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Fabrication locale du vaccin Spoutnik-V : Un levier de maîtrise de la situation épidémiologique

Publié le 04/02/2021
04/02/2021"Fabrication locale du vaccin Spoutnik-V : Un levier de maîtrise de la situation épidémiologique"L’Algérie dispose de hautes compétences dans l’industrie pharmaceutique.
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"L’Algérie dispose de hautes compétences dans l’industrie pharmaceutique"

Le laboratoire algérien de production pharmaceutique «Frater Razes» est en discussion avec un opérateur russe pour la production du vaccin contre le virus Covid-19 «Spoutnik-V», a annoncé, mardi dernier à Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, précisant que le dossier technique pour la production du vaccin a été transmis à l’Agence nationale du médicament, depuis un mois et demi.

Il existe quatre phases pour la production de ce vaccin, dont deux phases peuvent être réalisées par les opérateurs nationaux, selon le ministre. Deux autres phases en amont concernent la biotechnologie, consistant en l’utilisation de cellules vivantes pour la production du vaccin. «La Russie est disposée à nous fournir cette technologie et accompagner l’Algérie dans ce projet en transférant les technologies nécessaires à l’Algérie», a assuré M. Benbahmed.
Des spécialistes de la santé saluent la décision de l’Algérie de fabriquer le vaccin russe Spoutnik V localement, après avoir reçu l’accord initial des autorités russes pour entamer le transfert de la technologie nécessaire à cette industrie, et affirment que l’Algérie a toutes les capacités matérielles, humaines et techniques pour la production du vaccin à même de couvrir les besoins du marché national.
Le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM) assure à
El Moudjahid que le pays dispose d’une infrastructure de pointe et de compétences de haut niveau lui permettant non seulement d’atteindre l’autosuffisance de ce vaccin, mais le commercialiser dans les pays africains. «La fabrication du vaccin Spoutnik V en Algérie est une étape importante.
L’opération permettra au pays d’obtenir de grandes quantités de ce vaccin et de le conditionner, ce qui lui permettrait de s’en servir à temps. De ce fait, la campagne de vaccination va atteindre ses objectifs de limiter la propagation de la Covid-19 et de se protéger contre l’impact de la pandémie», explique le professeur Mustapha Khiati à El Moudjahid. Il relève l’importance d’accéder à la chaîne de fabrication de ce vaccin en employant des compétences algériennes qualifiées qui ont choisi de rester au pays malgré la rareté des opportunités d’emploi. Le pédiatre insiste par ailleurs sur la nécessite de s’orienter à l’avenir vers la fabrication de divers vaccins et juge essentiel de combler le vide juridique relatif à la conduite des essais cliniques pour tout vaccin à l’intérieur du pays.
Pour sa part, le docteur Mohamed Melhag, ancien biologiste des laboratoires et chercheur en virologie, relève l’importance majeure de la fabrication du vaccin Spoutnik V en Algérie. «Les usines qui fabriquent ce vaccin s’appuient sur la haute technologie que nous souhaitons transférer au pays. Cela permettra le développement de la recherche dans le domaine de l’industrie pharmaceutique et l’absorption de la main-d’œuvre hautement qualifiée dans les domaines de la chimie et de la biologie qui souffrent du chômage ou celles qui travaillent dans d’autres domaines », souligne-t-il, affirmant que l’Algérie peut utiliser le complexe de Saïdal pour réussir la fabrication du vaccin ou encore des groupes pharmaceutiques privés.
Pour le spécialiste, la fabrication des vaccins, des sérums et des kits de dépistage, dont dépendent les laboratoires dans leur travail, permettra à l’avenir de répondre à la demande locale et d’approvisionner le marché maghrébin et africain, outre le fait que cela limitera le recours à leur importation.
Le président du syndicat national des praticiens de santé publique, le docteur Lyes Merabet estime que le transfert de technologie de fabrication du vaccin russe en l’Algérie permettrait de répondre aux besoins du pays en ce vaccin et de faire vacciner tous les Algériens qui le désirent. «Ceci permettrait à court terme la maîtrise de la situation épidémiologique et à long terme, d’entrer dans la course pour la fabrication de vaccins et des sérums, ce qui épargnerait le système de santé de notre pays du recours aux importations», précise-t-il.
Cette expérience donnerait également la possibilité de donner une impulsion à la recherche scientifique dans le domaine médical et de l’industrie pharmaceutique. «L’implication dans ce processus permettrait à notre pays de se diriger en toute confiance à moyen ou long terme pour s’engager dans le paysage mondial de l’approvisionnement des équipements pour faire face aux épidémies ou à toute situation d’urgence sanitaire», considère le président du SNPSP.
Salima Ettouahria
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