au second jour du procès des deux ex- ministres de la Solidarité nationale et de 14 autres prévenus dans ce dossier lié à la dilapidation d'au moins 900 milliards de centimes, le tribunal de Sidi M'hamed a poursuivi l'audition des mis en cause. Hamza Cherif, le président de l'Onea (Organisation nationale des étudiants algériens) a été appelé à la barre. Chef de protocole de Saïd Barkat au ministère de la Santé, dès 2007, avant de l'accompagner à la Solidarité, Hamza Chérif, qui était à la tête de l'Onea depuis 1998, a nié toutes les charges retenues contre lui, affirmant que toutes les opérations de solidarité menées l'ont été dans le respect total de la loi. Il tentera même de convaincre que la participation d'une organisation estudiantine dans des actions de solidarité relève de sa vocation première. Le juge n'est point convaincu et reviendra sur plusieurs opérations menées par l'association dont, notamment l'achat des 1 642 bus scolaires. Le prévenu va expliquer que l'association a procédé à une consultation, avant de choisir l'offre de l'opérateur le moins-disant et que toute l'opération s'est déroulée dans la transparence, car suivie scrupuleusement par l'Assemblée générale de l'Onea et son commissaire aux comptes. Ces dires vont être appuyés par un autre prévenu, qui n'est autre que le trésorier de l'association. Abed Sidi Ahmed, actuellement président d'APC, qui révèle que l'Onea a bénéficié de 30 milliards de centimes pour mener cette action de bus scolaires. Lorsque le magistrat lui fera remarquer qu'il n'y a pas eu recours à un appel d'offres ni un cahier des charges et encore moins un contrôle à la réception des bus, le prévenu reste serein et insiste sur le contrôle rigoureux de l'AG de l'association. Il ne pourra cependant pas expliquer pourquoi l'association se chargeait de choisir l'opérateur et du paiement des factures, mais pas de la réception des bus qui s'opérait par les directions de l'action sociale. Le magistrat va également interroger le prévenu sur l'absence de documents relatifs à l'acquisition des marchandises mais Abed Sid Ahmed est formel: «Nous avons transmis tous les documents au ministère.» Le procureur de la République n'est pas de cet avis et soutient que les archives sont inexistantes. Il s'appuiera également sur le témoignage de l'actuel secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale qui affirme que les archives de toutes les opérations menées à l'époque des deux ex-ministres n'ont pas été retrouvées. Le magistrat va interroger Abed sur l'interruption de l'opération d'achat des ambulances. «Vous n'avez acheté que deux ambulances avant de restituer le reste de l'argent au ministère de la Solidarité nationale. Pour quelle raison?». «Leur prix était exorbitant» répond le prévenu et le juge de répliquer: «On vous a donné une somme pour acquérir des ambulances, vous n'aviez qu'à acheter un nombre à la hauteur de l'aide reçue. Pourquoi restituer l'argent?». Un sous-entendu, on ne peut plus clair, sur le fait que le prix élevé des ambulances n'allait pas permettre à ses acquéreurs de se «sucrer» au passage. D'ailleurs, le juge va, juste après, interroger le trésorier sur les deux véhicules qui ont été donnés à l'associations après la commande des 1642 bus. «C'est dans le cadre de l'accompagnement pour l'association» explique le prévenu et le juge qui précise: «C'était un don?». Le chef du protocole de Djamel Ould Abbes, Djellouli Saïdi, également mis en cause dans ce dossier, sera longuement questionné sur l'opération des 1 200 micro-ordinateurs acquis pour honorer les lauréats du baccalauréat. Ce dernier qui était responsable de cette marchandise, tente désespérément d'expliquer au juge qu'il n'était qu'un «subordonné à qui on donne des ordres. On me demande de donner à untel et j'exécute». Le juge lui fera remarquer qu'il n'y avait aucun document qui prouvait la destination des micro-ordinateurs ou tout autre marchandise distribuée par le ministère de la Solidarité nationale «Toutes les remises de cadeaux se faisaient à Djenan El Mithak, la résidence d'Etat, en présence de la Télévision nationale. Vous pouvez le vérifier, les cérémonies étaient retransmises au Journal télévisé du 20h» insiste le prévenu. Le juge demande alors: «Et les micro-ordinateurs retrouvés dans des ambassades à l'étranger? Ceux qui ont été donnés à Rougab, l'ex-chef de protocole de Abdelaziz Bouteflika?». «C'est pas moi. Le ministre m'ordonne et j'exécute», lâche Djellouli, enfonçant ainsi Djamel Ould Abbès. Plusieurs autres prévenus vont se succéder à la barre. Parmi ces derniers, des agents de sécurité et des chauffeurs qui ont eu à retirer différentes sommes d'argent du compte du ministère de la Solidarité nationale. Certains d'entre eux vont affirmer que l'argent retiré était destiné au financement de la campagne électorale. L'expertise fait état de 13 chèques signés par Djamel Ould Abbès alors que ce dernier nie catégoriquement et soutient que sa signature a été contrefaite. Demain va se poursuivre le procès, avec la plaidoirie de la partie civile suivie du réquisitoire du procureur de la République. S'ouvriront juste après les plaidoiries de la défense.
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Affaire ould abbès et barkat

Hold-up à la Solidarité
Les deux ex-ministres ont utilisé des associations pour «détourner» l'argent de la Solidarité dont une partie a été destinée à financer les campagnes électorales.


Au second jour du procès des deux ex- ministres de la Solidarité nationale et de 14 autres prévenus dans ce dossier lié à la dilapidation d'au moins 900 milliards de centimes, le tribunal de Sidi M'hamed a poursuivi l'audition des mis en cause. Hamza Cherif, le président de l'Onea (Organisation nationale des étudiants algériens) a été appelé à la barre. Chef de protocole de Saïd Barkat au ministère de la Santé, dès 2007, avant de l'accompagner à la Solidarité, Hamza Chérif, qui était à la tête de l'Onea depuis 1998, a nié toutes les charges retenues contre lui, affirmant que toutes les opérations de solidarité menées l'ont été dans le respect total de la loi. Il tentera même de convaincre que la participation d'une organisation estudiantine dans des actions de solidarité relève de sa vocation première. Le juge n'est point convaincu et reviendra sur plusieurs opérations menées par l'association dont, notamment l'achat des 1 642 bus scolaires. Le prévenu va expliquer que l'association a procédé à une consultation, avant de choisir l'offre de l'opérateur le moins-disant et que toute l'opération s'est déroulée dans la transparence, car suivie scrupuleusement par l'Assemblée générale de l'Onea et son commissaire aux comptes. Ces dires vont être appuyés par un autre prévenu, qui n'est autre que le trésorier de l'association. Abed Sidi Ahmed, actuellement président d'APC, qui révèle que l'Onea a bénéficié de 30 milliards de centimes pour mener cette action de bus scolaires. Lorsque le magistrat lui fera remarquer qu'il n'y a pas eu recours à un appel d'offres ni un cahier des charges et encore moins un contrôle à la réception des bus, le prévenu reste serein et insiste sur le contrôle rigoureux de l'AG de l'association. Il ne pourra cependant pas expliquer pourquoi l'association se chargeait de choisir l'opérateur et du paiement des factures, mais pas de la réception des bus qui s'opérait par les directions de l'action sociale. Le magistrat va également interroger le prévenu sur l'absence de documents relatifs à l'acquisition des marchandises mais Abed Sid Ahmed est formel: «Nous avons transmis tous les documents au ministère.» Le procureur de la République n'est pas de cet avis et soutient que les archives sont inexistantes. Il s'appuiera également sur le témoignage de l'actuel secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale qui affirme que les archives de toutes les opérations menées à l'époque des deux ex-ministres n'ont pas été retrouvées. Le magistrat va interroger Abed sur l'interruption de l'opération d'achat des ambulances. «Vous n'avez acheté que deux ambulances avant de restituer le reste de l'argent au ministère de la Solidarité nationale. Pour quelle raison?». «Leur prix était exorbitant» répond le prévenu et le juge de répliquer: «On vous a donné une somme pour acquérir des ambulances, vous n'aviez qu'à acheter un nombre à la hauteur de l'aide reçue. Pourquoi restituer l'argent?». Un sous-entendu, on ne peut plus clair, sur le fait que le prix élevé des ambulances n'allait pas permettre à ses acquéreurs de se «sucrer» au passage. D'ailleurs, le juge va, juste après, interroger le trésorier sur les deux véhicules qui ont été donnés à l'associations après la commande des 1642 bus. «C'est dans le cadre de l'accompagnement pour l'association» explique le prévenu et le juge qui précise: «C'était un don?». Le chef du protocole de Djamel Ould Abbes, Djellouli Saïdi, également mis en cause dans ce dossier, sera longuement questionné sur l'opération des 1 200 micro-ordinateurs acquis pour honorer les lauréats du baccalauréat. Ce dernier qui était responsable de cette marchandise, tente désespérément d'expliquer au juge qu'il n'était qu'un «subordonné à qui on donne des ordres. On me demande de donner à untel et j'exécute». Le juge lui fera remarquer qu'il n'y avait aucun document qui prouvait la destination des micro-ordinateurs ou tout autre marchandise distribuée par le ministère de la Solidarité nationale «Toutes les remises de cadeaux se faisaient à Djenan El Mithak, la résidence d'Etat, en présence de la Télévision nationale. Vous pouvez le vérifier, les cérémonies étaient retransmises au Journal télévisé du 20h» insiste le prévenu. Le juge demande alors: «Et les micro-ordinateurs retrouvés dans des ambassades à l'étranger? Ceux qui ont été donnés à Rougab, l'ex-chef de protocole de Abdelaziz Bouteflika?». «C'est pas moi. Le ministre m'ordonne et j'exécute», lâche Djellouli, enfonçant ainsi Djamel Ould Abbès. Plusieurs autres prévenus vont se succéder à la barre. Parmi ces derniers, des agents de sécurité et des chauffeurs qui ont eu à retirer différentes sommes d'argent du compte du ministère de la Solidarité nationale. Certains d'entre eux vont affirmer que l'argent retiré était destiné au financement de la campagne électorale. L'expertise fait état de 13 chèques signés par Djamel Ould Abbès alors que ce dernier nie catégoriquement et soutient que sa signature a été contrefaite.
Demain va se poursuivre le procès, avec la plaidoirie de la partie civile suivie du réquisitoire du procureur de la République. S'ouvriront juste après les plaidoiries de la défense.
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