Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Didier Raoult, au croisement de l'Afrique et de la science
Zone Membre
Publicités

Didier Raoult, au croisement de l'Afrique et de la science

Publié le 23/12/2020
"LE POINT AFRIQUE" Publié le 17/04/2020"Didier Raoult, au croisement de l'Afrique et de la science"Le professeur Raoult a conjugué son attachement à l'Afrique avec sa passion de l'infectiologie. La séquence du Covid-19 en est une parfaite illustration.
« Actualité précédente
«La nouvelle souche remet en cause l’efficacité des vaccins»
Actualité suivante »
"Annaba"Développement"320 opérations pour les zones d’ombre"

Les Commentaires

"Voilà pourquoi on l'écoute en Algérie, au Maroc en passant par le Sénégal bien sûr, et dans bien d'autres pays.


Devant les embûches rencontrées par lui et son équipe – composée du professeur Boubacar Wade, directeur de l'hôpital principal de Dakar, son ancien collaborateur Philippe Parola, à la tête de l'Unité mixte de recherche Vitrome, ou encore le très écouté ami Cheick Sokna –, il décrit l'urgence d'agir sans moyens, souvent avec les crédits de recherches alloués, sans électricité… « Une leçon fascinante, dit-il, de voir comment l'électricité peut changer la vie d'un village. » Des propos dans lesquels de nombreux Africains se sont retrouvés.

Didier Raoult, un professeur de talent à part…
Depuis le début de l'épidémie et des polémiques, celui qui a préféré délaisser son fauteuil au sein du conseil scientifique Covid-19 pour conseiller le gouvernement français s'amuse de ceux qui s'échinent à battre en brèche ses travaux. Il en rit même dans cette vidéo qu'il a filmée lui-même depuis Marseille et envoyé à Emedia le 7 avril. « Ici, il y a une espèce de cabale un peu fantasque sur les dangers de la chloroquine. Cela fait rire les Africains quand on leur dit que la chloroquine est un médicament dangereux. On a tous bouffé de la chloroquine quand on était gosse. Tout ça n'est pas trop sérieux et ce n'est pas vraiment documenté. La chloroquine a une efficacité sur la maladie », dit-il.

En tout cas, quelques jours plus tard, alors que le président français Emmanuel Macron effectue une visite au sein de l'Unité de recherches du professeur Raoult, masque bien accroché au visage, une vidéo le filme lançant aux membres de l'équipe : « Vous venez d'où ? » Réponses : « d'Algérie, du Maroc, de Tunisie, du Liban, du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso ». « Merci de participer à l'effort ! » lance le chef de l'État. Il n'en fallait pas plus pour que beaucoup bombent le torse.

… qui a son idée sur un aspect de la recherche française
Sur un autre plan, le professeur Raoult se démarque de ses collègues. Dans l'une de ses vidéos, en même temps qu'il défend le port du voile, il fait un développement sur les étudiants d'origine étrangère. « Les meilleurs étudiants actuellement sont les étudiants africains et orientaux. Les plus mauvais sont les garçons ayant fait la fac de sciences en France. » Explication : pour Raoult, les meilleurs étudiants français se dirigent plus facilement vers les banques. « Aujourd'hui, en France, dit-il, 50 % des thésards sont des étrangers. Si on enlève l'immigration, il n'y a plus de recherche française. » « Ne vous faites pas d'illusion, la science française fonctionne avec des immigrés ; le moteur de la guerre, ce sont les immigrés. Ce sont les meilleurs. Et pourquoi ce sont les meilleurs ? Parce qu'en Afrique, pour échapper à votre destin, vous n'avez pas 36 solutions. » « La science française fonctionne grâce aux immigrés. Et les meilleurs, ceux qui travaillent le dimanche dans mon service, ce sont les Noirs et les Arabes », a ajouté l'iconoclaste médecin.

Lire aussi Ce nouvel essai qui pourrait clore la polémique sur le professeur Raoult

De quoi faire le point sur la présence des étudiants étrangers dans l'enseignement supérieur français. Il faut savoir que 310 000 étudiants actuellement en France sont de nationalité étrangère, soit un sur huit. Depuis 2000, la part des étrangers dans la population étudiante est passée de 8 % à 12 %, informe le site du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. « Les étudiants originaires du continent africain représentent 45 % des étudiants étrangers. Cette part est en recul depuis 12 ans, principalement du fait du repli du nombre d'étudiants marocains », apprend-on. Autre indication : au tableau de l'Ordre des médecins en France, 21,94 % sont d'origine algérienne.

Raoult au croisement du Covid-19 et de l'Afrique
Aujourd'hui, alors que la pandémie du nouveau coronavirus n'a pas encore frappé le continent africain aussi durement que l'on s'y attendait, cette situation attire la curiosité de beaucoup de chercheurs. Didier Raoult fait savoir qu'« on fera tout ce que l'on peut, car nous sommes liés ». « Je suis partiellement sénégalais, dit-il, et je ne peux pas ne pas me sentir concerné par ce qu'il se passe. » Voilà pourquoi on l'écoute en Algérie, au Maroc en passant par le Sénégal bien sûr, et dans bien d'autres pays. « L'Afrique sous-tropicale est relativement protégée du coronavirus par rapport aux autres pays. Mais ce n'est pas sûr que cela dure, parce que, quand on regarde des études, y compris celles que nous avons faites au Sénégal sur les autres coronavirus, il est bien possible que le coronavirus actuel y circule. Il est possible aussi qu'il y ait une espèce de protection qui peut être due à l'écosystème africain. Et parmi ces éléments, il y a la prise de beaucoup d'antipaludiques qui sont efficaces contre le coronavirus. Donc il est possible que la distribution du virus soit différente en Afrique subsaharienne que ce qu'elle est en Europe. »

Didier Raoult, un professeur dont on se souvient
Le Dr Alpha Kabinet Keïta connaît par cœur la méthode Raoult. Il a passé son doctorat au sein de l'Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes entre Montpellier et Marseille. « Il y a certainement une composante immunologique qui n'est pas encore définie, mais qui expliquerait en partie pourquoi les populations africaines résistent un peu mieux », avance-t-il.

« Le coronavirus est nouveau, mais il appartient à une famille de virus dont les infections peuvent être bénignes et la plupart des gens ont peut-être déjà fait un épisode grippal lié à l'un de ces virus appartenant à la famille du nouveau coronavirus. Ils ont peut-être juste attrapé un rhume, une grippe et puis c'est passé inaperçu. Cela a pu constituer d'une certaine façon une défense. Ce sont des pistes », analyse le Guinéen, docteur en microbiologie depuis son laboratoire, le Cerfig à Conakry.
« La science française fonctionne grâce aux immigrés. Et les meilleurs, ceux qui travaillent le dimanche dans mon service, ce sont les Noirs et les Arabes », a ajouté l'iconoclaste médecin".
"Les chercheurs sont Africains"


De quoi faire le point sur la présence des étudiants étrangers dans l'enseignement supérieur français. Il faut savoir que 310 000 étudiants actuellement en France sont de nationalité étrangère, soit un sur huit. Depuis 2000, la part des étrangers dans la population étudiante est passée de 8 % à 12 %, informe le site du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. « Les étudiants originaires du continent africain représentent 45 % des étudiants étrangers. Cette part est en recul depuis 12 ans, principalement du fait du repli du nombre d'étudiants marocains », apprend-on. Autre indication : au tableau de l'Ordre des médecins en France, 21,94 % sont d'origine algérienne.
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires