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Restauration de la fresque de la mosquée Sidi-Soufi (BéjaÏa)

Publié le 06/12/2020
"Culture" 06/12/2020" Restauration de la fresque de la mosquée Sidi-Soufi (BéjaÏa) Le parcours du combattant d’un céramiste"
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"BRAVO"

Le projet de restauration de la fresque de la mosquée de Sidi-Soufi, construite vraisemblablement entre le XVe et le XVIe siècle, est quasiment achevé. Le céramiste Khoudir Bourihane, qui s’est occupé de la rénovation, pense pouvoir en finir bientôt.

Il a été sollicité en 2010 par les membres de l’association de la mosquée après avoir frappé à la porte de l’APC de Béjaïa en vue de prendre en charge les travaux de restauration de la fresque qui couronne l’entrée principale de ladite mosquée, car un pan de la fresque risquait de s’effondrer.

Les élus de l’APC se sont rapprochés du céramiste pour cette tâche et afin de voir avec lui s’il était “possible de préserver sur place une partie de la fresque”, vue sa dégradation avancée.

Il a finalement décidé “d’enlever complètement la fresque et d’en faire une autre à l’identique”. Mais la tâche s’est révélée des plus compliquées. “Cela relève du parcours du combattant”, a avoué Khoudir Bourihane. “J’ai fait des essais de couleurs pendant des mois, mais je ne réussissais pas à avoir les couleurs souhaitées.

J’ai décidé de contacter des ateliers à Alger et à Constantine, en vain.” En 2013, le minaret de la mosquée avait subi des dégâts suite à une secousse tellurique qui avait touché Béjaïa.

Alors, les membres de l’association de la mosquée l’avaient recontacté pour “calquer et dessiner le schéma que contenaient les quatre panneaux en céramique pour une éventuelle réhabilitation, avant de procéder à la destruction des murs du minaret pour le reconstruire, lui ainsi que le dôme”, a ajouté le céramiste.

Et alors qu’il peinait à trouver la juste dose pour reconstituer les couleurs et finir les essais, le céramiste a dû faire des mains et des pieds pour entrer en contact avec un professeur, fabricant d’émaux céramiques de Tunis. Les difficultés ne s’arrêtent pas là pour Khoudir Bourihane, en dépit d’un ODS, obtenu en 2011-12.

À notre question sur le coût de ce projet, le céramiste a rétorqué que “le minaret possède quatre façades et chacune d’elles possède un panneau. Le prix des quatre panneaux a été payé par un bienfaiteur, et non par la commune”.

Et de poursuivre : “Il est venu se renseigner sur le projet de cette fresque. Il m’a alors assuré qu’il prendrait en charge tous les frais. Vous n’imaginerez jamais le soulagement.” Toutefois, a-t-il assuré, pour la fresque d’entrée, “j’ai demandé une réévaluation à l’APC ; j’attends toujours leur réponse”.

Si le céramiste s’est occupé de la partie technique et artistique, il a fait appel à Hakim Medjani en l’occurrence pour la partie maçonnerie.Khoudir Bourihane n’a pas manqué de déplorer l’absence d’une école spécialisée dans la restauration des sites historiques.

On apprend que les personnes en charge de la restauration “ne sont pas forcément spécialistes en la matière en Algérie” ; ils font souvent appel à des céramistes, qui ne s’occupent que du volet de la restauration.


M. OUYOUGOUTE
"BRAVO l'artiste"

Que Dieu te protège et te garde en vie.
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