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"« Un grand pas en avant »"

Publié le 02/02/2021
"Production de vaccins au Canada" "Un grand pas en avant"(Ottawa) Des vaccins contre la COVID-19 seront prochainement fabriqués à Montréal. Ils devraient être produits d'ici la fin de l'année. Publié le 2 février 2021 à 11h20 |Mis à jour à 13h20
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Les Commentaires

Mélanie Marquis
La Presse

Joël-Denis BellavanceJoël-Denis Bellavance
La Presse

Le gouvernement fédéral s’est entendu avec deux entreprises, Precision NanoSystems et Novavax, pour produire des vaccins ici même au pays.

Un protocole d’entente a été signé avec Novavax pour produire leurs vaccins COVID-19 dans les nouvelles installations du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) Royalmount, à Montréal.






Cela signifie que « des dizaines de millions de doses de Novavax COVID-19 seront fabriquées ici même à la maison » lorsque Santé Canada approuvera le vaccin, a indiqué le premier ministre Justin Trudeau.

« Il s’agit d’un grand pas en avant pour faire fabriquer des vaccins au Canada, pour les Canadiens », s’est-il félicité en conférence de presse à Rideau Cottage.



Justin Trudeau

Les installations du centre de recherche en thérapeutique sur l’avenue Royalmount, à Montréal, où seront fabriquées des dizaines de millions de doses du vaccin de Novavax, devraient être prêtes d’ici la fin de l’été.

Suivra ensuite le processus de certification de l'usine, qui pourrait s'échelonner sur quelques mois, a plus tard clarifié le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, François-Philippe Champagne.

Le coup d'envoi à la production de vaccins au centre montréalais devrait ainsi venir « vers la fin de l'année », a-t-il expliqué dans une conférence de presse qui a eu lieu après celle de Justin Trudeau.

« Tous les pays du monde souhaitent produire eux-mêmes des vaccins contre la COVID-19 », a lancé le ministre, soulignant qu'en temps normal, « il faut au moins deux ans pour construire des installations de fabrication conformes aux bonnes pratiques de fabrication ».

On s'attend à ce que deux millions de doses de vaccins de toutes sortes soient produites à tous les mois dans les installations montréalaises, où le gouvernement a injecté 126 millions en août dernier.

De son côté, la société Precision NanoSystems de Vancouver construira également une usine de fabrication capable de fabriquer jusqu’à 240 millions de doses de vaccin par année.

Le gouvernement continue de viser la fin du mois de septembre pour faire vacciner tous les Canadiens qui le souhaitent.

Les vaccins fabriqués au Canada ne font donc vraisemblablement pas partie de ce plan.

La pharmaceutique américaine Novavax a déposé vendredi passé une demande auprès de Santé Canada afin de faire approuver son vaccin, qui serait efficace à 89 %.

Le gouvernement a conclu une entente avec l'entreprise afin d’acheter 52 millions de doses du vaccin, en plus de prendre une option d'achat pour mettre la main sur 24 millions de doses supplémentaires.

Cette annonce pourrait calmer le flot de reproches qui accablent le gouvernement Trudeau depuis quelque temps au sujet de sa stratégie d’approvisionnement en matière de vaccins.

Le chef du Parti conservateur, Erin O'Toole, y a tout de même vu de quoi critiquer les libéraux, mardi matin.

« Nous sommes contents d’apprendre que le Canada va enfin fabriquer des vaccins, ce que nous avons demandé il y a des mois. Mais pourquoi le gouvernement libéral a-t-il tant tardé à agir ? », a-t-il déclaré par voie de communiqué avant que le premier ministre ne prenne la parole.

Dans le camp néo-démocrate, le chef Jagmeet Singh estime lui aussi que le gouvernement Trudeau s'est traîné les pieds.

« Ç’aurait dû être négocié au jour 1 », a-t-il dénoncé sur Twitter.

Le lieutenant politique de M. Singh au Québec, le député Alexandre Boulerice, a renchéri en disant que les gouvernements ont négligé pendant trop longtemps la production locale de vaccins.

« Remettre la pâte à dent dans le tube, ça coûte cher en vies humaines. Les citoyens paient le prix de longues années de privatisation dans la production domestique de vaccins sous les libéraux et les conservateurs. Pendant que nos voisins vaccinent leur population à plein régime, le Canada ne recevra même pas suffisamment de vaccins pour protéger sa population la plus vulnérable d'ici mars », a-t-il dit dans une déclaration à La Presse.

« On doit continuer de se battre pour rebâtir notre capacité de production domestique. En mettant sur pied une société d'État responsable de la production de vaccins et de médicaments essentiels, on ferait enfin passer la santé de notre population devant les intérêts financiers des grandes pharmaceutiques », a-t-il ajouté.

Au cours des dernières semaines, les fabricants de deux vaccins, Pfizer et Moderna, ont tour à tour annoncé une réduction des livraisons des doses attendues par le Canada.

Le ralentissement des envois de doses en provenance de l'Europe a forcé les provinces à réorganiser de fond en comble leur campagne de vaccination.

Si le gouvernement libéral martèle depuis des jours avoir obtenu l'assurance de la Commission européenne que les restrictions à l'exportation de vaccins n'affecteront pas le Canada, cela ne se traduit pas sur la liste de pays exemptés publiée par les autorités européennes.

Il s'agit là d'une interrogation qui subsiste pour Erin O'Toole. « Pourquoi Justin Trudeau n’a-t-il pas obtenu une exception pour le Canada face à l’interdiction des exportations de l’Union européenne ? », a-t-il soulevé mardi matin.

Invité à fournir des explications à ce sujet lors de sa conférence de presse, le premier ministre a plaidé que l'engagement verbal entre dirigeants, de même que sa communication au public, était aussi solide qu'une promesse couchée sur papier.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a pris cet engagement mercredi dernier.

« La présidente von der Leyen a donné l’assurance que le mécanisme de transparence sur les exportations de vaccins proposé par l'Union européenne ne vise pas à perturber les exportations de vaccins vers le Canada », est-il écrit dans un compte rendu transmis par le bureau de Justin Trudeau après cet échange téléphonique.

Les deux seuls vaccins qui ont reçu le feu vert de Santé Canada, Pfizer-BioNTech et Moderna, sont fabriqués en Europe.

Le premier ministre a par ailleurs profité de son allocution pour envoyer un rappel à l’ordre aux provinces et aux territoires au sujet des tests de dépistage rapides.

« On a déjà envoyé plus de 17 millions de tests rapides aux provinces et aux territoires. Toutefois, jusqu’à maintenant, seulement un peu plus de 3 millions d’entre eux ont été utilisés », a-t-il souligné.

« Je continue d’encourager les provinces d’en faire bon usage. Ils sont essentiels pour garder le nombre de cas aussi bas que possible », a ajouté Justin Trudeau.

Le gouvernement collabore directement avec le secteur privé, dont le CDL Rapid Screening Consortium, qui réunit différentes entreprises, pour déployer les tests dans les milieux de travail.

« Grâce aux tests de dépistage rapide, les gens qui ne peuvent pas travailler à distance ont une possibilité de dépistage et une protection supplémentaires », a plaidé le premier ministre.

Les tests peuvent être utilisés dans les écoles, les centres de soins de longue durée ou les milieux de travail.



"La Presse"

Vidéo durée 1.26 mn discours du premier ministre Canadien Justin Trudeau.
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