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"L’orphelin algérien vendeur de pastèques est devenu l’un des dirigeants du groupe Pfizer."

Publié le 18/01/2021
Santé Mohand Sidi Saïd, un Kabyle à New York 09 octobre 2012 à 15h22 | Par Fanny Rey Mohand Sidi Saïd vit désormais entre Paris, Bruxelles, New York et Aix-en-Provence. L’orphelin algérien vendeur de pastèques est devenu l’un des dirigeants du groupe Pfizer. Retour sur un destin hors norme.
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"Santé"

"Mohand Sidi Saïd, un Kabyle à New York"


09 octobre 2012 à 15h22 | Par Fanny Rey


La rencontre se sera faite en deux temps. La première fois, rendez-vous est pris à l’une des tables parisiennes prisées de cet élégant septuagénaire.

Avec le débit lent et posé qui le caractérise, Mohand Sidi Saïd privilégie dans un premier temps les anecdotes politiques et l’actualité pharmaceutique.

Une deuxième rencontre sera l’occasion de revenir sur l’incroyable parcours qu’il narre dans L’Esprit et la Molécule, paru en mars dernier.

Celui d’un orphelin kabyle, vendeur de pastèques dans le village d’Aït Sidi Saïd, dont le destin tient à deux rencontres : celle d’un oncle qui l’a envoyé à l’école, puis, en 1965, celle d’un cousin qui, alors qu’il se destinait au droit, le met en contact avec le patron de Pfizer pour l’Algérie.

Le point de départ d’une carrière de quarante ans au sein du laboratoire américain qui allait devenir le numéro un mondial du secteur – avec 67,4 milliards de dollars (52 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2011.

Pfizer, dont le nom n’est à aucun moment cité dans son livre – « il fallait éviter toute situation de subordination, d’amalgame, ou tout ce qui pourrait s’apparenter à de la publicité » – et chez qui il fait ses premières armes comme délégué médical.



• 1939 Naissance en Grande Kabylie (Algérie)
• 1965 Entrée chez Pfizer Algérie comme délégué médical
• 1977 Directeur général Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest
• 1994 Président Afrique, Moyen-Orient et Asie de l’Est (basé à New York)
• 2005 Départ à la retraite
• 2012 Parution de L’Esprit et la Molécule (Genèse Édition)

Le groupe compte alors 15 000 employés et réalise un chiffre d’affaires inférieur à 1 milliard de dollars. Au milieu des années 1970, Mohand Sidi Saïd entame une carrière internationale à des postes dirigeants de diverses succursales.

Son arrivée au siège, à New York, en 1994, marque un autre tournant.

« J’étais membre du comité exécutif dans la division pharmaceutique, et la région que je présidais affichait 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 30 000 employés.

J’ai aussi occupé des fonctions corporate ; j’étais notamment membre du groupe de sept qui supervisait les projets de R&D [recherche et développement, NDLR], acquisitions, licences et développement.

Cette fonction m’a permis de faire du lobbying en faveur de l’industrie pharmaceutique, plus spécialement de la propriété intellectuelle.

Un combat qu’il mène avec conviction, persuadé que sans profit point d’innovation.

Loyauté

Mohand Sidi Saïd, qui a oeuvré à l’africanisation des cadres du groupe dès le début des années 1970, affiche son goût pour la diversité culturelle, à laquelle il a été sensibilisé par ses innombrables voyages.

Tous l’ont marqué, à l’image de l’Afrique du Sud : « J’ai été heurté par la politique du gouvernement, avec un déni du VIH très difficile à comprendre.

Il a fallu attendre l’arrivée de Zuma pour mettre les antirétroviraux à la disposition de tous », souligne cet acteur tenace de l’accès aux trithérapies pour les plus démunis.

À une époque, le secteur a manqué à la fois de sensibilité, de pragmatisme et de décence.

L’industrie pharmaceutique, il lui est resté loyal, ce qui ne l’empêche pas de se montrer critique.

« À une époque, elle a manqué à la fois de sensibilité, de pragmatisme et de décence, estime-t-il.

Dieu merci, les choses ont beaucoup changé, elle a adopté un visage plus humain et s’est ouverte aux différents interlocuteurs de la société civile. »

Plutôt que de parler de cynisme, il préfère évoquer l’arrogance du secteur qui « a pris la grosse tête, mais aujourd’hui ça va mieux ».

Et demain ? « Depuis quelques années, les laboratoires ont entrepris de s’adapter à un environnement modifié. »

Un univers en mutation que ce père de trois enfants continue de suivre de près, « le stress en moins ».

Retiré de la vie professionnelle depuis 2005, il navigue entre Paris, Bruxelles, New York et Aix-en-Provence.

Investi dans d’autres activités autour de la santé, l’ancien patron s’est attelé à la rédaction de son second ouvrage, Les Maux de la santé, une « réflexion sur ce bien précieux dont les coûts vont subir une inflation importante du fait des avancées technologiques et d’une R&D toujours plus onéreuse. » CQFD.
eh oui hélas! de nombreux élites algériens travaillent et dirige les plus grands laboratoires et hôpitaux dans le Monde...LA GOUVERNANCE d'époque n'avait pas su les estimer...alors que le Monde leurs a grand ouvert les bras!.
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