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Corrompus et corrupteurs…

Publié le 12/09/2020
LIBERTE Publié par Akli REZOUALI le 10-09-2020 10:30 Corrompus et corrupteurs…Le procès des frères Kouninef, qui s’est ouvert hier, devra sans doute s’étaler dans le temps et finir de révéler à l’opinion publique toute l’ampleur de la corruption qui, pendant plus d’une décennie, s’est érigée en un véritable système de gestion des affaires publiques. De par sa proximité et son influence sur le clan du président déchu Abdelaziz Bouteflika, la famille Kouninef incarne par excellence l’état de déliquescence atteint par le pouvoir algérien, jusqu’à ce que sonne la révolte populaire du 22 février, venue faire barrage à trop d’injustices et d’impunités. Sans doute au sommet de cette hiérarchie corrompue et surtout corruptrice, ceux qui ont été appelés hier à la barre ne sont pourtant qu’un simple maillon de ce système pernicieux, devenu au fil du temps et d’accumulation de rentes si généralisé et si ancré dans presque tous les rouages de l’État et de ses démembrements. Preuve en est, les cortèges impressionnants de ministres, Premiers ministres et autres hauts cadres de l’administration publique qui accompagnent à la barre chaque oligarque et chaque “homme d’affaires” appelé à répondre de faits de corruption, de transferts illicites d’argent et autres avantages et privilèges indus. Des fonds détournés de l’action publique de solidarité pour financer des “associations-écrans” aux ahurissants avantages fiscaux et crédits bancaires dilapidés dans des investissements fallacieux, la gabegie et la corruption qui ont régné ces dernières années effrayent moins par l’énorme préjudice causé au Trésor et à la collectivité que par leur nature tentaculaire et généralisée à presque tous les paliers de l’administration et des institutions de l’État. À tel enseigne qu’il serait naïf de croire aujourd’hui que la campagne judiciaire, engagée ces derniers mois contre d’anciens oligarques et d’anciens décideurs, pourrait réellement suffire à éradiquer des maux aussi profonds et ancrés dans les usages politiques du pays que la prédation économique et la grande corruption. Comment expliquer sinon que des députés qui auraient versé des dessous-de-table pour s’arroger des sièges au Parlement puissent avoir le droit de se prononcer, dès aujourd’hui, sur un projet de loi aussi fondamental que la Constitution ?
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Le procès des frères Kouninef, qui s’est ouvert hier, devra sans doute s’étaler dans le temps et finir de révéler à l’opinion publique toute l’ampleur de la corruption qui, pendant plus d’une décennie, s’est érigée en un véritable système de gestion des affaires publiques. De par sa proximité et son influence sur le clan du président déchu Abdelaziz Bouteflika, la famille Kouninef incarne par excellence l’état de déliquescence atteint par le pouvoir algérien, jusqu’à ce que sonne la révolte populaire du 22 février, venue faire barrage à trop d’injustices et d’impunités.

Sans doute au sommet de cette hiérarchie corrompue et surtout corruptrice, ceux qui ont été appelés hier à la barre ne sont pourtant qu’un simple maillon de ce système pernicieux, devenu au fil du temps et d’accumulation de rentes si généralisé et si ancré dans presque tous les rouages de l’État et de ses démembrements. Preuve en est, les cortèges impressionnants de ministres, Premiers ministres et autres hauts cadres de l’administration publique qui accompagnent à la barre chaque oligarque et chaque “homme d’affaires” appelé à répondre de faits de corruption, de transferts illicites d’argent et autres avantages et privilèges indus.

Des fonds détournés de l’action publique de solidarité pour financer des “associations-écrans” aux ahurissants avantages fiscaux et crédits bancaires dilapidés dans des investissements fallacieux, la gabegie et la corruption qui ont régné ces dernières années effrayent moins par l’énorme préjudice causé au Trésor et à la collectivité que par leur nature tentaculaire et généralisée à presque tous les paliers de l’administration et des institutions de l’État.

À tel enseigne qu’il serait naïf de croire aujourd’hui que la campagne judiciaire, engagée ces derniers mois contre d’anciens oligarques et d’anciens décideurs, pourrait réellement suffire à éradiquer des maux aussi profonds et ancrés dans les usages politiques du pays que la prédation économique et la grande corruption. Comment expliquer sinon que des députés qui auraient versé des dessous-de-table pour s’arroger des sièges au Parlement puissent avoir le droit de se prononcer, dès aujourd’hui, sur un projet de loi aussi fondamental que la Constitution ?

Le procès des frères Kouninef, qui s’est ouvert hier, devra sans doute s’étaler dans le temps et finir de révéler à l’opinion publique toute l’ampleur de la corruption qui, pendant plus d’une décennie, s’est érigée en un véritable système de gestion des affaires publiques.
De par sa proximité et son influence sur le clan du président déchu Abdelaziz Bouteflika, la famille Kouninef incarne par excellence l’état de déliquescence atteint par le pouvoir algérien, jusqu’à ce que sonne la révolte populaire du 22 février, venue faire barrage à trop d’injustices et d’impunités.
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