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"Algérie"Le gouvernement rate l’occasion de produire un vaccin localement"

Publié le 17/01/2021
"Le gouvernement rate l’occasion de produire un vaccin localement Impardonnable!"
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La production du vaccin aurait non seulement permis de couvrir les besoins nationaux, assurer le transfert de technologie et préserver les devises, mais elle aurait surtout, boosté l’industrie pharmaceutique et les exportations.

Une opportunité ratée
Une opportunité ratée



Pourquoi l'Algérie ne produit-elle pas le vaccin Spoutnik-V alors qu'elle a tout à gagner dans cette démarche? Avec un besoin de 40 millions de doses pour assurer la campagne de vaccination d'au moins 70% de sa population, le pays aurait pu mobiliser tous les moyens de l'industrie pharmaceutique et se lancer dans la production du vaccin. Un choix qui aurait garanti la couverture des besoins nationaux, permis le transfert de technologie, préserver les devises, qui se font rares en ces temps de crise financière, mais surtout il aurait boosté l'industrie pharmaceutique et les exportations. Certes, ce n'est pas du jour au lendemain que l'on devient producteur d'un vaccin, mais lorsque les capacités existent et qu'un allié comme la Russie propose son assistance et sa coopération, n'aurait-il pas été judicieux d'étudier sérieusement une telle opportunité?
Le 2 décembre dernier et au cours de la Conférence virtuelle de l'ONU consacrée à la présentation du Spoutnik V, le ministre russe de la Santé, Mikhaïl Mourachko, avait proposé aux représentants de 55 pays, dont l'Algérie, de produire localement ce vaccin. Le lendemain, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane, Lotfi, Djamel Benbahmed, avait affirmé que l'Algérie avait les capacités de le faire. Une semaine après, c'est au tour de l'ambassadeur russe à Alger, Igor Beliaev, d'assurer que son pays était «prêt à coopérer avec l'Algérie pour lancer la production au niveau local». Il avait évoqué les diverses formes de coopération proposées, à savoir l'acquisition directe, le transfert de technologie, la production conjointe et la participation à la phase 3 des tests cliniques. «Ce sont ces formules [de coopération] que nous avons proposées à la partie algérienne», avait soutenu le diplomate, dans un entretien accordé, le 8 décembre dernier, au site électronique Sputnik. Le transfert de technologie et la production conjointe sont deux propositions qui auraient pu intéresser l'Algérie au plus haut point, car le développement de l'industrie pharmaceutique figure parmi les priorités du gouvernement et le chef de l'Etat n'a pas manqué de le souligner, lors de son dernier Conseil des minis-tres. Igor Beliaev avait même ajouté, dans son entretien: «Nous avons discuté de cette question (relative à la possibilité de produire le Spoutnik V en Algérie, Ndlr) lors de nos rencon-tres avec les ministres algériens de la Santé et de l'Industrie pharmaceutique». Chose que le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a confirmé, lors de son passage sur la chaîne Russia Today. Mais à l'entendre, cette question n'a pas été la priorité des échanges. «Nous avons, certes, évoqué le sujet, mais de manière vague. Nous n'avons ni planifié ni approfondi la question», a déclaré le ministre, tout en reconnaissant que l'Algérie est en mesure de fabriquer le vaccin! Il est à se demander donc pour quelle raison le gouvernement considère une telle option comme secondaire? Car même si la priorité est d'honorer l'engagement d'être parmi les premiers pays à lancer la campagne de vaccination, l'Exécutif a relevé ce challenge puisqu'il recevra sa première commande de 500 000 doses du Spoutnik-V et une seconde quantité d'un vaccin chinois avant la fin du mois en cours, sans oublier les 16 millions de doses qui seront acquises d'ici mars prochain, dans le cadre du Covax. Avec autant de doses, la campagne de vaccination est assurée pour plusieurs mois. Un temps précieux qui aurait pu aisément être consacré à se préparer à la fabrication du Spoutnik-V. Si la proposition russe avait été prise en considération, en décembre, l'Algérie passerait sereinement l'été, loin du stress d'un risque de rupture après l'épuisement des quantités commandées. Mieux encore, le pays aurait pu économiser la moitié des 120 milliards de dinars qu'il doit dépenser pour l'acquisition de 40 millions de doses! L'Algérie a-t-elle raté le coche ou peut-elle revoir sa copie et saisir une occasion en or? C'est le cas de le dire, surtout si la vaccination contre le coronavirus va s'avérer nécessaire annuellement. Dans un tel cas, produire le Spoutnik-V pourrait être très avantageux, car il s'agit d'un vaccin efficace à 95%, ne nécessitant pas des lourdeurs logistiques, pour le stockage et le transport, et dont le prix est relativement bas (environs 10 dollars la dose). Il ne pourrait y avoir mieux comme produit à proposer pour le marché africain!

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