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Peinture : L’œuvre Baya Mahieddine célébrée aux Émirats arabes unis

Publié le 05/02/2021
Peinture : L’œuvre Baya Mahieddine célébrée aux Émirats arabes unis
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Une rétrospective des oeuvres de la plasticienne algérienne Baya Mahieddine est prévue lors de la 11e édition de la manifestation culturelle, « Impressions durables », organisée par le « Museum Sharjah Authority » (Émirats arabes unis), du 24 février au 31 juillet 2021, annoncent les organisateurs sur le site Internet de l’évènement.

Plus de 70 œuvres , dont des toiles provenant de la toute première exposition tenue par l’artiste à Paris en 1947, seront accueillies pour la première fois au Musée d’Arts de Sharjah, dans une exposition individuelle qui mettra en valeur le parcours prolifique de Baya Mahieddine et reviendra sur ses 60 ans de carrière artistique qui ont marqué le paysage culturel algérien et permis le développement de l’art moderne dans le monde arabe notamment. Née en 1931 à Bordj El-Kiffan (Alger), Baya Mahieddine, de son vrai nom Fatma Haddad, a débuté en modelant des personnages et des animaux fantastiques en argile, avant de se voir encouragée à réaliser des toiles et inaugurer sa première exposition à Paris en 1947. En 1963, elle participe à l’exposition, « Peintres algériens » organisée pour célébrer le 9e anniversaire du déclenchement de la guerre , pour voir ensuite ses œuvres anciennes exposées par le Musée d’Alger et ses travaux désormais visibles à Tizi Ouzou, Annaba, Paris, Marseille, Bruxelles et dans le monde arabe. Considérée comme une des fondatrice de l’ »Art pictural algérien moderne », Baya Mahieddine a fait partie du groupe d’artistes de la « Génération 1930″, composé entre autres plasticiens de, Mohamed Aksouh, Abdellah Benanteur, Abdelkader Guermaz, Mohamed Issiakhem, Souhila Bel Bahar, Mohamed Khadda et Choukri Mesli. Son oeuvre, d’inspiration naïve, est un foisonnement végétal et une liesse de couleurs vives créant un univers de féérie peuplé d’oiseaux, d’instruments de musique et de personnages féminins aux toilettes somptueuses.
Plusieurs œuvres de Baya Mahieddine, disparue en 1998 à Blida, sont conservées, outre dans les musées algériens, à Lausanne (Suisse) dans la « Collection de l’art brut », à Doha (Qatar) au « Museum of Modern Art », à Paris à l’Institut du monde arabe, ou encore à Bamako, au Musée national du Mali.
Superbes toiles de peintures à voir absolument.
Baya, de son vrai nom Fatma Haddad, épouse Mahieddine, née le 12 décembre 1931, à Bordj el Kiffan (Fort-de-l'Eau, aux environs d'Alger) et morte le 9 novembre 1998 à Blida, est une peintre algérienne, qui signe ses œuvres de son prénom usuel.

Baya (peintre algérienne)









Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Baya.



Fatma Haddad


une illustration sous licence libre serait bienvenue


Naissance

12 décembre 1931
Bordj el Kiffan, Algérie


Décès

9 novembre 1998 (à 66 ans)
Blida, Algérie


Nationalité

Drapeau de l'AlgérieAlgérienne


Activité

Peinture


Formation

École des beaux-arts d'Alger, École des Beaux-Arts de Nantes


Mouvement

Art naïf1.



signature de Fatma Haddad

signature

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Baya, de son vrai nom Fatma Haddad, épouse Mahieddine, née le 12 décembre 1931, à Bordj el Kiffan (Fort-de-l'Eau, aux environs d'Alger) et morte le 9 novembre 1998 à Blida, est une peintre algérienne, qui signe ses œuvres de son prénom usuel.


Sommaire [masquer]
1 Biographie
2 L'œuvre
3 Réceptions
4 Musées
5 Notes et références
6 Bibliographie
7 Annexes 7.1 Article connexe
7.2 Liens externes


Biographie​[modifier | modifier le code]

Orpheline de ses deux parents, elle est recueillie par sa grand-mère qu'elle aide dans son travail dans une ferme horticole de colons. En 1943, Marguerite Caminat, peintre et sœur de la propriétaire de la ferme, la prend chez elle à Alger pour rendre des services ménagers dans une maison dont l'éblouissent les fleurs et les oiseaux.

Baya commence alors à modeler des personnages ou des animaux fantastiques en argile et elle est encouragée à réaliser des gouaches que le sculpteur Jean Peyrissac montre à Aimé Maeght, de passage à Alger en 19432.

En 1947, une exposition est organisée à Paris par Maeght dans sa galerie. André Breton préface le catalogue. Elle connaît un vif succès3. Le magazine Vogue publie la photo de Baya, qui n'a alors que seize ans, avec un article d'Edmonde Charles-Roux. Baya découvre Paris et rencontre le peintre Georges Braque. En 1949 elle réalise à Vallauris des sculptures en céramique dans l'atelier Madoura et côtoie Picasso4.

En 1953, Baya est "remise" à son tuteur, qui la marie, comme seconde épouse, au musicien arabo-andalou El Hadj Mahfoud Mahieddine, d'une trentaine d'années plus âgé qu'elle. « Passé le bal irréel de Cendrillon », comme l'écrit François Pouillon, Baya demeure durant dix ans dans l'impossibilité de poursuivre son œuvre.

En 1963, Baya participe à l'exposition Peintres algériens organisée pour les Fêtes du 1er novembre et préfacée par Jean Sénac5. Le musée d'Alger acquiert (gracieusement) et expose ses œuvres anciennes. Grâce aux encouragements de Mireille et Jean de Maisonseul, conservateur du Musée, elle reprend ses pinceaux et ne cessera plus de réaliser sur papier de grandes œuvres qui seront par la suite régulièrement exposées en Algérie (Alger, Tizi Ouzou, Annaba), en France (Paris et Marseille), en Belgique (Bruxelles) et dans le monde arabe. Plusieurs d'entre elles sont conservées dans la Collection de l'art brut de Lausanne4.

Baya fait partie avec Aksouh, Benanteur, Guermaz, Issiakhem, Bel Bahar, Khadda et Mesli, des artistes de la « génération de 1930 » (tous ces peintres étant nés autour de cette année) qui, après les précurseurs des années 1920, ont été les fondateurs de l'art pictural algérien moderne6.

L'œuvre​[modifier | modifier le code]

Dans ses gouaches, autour du rose indien, du bleu turquoise, des émeraudes et violets profonds, un trait épuré, en marge de toute géométrie figée, vient cerner sans hésitation ni repentir les silhouettes et les coiffes de « Hautes Dames », figures de la Mère énigmatique, les motifs qui recouvrent leurs robes, ceintures et foulards. Dans des compositions qui ne cessent de jouer sur de fausses symétries, l'image se referme rigoureusement, à travers l'équilibre des espaces et des tons, le dialogue sans fin des arabesques, sur un espace autonome, résolument irréalisé. Baya construit un univers clos, exclusivement féminin, tout à la fois reclus et souverain.

Les objets qui entourent ces « Dames » se détachent, sans nulle ombre, disposés les uns au-dessus des autres sur les différents registres d'un unique plan dans une vision qui refuse toute perspective illusionniste. Dès les premières gouaches de Baya apparaissent vases et cruches, bouquets et fruits. Deux décennies plus tard compotiers et coupes, au-delà des pastèques et raisins, débordent d'une multitude de fruits et poissons indistincts. Posées sur tables ou étagères, lampes et lanternes les accompagnent, et de nombreux instruments de musique, violes et violons, cythares et mandores, luths, lyres et harpes.

Quand ses gouaches s'aventurent hors de l'intimité des intérieurs, émergent des îles, cernées de poissons, peuplées de huttes serrées les unes contre les autres et d'arbres où veillent de nombreux oiseaux. L'exubérance de la forme et l'intensité de la couleur y font remonter, notait le romancier Jean Pélégri « à un temps antérieur à l'apparition de l'homme, où les choses et les créatures étaient encore incertaines et encore mêlées, où les arbres poussaient sous les eaux, où les poissons, avant de parvenir à leur état, habitaient les racines des plantes et montaient dans leurs tiges ».

Réceptions​[modifier | modifier le code]

« Je parle, non comme tant d'autres pour déplorer une fin mais pour promouvoir un début et sur ce début Baya est reine. Le début d'un âge d'émancipation et de concorde, en rupture radicale avec le précédent et dont un des principaux leviers soit pour l'homme l'imprégnation systématique, toujours plus grande, de la nature.(…) Baya dont la mission est de recharger de sens ces beaux mots nostalgiques:'l'Arabie heureuse'. Baya, qui tient et ranime le rameau d'or. »
André Breton, dans Baya, Derrière le Miroir, Galerie Maeght, Paris, novembre 1947
« Baya est la sœur de Schéhérazade. Schéhérazade, la tisserande des mots qui éloignent la mort. Schéhérazade, cette autre femme qui fabule pour compenser sa réclusion. Nous voici donc dans le conte, avec ses univers merveilleux (titre d’une œuvre de 1968). Baya abroge les formes, les classifications et les dimensions : l’oiseau s’étire et devient serpent, arbres et cahutes poussent de guingois, les vases se ramifient, deviennent arborescents comme des queues ou des huppes d’oiseaux. Dans cette sorte de village des origines où cases, arbres et oiseaux sont emmêlés, les paysages et objets baignent dans l’informulé et la liberté du monde placentaire. Aucun centre de gravité n’est admis. Tout l’effort de l’artiste est tendu vers la recherche d’une sorte d’harmonie prénatale que la découverte du monde normé, balisé, anguleux nous a fait perdre ».
Tahar Djaout, Schéhérazade aux oiseaux, dans Algérie-Actualité no 1146, Alger, 1er -7 octobre 1987
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