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"Douane: Djerad appelle à «une plus grande» contribution aux efforts de lutte contre la corruption"

Publié le 27/01/2021
"Douane: Djerad appelle à «une plus grande» contribution aux efforts de lutte contre la corruption"  Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a appelé, aujourd'hui à Alger, le corps de la douane à une plus grande contribution aux efforts de l'Etat en matière de lutte contre la corruption.
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Les Commentaires

"les efforts de la lutte contre la corruption commence par?"

1) Contrôler les comptes bancaires de chaque douanier?.

2)Faire des perquisitions directement chez eux?.

Droit pénal
Acte d’enquête ou d’instruction consistant en une inspection minutieuse effectuée par un juge ou un officier de police judiciaire sur les lieux où peuvent se trouver des éléments de preuve d’une infraction [souvent, le domicile d’un suspect, d’où l’expression « visite domiciliaire »]. (Les perquisitions doivent avoir lieu en principe de 6 h à 21 h, en présence de la personne concernée ou de son représentant, voire de 2 témoins requis. Elle peut être effectuée de nuit dans certains cas [proxénétisme, stupéfiants]. Les perquisitions chez un avocat, un médecin, un notaire, un avoué ou un huissier ne peuvent être effectuées que par un magistrat, et en présence de la personne responsable de l'ordre ou de l'organisation professionnels de l'intéressé.)

3) Contrôler le train de vie de chaque douanier?.

4) Il faut créer "une police secrète pour enquête" à l'intérieur même du secteur des douaniers?.

5) Faire des suivies discrets sur chaque douanier et surtout auprès de leurs supérieurs hautement gradés.

6) Faire des suivies dans leurs déplacements à l'étranger...Tunisie, France, Espagne...

7) Il s'agit bien souvent qu'une minorité de corrompus qui pourrisse tout le système...(tout comme une pomme pourrie que l'on met dans un panier de fruit).

Voici ici la comparaison des pays sur leur corruption.

La corruption peut gangréner toute société, mais lutter contre la corruption nécessite une délation qui se transforme à la longue par un dégoût du peuple de tous ceux qui peuvent apparaitre comme responsables et un doute systématique sur leur honnêteté, cela en arrive à discréditer toute la cohérence sociale. D’autre part beaucoup trouveront légitime de s’autoriser à tous les échelons leurs petites corruptions personnelles, leurs comportements se calquant sur celui de leurs élites, cela devient la règle du jeu des échanges sociaux.

Il peut paraitre simple de dire que s’ils sont corrompus c’est parce qu’ils ne sont pas assez rémunérés pour leurs responsabilités, ceci pourrait-être valable pour certains petits fonctionnaires locaux dans des pays en difficultés. Pourtant l’argument disparait en constatant que des hauts fonctionnaires extrêmement bien payés se laissent souvent corrompre sans trop de remords.

Quel est le principe de la corruption ?


L’organisation sociale confie à une personne un pouvoir décisionnel, elle est en général rémunérée pour ce travail. Considérant que son salaire est trop faible ou seulement par avidité, cette personne vend sa décision à celui qui la paye.

Celui qui paye veut accélérer une procédure, obtenir plus que son dû, voire carrément enfreindre une loi.

Le fonctionnaire est donc payé deux fois, son salaire plus un pot de vin, pour avaliser une injustice. Les autres citoyens se retrouvent tous lésés dans leurs droits.


Comment lutter contre la corruption ?


La question est délicate, car mettre en place un nouveau fonctionnaire chargé de surveiller les autres, risque fort de créer un nouvel étage à la corruption, celui qui le nomme risque peu de se voir inquiété par celui dont la promotion lui est redevable, et rien ne garantie l’éthique du nouveau promu acquérant un pouvoir encore plus soumis à la tentation.

Mettre en place un système de surveillance via un contre-pouvoir tel que les journaux, peut paraitre positif, sauf que l’indépendance de la presse n’est pas prouvée, puisqu’elle est soumise aux règles économiques, donc aux influences, et l’arme de la dénonciation peut alors devenir redoutable. Les corrupteurs peuvent être tentés de lancer une campagne précisément pour éliminer ceux qui sont chargés de les surveiller.

Si la dénonciation devient trop publique, elle devient l’argument pour l’aggraver et la généraliser, en devenant une tolérance sociale : « Puisqu’ils le font, pourquoi pas moi ! »

La sanction tombe elle aussi dans ce piège, car qui sera le juge ? Qui le nomme et qui prouvera son intégrité ? Comme le nouveau fonctionnaire décrit plus haut, cela rajoute un étage au fléau sans le corriger.

Pour lutter contre la corruption, il faut donc passer par une autre logique que surveillance, dénonciation, répression. Ce ne sont pas des acteurs qu’il faut mettre en place mais une structure sociale.


Observons des cas limites :


Un homme décide des permis de construire, comment va-t-il réagir s’il a entre les mains le permis de sa fille ? Nul n’oserait lui reprocher un logique petit coup de pouce non ? Donc une première étape serait d’éliminer des procédures tous les cas où un acteur devient juge et parti. Ambition délicate, car la complexité des relations affectives, professionnelles, sociales, est sans limite. Déjà à l’embauche il est tentant de faire favoriser celui qui est dans notre cercle amical, ou notre communauté de pensée !

La chasse à la collusion d’intérêt n’est donc suffisante.


Observons la situation :


Un fonctionnaire prend une décision en fonction de son jugement. Une solution serait de ne jamais laisser seul celui qui décide, car s’ils sont plusieurs, il devra déjà argumenter, et ses confrères peuvent rectifier un choix tendancieux. C’est l’avantage des procédures démocratiques où la collectivité en prenant une décision au plus grand nombre engendre au moins un plus petit nombre de mécontents.

Mais même collectivement, la corruption peut s’exprimer via le sentiment de solidarité entre décideurs, on le voit parfois quand le corps judiciaire défend l’un des siens, même soupçonné de malversations, ou plus spectaculairement quand des députés s’accordent entre eux des rentrées d’argent disproportionnées (quoique dans ce cas il y a aussi collusion d’intérêts, ils sont à la fois juges et partis).

La décision collégiale est mieux mais non suffisante.


Observons qui est coupable ?


La corruption entraine une culpabilité puisque certains s’en retrouvent lésés. Mais qui est le coupable :
◦ Celui qui accepte d’être payé ? Mais il n’a parfois pas le choix, les exigences du corrupteur, les habitudes des collègues qui seraient ravis de lui chiper le client, la nécessité de survie quotidienne, les mafias savent très bien corrompre sans laisser de choix.

◦ Celui qui paye ? Dans un état très corrompu il arrive un point ou sans corruption le demandeur n’a aucune chance d’obtenir son du. Même dans un état plus sain, corrompre un peu pourra résoudre des situations administratives insolubles.

◦ Celui qui organise le service ? En laissant la possibilité d’une corruption le responsable, peut conduire ses administrés à une tentation grave, au point même de les détruire. Laisser sans surveillance les pots de confitures, pousse les gamins à la tentation du pillage ! L’organisateur est responsable des tentations qu’il laisse possible à ses administrés.

◦ Celui qui fait les lois ? Combien de lois interdisent formellement les collusions d’intérêts ? Combien de jugements imposent des amendes ou des peines dérisoires face aux préjudices engendrés ? Combien de règlements contiennent dans leur rédaction la petite faille plus ou moins volontaire qui permet tous les excès.

Il existe pour moi au moins quatre fautifs : Celui qui fait la loi, celui qui l’a met en œuvre, celui qui est chargé de l’appliquer et celui qui la détourne.

Nous devons nous méfier nous mêmes de notre tendance à accuser l’un des autres acteurs de ce processus pour nous dédouaner de notre propre responsabilité.


Observons quel est le contraire de la corruption ?


Pour moi le contraire de la corruption est l’éthique ou la déontologie. Souvent appelé code ! C’est à dire un ensemble de règles qu’une personne s’impose à elle-même ou qu’un groupe se donne régissant les usages considérés comme moraux, c'est-à-dire bénéfiques à l’ensemble des relations entre eux. Le but de l’éthique est donc un but de bien être collectif.

Individuellement se donner un code d’éthique c’est aussi prendre conscience que nos actes ont des répercutions sur les autres, et que nous devons les réguler pour limiter les impacts négatifs.

L’éthique se fonde aussi sur les notions de justice, qui est une notion construite sur le sentiment collectif qu’une égalité de traitement doit être apportée à tous.

Finalement le rapport aux autres vendu sous forme de corruption pour les uns devient le moteur de l’éthique pour les autres.


Comment modifier le rapport des citoyens entre eux ?


Faire prendre conscience aux hommes que leur bonheur individuel dépend du bonheur collectif, est un acte essentiel, il faut passer par plus d’instruction (je n’aime pas dire « éducation » qui contient trop l’idée de conduire, alors qu’ « instruction » contient l’idée de construire). Facile à dire, plus difficile à faire.

Concrètement dans une entreprise cela se traduit par la conscience que la réussite individuelle dépendra de la réussite de l’entreprise, et que tout manquement, même s’il apporte une gratification ponctuelle, se paye à terme par un affaiblissement de l’entreprise tout entière. Cet argument est valorisé s’il y a une fidélité à long terme au groupe auquel ont appartient. C’est pourquoi les menaces d’instabilité deviennent un catalyseur pour la tentation des corruptions.


Comment fonctionne notre économie ?


Le principe terriblement individualiste et égoïste du capitalisme est à l’antithèse des notions de déontologie, puisqu’il enseigne la réussite individuelle, la concurrence, le profit à court terme. Réussir à vendre plus cher un service, réussir à obtenir des avantages meilleurs que ses concurrents, réussir à savoir utiliser ou détourner les lois en cherchant comment y trouver son compte, tricher avec la fiscalité, sont les règles de tout chef d’entreprise qui réussit et il en est même honorable.

La corruption est fondamentalement le principe fondamental du capitalisme, même la publicité vise à corrompre la décision de l’acheteur. Cette corruption est juste tempérée par des lois qui tentent d’en fixer des limites acceptables, exemple vous avez le droit de faire du lobbying, c'est-à-dire de la corruption officialisée, mais cela n’est pas censé passer par des échanges financiers. Vous y croyez vous ?

Je trouve même très contradictoire que des notions d’éthique soient encore évoquées, j’y vois la preuve que ce système économique n’est pas accepté fondamentalement par les populations qui ressentent quelque part que leur avenir passe par une morale collective beaucoup plus que par des profits individuels.

C’est frappant d’ailleurs que les entreprises cherchent à promouvoir en interne des notions d’éthique pour en externe se permette d’être encore plus pragmatiques, commercialement parlant tous les coups sont permis ! L’éthique n’étant plus qu’une aide décorative au contrôle interne. Exemple !


Alors comment lutter contre la corruption finalement ?

◦Apprendre aux citoyens que l’intérêt collectif est leur réussite, leur démontrer que le partage rapporte plus que l’appropriation.

◦ Ensuite favoriser cette prise de conscience et faisant rédiger des codes de déontologie par les hommes eux-mêmes, car un code imposé deviendrait vite la loi des autres, qu’un être humain prend plaisir à détourner. Les cerises interdites du voisin sont toujours meilleures que les nôtres.

◦ Ensuite organiser autant que possible des prises de décisions collectives, et autant que possible par une instance démocratique rassemblant des acteurs ayant des intérêts et des avis différents.

◦ Enfin plutôt que surveiller ou punir mettre en place des procédures de contrôle. Une phrase clé à appliquer : « ni confiance, ni méfiance, contrôle ».
Facile à dire je sais, mais ces réflexions peuvent peut-être aider à éclaircir la question et diminuer le problème.
"La corruption elle est partout"

Là ou il y a des fonctionnaires:

Le seul moyens efficace c'est "LA SANCTION" et le jugement par la justice, pour envoyer chaque corrompus en "PRISON"!.


LE BOUT DU FIL

par Abdou BENABBOU


Une nette impression de tourner en rond est devenue insistante avec l'étalage sur la voie publique des affaires de malversation, de détournement des biens publics et de trahison. Le plus significatif est que ce sont surtout des magnas arrivistes et de hauts responsables de l'Etat qui sont concernés par ce terrassement spectaculaire jamais entrepris jusqu'ici et qui en même temps suggère l'image d'une bouche d'égout et ses eaux usées débordées. On en vient finalement à remuer un couteau dans la plaie en pointant du doigt celui considéré comme le principal chef d'orchestre de cette affligeante et malodorante mêlée.

Il s'agit bien sûr d'un président de la République que l'on dit déchu sans qu'il le soit réellement et la difficulté de l'aborder frontalement certifie que la grande porte de la justice ne devrait pas rester entrebâillée. Mais plus qu'incriminer un homme et décider de se focaliser sur lui, il est patent de constater que la vraie culpabilité de la létale médication tient plus de la gouvernance et d'une culture pour lesquelles la majorité d'un peuple s'est pliée. C'est de la générale articulation d'un pays dont il doit être question dès lors qu'un pan de nababs politiques voleurs de bœufs a poussé une marge de la société à apprendre à voler des œufs.

On voit bien à travers les accusations mutuelles que s'échangent les hauts responsables du sommet des prétoires qu'un versant de la tragédie, parfois à la limite du risible, un important versant des données est éludé. L'aborder sereinement et avec objectivité aboutirait à décortiquer une longue histoire d'une nation souvent perturbée par des luttes de pouvoir qui ont suivi de successives nuits coloniales. Sans doute que les bonnes adresses du progrès et de l'émancipation ont été flouées par de mauvaises croyances et de contre-vérités. Le règne d'Abdelaziz Bouteflika en est un exemple frappant.

Dans ce vaste méli-mélo fort désagréable, pour se réconcilier avec ce que l'histoire a de plus noble, il restera à espérer que l'on aboutisse à déceler le bout d'un fil rendu sciemment invisible par peur de turbulences et par nécessité de stabilité.


La clé de tous les soucis

par Hamid Dahmani


Généralement une clé, clef ou «meftah», sert à fermer et ouvrir les serrures de portes, de coffres ou de tous autres objets possédant une serrure. Une clé peut aussi servir, selon certaines croyances, à secourir quelqu'un qui est victime d'un malaise quelconque. En effet, on a vu souvent, que lorsqu'une personne est prise de crises de convulsions et qu'il s'affaisse au sol, on court vers lui pour lui mettre une clé dans la main pour qu'il reprenne ses esprits. Il paraît que le phénomène est psychique et qu'il agit positivement, à tous les coups. C'est du moins ce que l'on dit. On dit aussi, que la clé est la solution de tous les problèmes qui nous stressent.

Dans notre esprit, la clé ouvre toutes les issues du bonheur fermées par l'homme. C'est le sésame du plaisir et de la joie sans frontières. Dans un trousseau de clés, on peut trouver les clés de voiture, les clés de la boutique, les clés de la prison, les clés de la morgue, les clés du cabinet ou les clés du bureau. « Bekri », la maman ou la grand-mère, portait la clé de son coffre ou de l'armoire à sa ceinture (tecka) pour éviter que des intrus ne fourrent leurs nez dans ses affaires et ne chapardent quelque chose. Tout le monde a besoin d'une clé pour s'introduire au delà d'une serrure, sauf pour les cambrioleurs qui n'ont que faire d'une banale clé. «Khoudh el meftah ya fellah», est un ancien slogan politique soporifique des années 70, qui a attribué les clés de logements aux fellahs dans des villages agricoles. Il y a une citation qui s'adapte bien à notre ère et qui dit : «au lieu de donner les clés de la ville à un politicien, on ferait mieux de changer les serrures». Prendre la clé des champs, est une autre expression qui signifie, prendre la tangente et se sauver d'un lieu où il est devenu invivable comme dans un enfer. La clé a toujours été un moyen d'accession à un lieu privé ou interdit aux curieux. Le chef d'orchestre, l'homme à la baguette qui dirige la symphonie musicale n'arrête pas de faire des fausses notes et de piétiner les clefs de sol depuis un certain temps. Décidément, il semblerait que la leçon des notes de solfège n'est pas apprise sur le bout des doigts.

Sans les clés de la grande maison qui nous unit, un de ces jours, nous deviendrons, par la force des choses, à notre tour, des étrangers chez nous. Il y a une belle citation de Charlotte Savary, qui dit : «La clef qui ouvre toutes les portes…la confiance». C'est la saison de la belle clémentine, et elle garnit tous les étals des marchés et ses abords, mais à un prix brûlant. Pourtant le fruit de la délicieuse clémentine à une origine oranaise. Le savoir-faire algérien est enfermé à double tour, pour ne pas déborder d'intelligence et de prospérité. Dans un pays fermé à toutes les initiatives, la clé est le symbole de la fermeture. Tandis que sous d'autres cieux qui se montrent du doigt, la clé est le symbole de la liberté et de l'ouverture.
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