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Ce que l’Algérie peut faire pour réduire le risque d’une faillite financière et économique

Publié le 03/10/2020
"A P P"ALGERIEPART PLUS - 2 OCTOBER 2020 "Ce que l’Algérie peut faire pour réduire le risque d’une faillite financière et économique"C’est un secret de polichinelle. L’Algérie se dirige tout droit vers le scénario catastrophique de la faillite financière avec les indicateurs actuels de sa situation économique très déplorable. Une situation qui s’est aggravée par l’impact très fort et mondial de la pandémie de la COVID-19. Mais des solutions existent bel et bien pour réduire les conséquences fâcheuses de cette crise financière. Voici nos propositions concrètes. D’abord, les autorités algériennes doivent procéder à l’améliorer l’efficience des investissements publics en renforçant les capacités, en consolidant les cadres de gestion des dépenses et en planifiant et contrôlant de façon appropriée les projets d’investissement. Le taux d’efficience des investissements publics en Algérie cause problème. Diverses enquêtes internationales ont démontré que ce taux est d’environ 65 %, ce qui suppose un écart de 35 % et que 35 cents sur chaque dollar investi sont perdus en raison de l’inefficacité de la politique monétaire de l’Etat algérien qui doit continuer à stimuler l’économie tout en maîtrisant l’inflation et les mouvements désordonnés du taux de change. Les décideurs algériens devraient, par ailleurs, intensifier leurs efforts pour renforcer les capacités et la résilience afin de résister aux chocs économiques extérieurs. En améliorant les cadres de gouvernance, ce niveau élevé d’inefficience peut être considérablement réduit. L’Algérie pourrait aussi trouver le bon compromis entre la dette publique et le financement public du développement. Bien que l’Algérie a encore d’énormes besoins de financement du développement, il est important pour les responsables politiques de trouver le juste équilibre entre la satisfaction des besoins et le recours à un niveau d’endettement acceptable. Les responsables politiques algériens devraient se concentrer sur le type de projets de développement financés par la dette. Des études de la Banque africaine de développement ont montré que la dette, lorsqu’elle est utilisée pour financer des infrastructures physiques ou liées au capital humain indispensables, peut entraîner à moyen terme une augmentation potentielle du PIB allant jusqu’à 10 points de pourcentage Encore une fois, ce qui importe vraiment en matière de dette n’est pas seulement son niveau, mais surtout la qualité des investissements qu’elle permet de réaliser. Face aux nouveaux défis qu’impose l’environnement extérieur, les responsables politiques algériens devraient veiller à ce que les avancées réalisées au cours des deux dernières années en matière de stabilité macroéconomique – en particulier la baisse des taux d’inflation – de diminution des déficits budgétaires et de stabilisation des taux de change fluctuants soient maintenues et servent de base à davantage de croissance et de développement. La politique budgétaire doit rester prudente afin de freiner l’endettement et la politique monétaire doit continuer de stimuler l’économie tout en endiguant l’inflation et la fluctuation désordonnée des taux de change. Cependant, l’Algérie doit procéder en toute urgence à l’amélioration de la qualité de l’assainissement budgétaire et élargir la marge de manœuvre budgétaire. Cela peut être réalisé en augmentant les recettes, mesure moins coûteuse que de réduire les dépenses. L’Algérie a toujours l’une des plus faibles capacité de production de recettes dans le monde et le manque à gagner fiscal est estimé entre 3 et 5 % de son PIB, soit l’équivalent de plus de 8 milliards de dollars par an. Cet écart laisse à la plupart des pays un large potentiel d’augmentation de l’effort fiscal à travers différentes mesures telles que l’amélioration des politiques et des systèmes d’administration fiscale, l’attribution d’un numéro d’identification fiscale à chaque justiciable, la construction d’une assiette fiscale, la simplification du système fiscal et la lutte contre les exonérations et les avantages. Si ces mesures sont rapidement mises en vigueur, l’Algérie pourrait aborder la crise financière international et ses impacts avec beaucoup de confiance en soi et de sérénité. Ce qui est très précieux par les temps qui courent.
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Ce que l’Algérie peut faire pour réduire le risque d’une faillite financière et économique

ALGERIEPART PLUS
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2 OCTOBER 2020

C’est un secret de polichinelle. L’Algérie se dirige tout droit vers le scénario catastrophique de la faillite financière avec les indicateurs actuels de sa situation économique très déplorable. Une situation qui s’est aggravée par l’impact très fort et mondial de la pandémie de la COVID-19. Mais des solutions existent bel et bien pour réduire les conséquences fâcheuses de cette crise financière. Voici nos propositions concrètes.

D’abord, les autorités algériennes doivent procéder à l’améliorer l’efficience des investissements publics en renforçant les capacités, en consolidant les cadres de gestion des dépenses et en planifiant et contrôlant de façon appropriée les projets d’investissement. Le taux d’efficience des investissements publics en Algérie cause problème. Diverses enquêtes internationales ont démontré que ce taux est d’environ 65 %, ce qui suppose un écart de 35 % et que 35 cents sur chaque dollar investi sont perdus en raison de l’inefficacité de la politique monétaire de l’Etat algérien qui doit continuer à stimuler l’économie tout en maîtrisant l’inflation et les mouvements désordonnés du taux de change.

Les décideurs algériens devraient, par ailleurs, intensifier leurs efforts pour
renforcer les capacités et la résilience afin de résister aux chocs économiques extérieurs. En améliorant les cadres de gouvernance, ce niveau élevé d’inefficience peut être considérablement réduit.

L’Algérie pourrait aussi trouver le bon compromis entre la dette publique et le financement public du développement. Bien que l’Algérie a encore d’énormes besoins de financement du développement, il est important pour les responsables politiques de trouver le juste
équilibre entre la satisfaction des besoins et le recours à un niveau d’endettement acceptable. Les responsables politiques algériens devraient se concentrer sur le type de projets de développement financés par la dette. Des études de la Banque africaine de développement ont montré que la dette, lorsqu’elle est utilisée pour financer des infrastructures physiques ou liées au capital humain indispensables, peut entraîner à moyen terme une augmentation potentielle du PIB allant jusqu’à 10 points de pourcentage

Encore une fois, ce qui importe vraiment en matière de dette n’est pas seulement son niveau, mais surtout la qualité des investissements qu’elle permet de réaliser.

Face aux nouveaux défis qu’impose l’environnement extérieur, les responsables politiques algériens devraient veiller à ce que les avancées réalisées au cours des deux dernières années en matière de stabilité macroéconomique – en particulier la baisse des taux d’inflation – de diminution des déficits budgétaires et de stabilisation des taux de
change fluctuants soient maintenues et servent de base à davantage de croissance et de développement. La politique budgétaire doit rester prudente afin de freiner l’endettement et la politique monétaire doit continuer de stimuler l’économie tout en endiguant l’inflation et la fluctuation désordonnée des taux de change.

Cependant, l’Algérie doit procéder en toute urgence à l’amélioration de la qualité de l’assainissement budgétaire et élargir la marge de manœuvre budgétaire. Cela peut être réalisé en augmentant les recettes, mesure moins coûteuse que de réduire les dépenses. L’Algérie a toujours l’une des plus faibles capacité de production de recettes dans le monde et le manque à gagner fiscal est estimé entre 3 et 5 % de son PIB, soit l’équivalent de plus de 8 milliards de dollars par an. Cet écart laisse à la plupart des pays un large potentiel d’augmentation de l’effort fiscal à travers différentes mesures telles que l’amélioration des politiques et des systèmes d’administration fiscale, l’attribution d’un numéro d’identification fiscale à chaque justiciable, la construction d’une assiette fiscale, la simplification du système fiscal et la lutte contre les exonérations et les avantages. Si ces mesures sont rapidement mises en vigueur, l’Algérie pourrait aborder la crise financière international et ses impacts avec beaucoup de confiance en soi et de sérénité. Ce qui est très précieux par les temps qui courent.

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