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Accord d’association Algérie-UE

Publié le 09/12/2020
"L'E" 09/12/2020"Accord d’association Algérie-UE Accord d’association Algérie-UE Un nouveau départ!"
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On aplanit les différends avec le dialogue



La gouvernance et les droits humains, la coopération économique, les échanges commerciaux, l'environnement, l'énergie, la lutte contre la radicalisation, la prévention de l'extrémisme, et la migration. Autant de sujets abordés, d'égal à égal, lors des travaux de la 12e session du Conseil d'association Algérie-Union européenne. Une réunion tenue par visioconférence, coprésidée par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, et le Haut Représentant pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borell. Une réunion qui a permis d'aplanir les différends et de tracer une nouvelle feuille de route pour un nouveau départ. À cette occasion, l'Algérie, tout en renouvelant son attachement à cet accord, a tenu à recadrer ses relations, en exigeant plus de respect mutuel et d'équilibre d'intérêts dans le développement de son partenariat avec l'UE dans le but de réaliser un espace commun de stabilité, de démocratie et de prospérité partagée. Au plan politique, une nouvelle évaluation s'impose. À ce sujet, Sabri Boukadoum a été direct en mettant sur la table la dernière résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l'homme en Algérie. Aussi, il a affirmé, peu avant le début des travaux de cette
12e session, que «l'Algérie sera toujours là pour dénoncer vigoureusement avec force de pareilles résolutions, et ce, malgré les bonnes relations qu'elle entretient avec les pays de l'Union». Une manière de préparer l'offensive et de remettre les choses, politiquement, à leur place. Du fait que cette réunion intervenait à trois jours du Sommet européen, prévu les 10 et 11 décembre 2020. Une manière diplomatique d'anticiper toute sanction que s'aviseraient de prendre les 27 chefs d'Etat et de gouvernement à l'encontre de l'Algérie lors de ce Sommet européen. D'autant que l'UE a également mis sur la table, lors de la réunion, la question des droits humains, rappelant que la relation bilatérale était fondée notamment sur «le respect des valeurs universelles et des engagements internationaux ayant trait à l'Etat de droit et au respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales».
Déficit de la balance commerciale
Au plan économique, les deux parties ont renouvelé leur engagement à concrétiser cet accord mutuellement bénéfique. Un accord décrié en Algérie. «Toutes les mesures de la révision de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne se font toujours sur la base de l'équilibre» a tenu à clarifier, Sabri Boukadoum précisant qu'«en tant que négociateurs algériens nous sommes assez conscients des manquements en matière de l'application de l'Accord d'association notamment dans son aspect commercial». Selon le chef de la diplomatie algérienne, «tous les partenaires européens (France, Italie, Hongrie, Portugal, Allemagne...) ayant séjourné récemment en Algérie sont conscients de ce déséquilibre». Une révision que l'UE ne veut pas aborder arguant que les échanges commerciaux se «fassent dans le respect de l'Accord d'association» notamment «l'article 100 de l'Accord d'association». Une manière de remettre aux calendes grecques les réserves émises en 2014 dans le but de sauvegarder la balance commerciale en défaveur de l'Algérie par l'Algérie. À titre illustratif, en 2019 l'Algérie a enregistré un déficit commercial de 4,9 milliards de dollars dans ses échanges avec les pays de l'Union européenne.
Le retour des migrants
L'autre volet important discuté lors de cette réunion a trait à la mobilité des personnes, autrement dit à la question des visas et au retour en Algérie des migrants clandestins. Un dossier récurrent en France, en Italie et en Espagne. À ce sujet, l'UE a affiché sa disponibilité à coopérer dans le but de garantir, dans le respect des engagements internationaux, le retour de personnes séjournant de manière irrégulière sur le territoire d'une des parties. Pour ce faire, l'UE a proposé son aide pour lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière dans les pays d'origine et la lutte contre les réseaux criminels. Désormais, place à une coopération équilibrée basée sur le dialogue et un nouveau cadre des priorités du partenariat euro-algérien. D'autant que «les relations de l'UE avec l'Algérie sont vitales». L'Algérie n'est-elle pas la porte de l'Afrique, un facteur de stabilité dans la région et un marché de 45 millions d'habitants, a souligné le chef de la diplomatie algérienne, notant que «l'Accord est aussi vital pour l'Algérie particulièrement en termes d'investissement».
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