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"Covid -19 : sept raisons de penser que 2021 risque de débuter avec une troisième vague"

Publié le 31/12/2020
"Covid-19 : sept raisons de penser que 2021 risque de débuter avec une troisième vague"Malgré l'arrivée imminente des premiers vaccins, l'épidémie de Covid-19 est loin d'être éradiquée. Une troisième vague semble de plus en plus réaliste en début d'année prochaine.
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La fin d'année approche et avec elle l'envie de tourner la page sur la pandémie de Covid-19. Mais 2021 sera encore marqué du sceau du coronavirus. Car le risque d'une troisième vague n'est pas "négligeable", a averti le président du Conseil scientifique, le professeur Jean-François Delfraissy dans un entretien au Parisien, mardi 15 décembre. "Le virus va continuer de circuler au fil de l'hiver." D'ailleurs, dans sa note du 26 octobre 2020, le Conseil scientifique n'excluait pas "plusieurs vagues successives durant la fin de l’hiver/printemps 2021". Franceinfo vous détaille les sept raisons de croire à une possible troisième vague.

1Un taux d'immunité insuffisant

La sortie de crise semble encore lointaine car "seulement 10% des Français auraient été infectés à ce jour", selon Simon Cauchemez, épidémiologiste à l'Institut Pasteur. "Tant qu'il n'y aura pas un niveau d'immunité suffisant, le virus continuera à circuler. Nous pensons qu'il s'arrêtera avec 50 à 70% de la population immunisée. Mais nous en sommes encore très loin." D'autre part, la communauté scientifique ne connaît toujours pas la durée exacte pendant laquelle les personnes déjà atteintes par le Covid-19 auraient une immunité protectrice.

2Un deuxième confinement moins efficace

Le deuxième confinement, débuté le 29 octobre et remplacé par un couvre-feu le 15 décembre, a été moins strict que le premier. Les établissements scolaires sont restés ouverts, le télétravail a été moins sollicité. Résultat : le nombre de cas positifs diminue plus lentement. Actuellement, il stagne entre 10 000 et 15 000 par jour. Ce qui reste élevé pour opérer une décrue dans les services de réanimation. Pour Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’université de Montpellier, il faudrait maintenir des mesures strictes afin que l’épidémie "s’essouffle doucement jusqu’à l’été, et on pourra se relâcher à ce moment-là parce qu’on vivra plus à l’extérieur, mais pas avant."

3Des températures négatives propices à la propagation

Cette stagnation des nouvelles contaminations à plus de 10 000 cas par jour s'explique aussi par une météo hivernale qui touche l'ensemble de l'Europe. "Probablement parce que ce virus est lié au climat et que la vague de froid a favorisé sa 'recirculation'", précise le professeur Jean-François Delfraissy au Parisien. La promiscuité dans des lieux clos favorise également cette 'recirculation' du virus.

Mais derrière l'hiver se cache le printemps. "Même si on sort correctement de cette deuxième vague, ce qui n’est déjà pas gagné, l’hiver et le printemps sont des saisons où le virus circule activement. Tous les ingrédients pour une troisième vague sont donc là", constate l'épidémiologiste Mircea Sofonea.

4Des fêtes de fin d'année à risque

Face à l'évolution de la pandémie en Europe, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) invite à la plus grande prudence en cette fin d'année. Car "il existe un risque élevé de nouvelle résurgence dans les premières semaines et les premiers mois de 2021", a indiqué la branche européenne de l'OMS dans un communiqué, où elle préconise de "porter un masque et pratiquer la distanciation sociale" lors des fêtes de fin d'année, ces moments propices où les gestes barrières sont oubliés.

Le Premier ministre, lors de la conférence de presse du 10 décembre, a d'ailleurs rappelé que le réveillon du 31 décembre "concentre tous les ingrédients d’un rebond épidémique". C'est pourquoi ce dernier est soumis au couvre-feu de 20 heures contrairement au réveillon de Noël. Conscient du risque, le Conseil scientifique s'attend à une reprise épidémique autour du 10 janvier.

5Un retour à la hausse des contaminations déjà perceptible dans le Jura

Si la situation épidémique, au niveau national, stagne sur un haut plateau, elle se dégrade à nouveau dans le Jura, l'un des départements les plus touchés par le Covid-19. Selon le délégué de l'Agence régionale de santé (ARS) du Jura, Didier Pier-Florentin, la région "repart sur une vague énorme. On n'a pas fini la deuxième vague qu’on voit déjà arriver la troisième". Le taux d'incidence dans ce département a franchi la barre des 200 cas positifs pour 100 000 habitants. Face à cette situation critique, l'ARS craint que ce contexte sanitaire constitue "le plancher d’un nouveau rebond épidémique".

Une crainte également partagée par l'épidémiologiste Mircea Sofonea car "même sans relâchement des mesures en décembre nos prévisions indiquent qu'il faudrait attendre janvier 2021 pour revenir à une occupation des lits de réanimation similaire à celle de mi-octobre."

6L'efficacité de la stratégie "tester, tracer, isoler" encore à prouver

Des campagnes de dépistage massif ont débuté dans les agglomérations de Charleville-Mézières (Ardennes) et du Havre (Seine-Maritime), lundi 14 décembre. Elles seront suivies par les villes de Roubaix (Nord) du 11 au 16 janvier 2021 et de Saint-Etienne (Loire) aux alentours du 11 janvier 2021. Ces quatre opérations doivent permettre au gouvernement de "confirmer la faisabilité matérielle et logistique" d'un dépistage massif.

Mais l'efficacité opérationnelle de la stratégie 'tester, alerter, protéger' ne sera pas connue tout de suite et le ministre de la Santé, Olivier Véran, a précisé qu'elle "continue d’évoluer à mesure que nous apprendrons comment faire face à cette pandémie".

7Les effets du vaccin pas visibles avant l'été 2021

En France, la campagne de vaccination débutera "dès la dernière semaine de décembre" si"les conditions sont réunies", "avant de monter en puissance dès le mois de janvier", a annoncé Jean Castex, mercredi, devant les députés. Les publics les plus vulnérables, à commencer par les résidents des maisons de retraite, seront prioritaires.

Mais les effets attendus de la vaccination à grande ampleur ne seront "pas visibles avant l'été 2021", rappelle le président du Conseil scientifique. "L'arrivée des vaccins n'aura pas d'impact sur le premier trimestre 2021 et très peu sur le deuxième. Ce début d'année ne sera pas différent de 2020."


















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