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Affaire el Bouchi Le dossier des 701 kg de cocaïne relancé

Publié le 18/09/2020
"L S A" Publié par Abla Chérif le 17.09.2020 , 11h00 19167 lectures "Affaire el Bouchi Le dossier des 701 kg de cocaïne relancé"Le dossier Kamel Chikhi est désormais entre les mains d’un nouveau juge d’instruction. Récemment nommé au niveau de la neuvième chambre du pôle pénal de Sidi-M’hamed, il succède à un magistrat qui vient d’être officiellement inculpé pour annulation du mandat d’arrêt international lancé contre Chakib Khelil et des membres de sa famille. Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Son départ du pôle pénal spécialisé avait fait grand bruit au sein de la corporation, du monde de la justice en général, mais aussi au niveau des médias qui se sont, à plusieurs reprises, interrogés sur les raisons ayant pu conduire à une telle décision. Nous sommes en novembre 2019, les premières « fuites » évoquent un lien étroit avec les lenteurs considérables observées dans la gestion de l’affaire Kamel Chikhi, principal mis en cause dans l’affaire des 701 kg de cocaïne, interceptés une année plus tôt au port d’Oran. À ce moment, dix-sept mois ont passé sans que rien de « nouveau » survienne. Contre toute attente, le juge d’instruction apprend qu’il est déchargé du dossier et qu’il doit, de plus, quitter son bureau. Le procureur général chargé de la même affaire subit un sort identique. Les deux magistrats n’ont pas été mutés ni affectés à d’autres missions, comme certains membres influents du monde de la justice. Ils reçoivent des convocations qui émanent, un premier temps, de l’Office national de lutte contre la corruption. Une enquête ouverte à leur sujet les conduit ensuite vers la Cour suprême où ils sont longuement entendus sur plusieurs sujets, plusieurs dossiers dont celui de l’annulation du mandat d’arrêt contre Chakib Khelil et les membres de sa famille. Durant l’enquête, le juge d’instruction s’est dit surpris de la mesure dont il faisait l’objet car ayant lui-même pris attache avec l’organisme de répression contre la corruption après avoir appris que des collègues avaient été précédemment convoqués pour les mêmes motifs. Aux enquêteurs qui l’interrogent, le magistrat affirme avoir reçu l’ordre de mettre fin aux recherches contre l’ancien ministre de l’Énergie et sa famille. Ces ordres viennent de l’inspecteur général du ministère de la Justice. Il est missionné par Tayeb Louh qui reconnaîtra plus tard avoir agi sur instruction de la présidence de la République, ce que confirme aussi Saïd Bouteflika qui reconnaît, à son tour, que l’ordre de stopper les recherches venait du Président. Le juge d’instruction fait également savoir que les directives reçues portaient sur les modalités visant à mettre fin aux recherches. L’inspecteur général du ministère de la Justice l’informe qu’une demande d’annulation du mandat allait être introduite par l’avocat de Chakib Khelil et que celui-ci devait l’accepter. Il lui dit également que le moment est venu de rattraper une erreur de procédure car ce mandat d’arrêt avait été lancé sans que les mis en cause aient été entendus. Le juge affirme avoir soumis à l’inspecteur la proposition de saisir la chambre d’accusation pour contourner le problème, mais le missionnaire de Tayeb Louh lui demande d’exécuter sans discuter. Le magistrat affirme aussi ignorer comment l’avocat avait obtenu le numéro de fax de son bureau, car c’est par ce biais que lui parvient la demande émanant de l’avocat. Nadjet Arafat, épouse de Chakib Khelil, arrive quelques jours plus tard à Alger et se présente à son bureau. Sur place, il signe son refus de la placer sous mandat de dépôt et la libère dans l’affaire Sonatrach II. La même procédure se déroule avec ses deux fils. Le juge évoque de terribles pressions, de la terreur : « Les ordres émanaient de deux hommes qui avaient une place bien connue au sein du pouvoir, Tayeb Louh était ministre, Chakib Khelil proche du premier magistrat du pays, je ne pouvais pas refuser .» Le procureur général est informé de la décision qui a été prise. Par précaution, le juge d’instruction note par écrit que ce denier peut donner suite à l’affaire à sa convenance. Le procureur reconnaît le fait mais nie avoir pris part à une quelconque concertation sur le sujet. Il affirme aussi que l’inspecteur général est celui qui ordonnait d’orienter la famille de Chakib Khelil vers le juge d’instruction. Ce dernier nie avoir pris part à un complot. Il s’élève surtout contre les graves accusations que lancent à son encontre Tayeb Louh et l’ex-inspecteur général du ministère de la Justice qui tiennent ce dernier pour seul responsable de ces actes. Le juge et le procureur sont aujourd’hui officiellement accusés et poursuivis pour mauvaise utilisation de leur fonction. Pour l’heure, aucune information n’indique si les mis en cause sont aussi poursuivis dans le lourd dossier de Kamel Chikhi. Dans le monde de la justice, nul n’ignore, cependant, qu’aucune nouvelle instruction de l’affaire ne s’est déroulée depuis neuf mois. Le nouveau juge d’instruction est, lui, en charge du dossier depuis plusieurs semaines. Il a pris ses fonctions en pleine période de confinement, nous dit-on, une situation qui rendait impossible toute relance du dossier. Les jours à venir pourraient, cependant, apporter du nouveau. A. C.
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"Affaire el Bouchi
Le dossier des 701 kg de cocaïne relancé"


Publié par Abla Chérif
le 17.09.2020 , 11h00
19167 lectures

Le dossier Kamel Chikhi est désormais entre les mains d’un nouveau juge d’instruction. Récemment nommé au niveau de la neuvième chambre du pôle pénal de Sidi-M’hamed, il succède à un magistrat qui vient d’être officiellement inculpé pour annulation du mandat d’arrêt international lancé contre Chakib Khelil et des membres de sa famille.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Son départ du pôle pénal spécialisé avait fait grand bruit au sein de la corporation, du monde de la justice en général, mais aussi au niveau des médias qui se sont, à plusieurs reprises, interrogés sur les raisons ayant pu conduire à une telle décision. Nous sommes en novembre 2019, les premières « fuites » évoquent un lien étroit avec les lenteurs considérables observées dans la gestion de l’affaire Kamel Chikhi, principal mis en cause dans l’affaire des 701 kg de cocaïne, interceptés une année plus tôt au port d’Oran. À ce moment, dix-sept mois ont passé sans que rien de « nouveau » survienne. Contre toute attente, le juge d’instruction apprend qu’il est déchargé du dossier et qu’il doit, de plus, quitter son bureau. Le procureur général chargé de la même affaire subit un sort identique. Les deux magistrats n’ont pas été mutés ni affectés à d’autres missions, comme certains membres influents du monde de la justice. Ils reçoivent des convocations qui émanent, un premier temps, de l’Office national de lutte contre la corruption.
Une enquête ouverte à leur sujet les conduit ensuite vers la Cour suprême où ils sont longuement entendus sur plusieurs sujets, plusieurs dossiers dont celui de l’annulation du mandat d’arrêt contre Chakib Khelil et les membres de sa famille.
Durant l’enquête, le juge d’instruction s’est dit surpris de la mesure dont il faisait l’objet car ayant lui-même pris attache avec l’organisme de répression contre la corruption après avoir appris que des collègues avaient été précédemment convoqués pour les mêmes motifs.
Aux enquêteurs qui l’interrogent, le magistrat affirme avoir reçu l’ordre de mettre fin aux recherches contre l’ancien ministre de l’Énergie et sa famille. Ces ordres viennent de l’inspecteur général du ministère de la Justice. Il est missionné par Tayeb Louh qui reconnaîtra plus tard avoir agi sur instruction de la présidence de la République, ce que confirme aussi Saïd Bouteflika qui reconnaît, à son tour, que l’ordre de stopper les recherches venait du Président. Le juge d’instruction fait également savoir que les directives reçues portaient sur les modalités visant à mettre fin aux recherches.
L’inspecteur général du ministère de la Justice l’informe qu’une demande d’annulation du mandat allait être introduite par l’avocat de Chakib Khelil et que celui-ci devait l’accepter. Il lui dit également que le moment est venu de rattraper une erreur de procédure car ce mandat d’arrêt avait été lancé sans que les mis en cause aient été entendus. Le juge affirme avoir soumis à l’inspecteur la proposition de saisir la chambre d’accusation pour contourner le problème, mais le missionnaire de Tayeb Louh lui demande d’exécuter sans discuter.
Le magistrat affirme aussi ignorer comment l’avocat avait obtenu le numéro de fax de son bureau, car c’est par ce biais que lui parvient la demande émanant de l’avocat. Nadjet Arafat, épouse de Chakib Khelil, arrive quelques jours plus tard à Alger et se présente à son bureau. Sur place, il signe son refus de la placer sous mandat de dépôt et la libère dans l’affaire Sonatrach II. La même procédure se déroule avec ses deux fils. Le juge évoque de terribles pressions, de la terreur : « Les ordres émanaient de deux hommes qui avaient une place bien connue au sein du pouvoir, Tayeb Louh était ministre, Chakib Khelil proche du premier magistrat du pays, je ne pouvais pas refuser .»
Le procureur général est informé de la décision qui a été prise. Par précaution, le juge d’instruction note par écrit que ce denier peut donner suite à l’affaire à sa convenance. Le procureur reconnaît le fait mais nie avoir pris part à une quelconque concertation sur le sujet. Il affirme aussi que l’inspecteur général est celui qui ordonnait d’orienter la famille de Chakib Khelil vers le juge d’instruction. Ce dernier nie avoir pris part à un complot. Il s’élève surtout contre les graves accusations que lancent à son encontre Tayeb Louh et l’ex-inspecteur général du ministère de la Justice qui tiennent ce dernier pour seul responsable de ces actes. Le juge et le procureur sont aujourd’hui officiellement accusés et poursuivis pour mauvaise utilisation de leur fonction. Pour l’heure, aucune information n’indique si les mis en cause sont aussi poursuivis dans le lourd dossier de Kamel Chikhi. Dans le monde de la justice, nul n’ignore, cependant, qu’aucune nouvelle instruction de l’affaire ne s’est déroulée depuis neuf mois. Le nouveau juge d’instruction est, lui, en charge du dossier depuis plusieurs semaines. Il a pris ses fonctions en pleine période de confinement, nous dit-on, une situation qui rendait impossible toute relance du dossier. Les jours à venir pourraient, cependant, apporter du nouveau.
A. C.

el bouchi 701 kilos de cocaïne dissimulées dans les biftecks........ ba ba ba ba ba ba............ seigneur Dark vador défend le Zouiman....une bande de pourrie
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