Partenariat tourisme- environnement : Promouvoir l’écotourisme

Une convention-cadre de partenariat entre le ministère de l’Environnement et le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial a été paraphée, jeudi dernier à Alger, portant sur la préservation du patrimoine naturel, le développement de projets et de produits écologiques, l’encouragement du tourisme durable, la valorisation des produits de l’artisanat et du travail familial ainsi que la promotion de l’écotourisme.
Ce dernier volet inclut l’artisanat et le travail familial comme source de revenus et catalyseur du développement local.
Dans son intervention, la ministre de l’Environnement a affirmé qu’il est nécessaire de travailler sur la réhabilitation des infrastructures existantes en incluant la dimension environnementale dans les futurs programmes de développement si l’on aspire à promouvoir le secteur du tourisme au rang de secteur productif responsable répondant aux exigences d’un développement durable. «Cela permettra de garantir efficacement la durabilité des investissements dans ce domaine et de préserver les sites avec tout ce qu’ils peuvent contenir comme richesse naturelle, patrimoniale, culturelle et humaine», a expliqué Nassira Benharrats. Le développement et la promotion de l'écotourisme représentent la dimension environnementale pour un tourisme durable en termes de revenus, de services et d'opportunités d'emploi grâce auxquels, se réalise le développement local souhaité qui élève le niveau de vie de la population locale. Cela nécessite d'établir des liens efficaces avec elle et de veiller à développer ses compétences, tout en respectant le patrimoine culturel et les valeurs traditionnelles».
L'Etat s'efforce d'adopter un cadre stratégique à long terme pour promouvoir une économie qui s'attaque aux problèmes environnementaux. «Les pouvoirs publics veillent à les préserver, en tenant compte de la réalisation de la protection sociale et en offrant des opportunités d'emploi par la réduction des disparités sociales et géographiques et l’élimination de la pauvreté».

Développer les zones d’ombre

Pour sa part, le ministre du Tourisme a mis en relief l’importance de conjuguer les efforts des deux secteurs en vue de développer un écosystème touristique capable d’apporter sa pierre à l’édifice d’une économie forte hors hydrocarbures. «Pour diversifier l'économie, notamment par le développement de l'industrie touristique, il est plus que vital de conjuguer les efforts en procédant à la sensibilisation des différentes catégories sociales, notamment les élèves et les étudiants, tout en veillant à intensifier le contrôle pour préserver le patrimoine naturel que recèle l'Algérie», a déclaré Mohamed Hamidou.
L’objectif de cette collaboration est de promouvoir les zones d’ombre pour le développement local et surtout rural à travers la création de la richesse et de nouveaux postes d’emploi en mettant en valeur la beauté naturelle des régions avec les compétences de ces zones.
Aussi, l’un des principaux axes de ce nouveau partenariat est la protection de l’environnement à travers le développement du tourisme durable en utilisant les énergies renouvelables et la formation des professionnels concernés en vue d'instaurer une cohérence dans ce sens. De son côté, le ministre délégué chargé de l'Environnement saharien, Hamza Al Sid Cheikh, a mis en avant l’importance de renforcer et de promouvoir la coopération entre les secteurs du tourisme et de l'environnement et rappelé les étapes précédant la signature du partenariat et le travail accompli par son département et celui du tourisme en matière de préservation de l'environnement et du tourisme saharien. «Je peux citer le groupe de travail qui a été installé pour suivre les modes de développement de l'écotourisme et du tourisme saharien à travers l'insertion des sites historiques et archéologiques dans le plan environnemental, et le rôle de la commission nationale et
des commissions locales en matière de promotion du tourisme saharien».
Mohamed Mendaci