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"Randonnées en Algérie : Un loisir qui a la cote"

Publié le 14/02/2021
Kamel Benelkadi 14 février 2021 à 10 h 42 min"Randonnées en Algérie : Un loisir qui a la cote"Les randonnées sont devenues un objectif de vacances pour certains. Une tendance accentuée par le contexte de pandémie qui fait que de nombreux Algériens qui n’ont pas pu partir à l’étranger se sont rabattus sur les montagnes.
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"Les randonnées sont devenues un objectif de vacances pour certains"

Une tendance accentuée par le contexte de pandémie qui fait
que de nombreux Algériens qui n’ont pas pu partir à l’étranger se sont rabattus sur les montagnes.

Les randonnées sont des activités de plus en plus pratiquées par les Algériens. L’engouement observé ces dernières années devrait se poursuivre, stimulé par des clientèles principalement urbaines à la recherche de rupture et de ressourcement.

Ce constat se traduit par de nouvelles manières de consommer, portées par une nouvelle génération qui va amplifier les comportements de ses aînés, et axées sur des pratiques faciles et ludiques ainsi que sur la recherche de plaisirs et d’émotions fortes. Le désir de nature est plus affirmé que par le passé, car elle est associée à un univers de sensations positives et d’expériences émotionnelles exceptionnelles.

Les randonnées sont devenues un objectif de vacances pour certains. Une tendance accentuée par le contexte de pandémie qui fait que de nombreux Algériens qui n’ont pas pu partir à l’étranger se sont rabattus sur les montagnes.

Des groupes de 30 à 50 personnes en moyenne s’inscrivent à ces circuits généralement organisés les week-ends afin de permettre aux étudiants et travailleurs d’y prendre part.


Selon de nombreuses agences de voyages que nous avons contactées, «ça commence à prendre de l’ampleur, une niche qui se développe au Nord surtout en montagne (Djurdjura, Ouarsenis, Béjaïa, un peu Jijel, Tlemcen) et au Sud (Hoggar, Tassili, Gourara). Mais ça se fait de façon anarchique. Il y a des impacts sur certains sites (faune et flore). L’Etat est absent dans ce domaine à tous les niveaux surtout au Nord, au Sud depuis les années 1960, ils y sont habitués de père en fils. Il y a beaucoup de demandes auprès des agences qui ont une clientèle entre 1000 et 2000 personnes par an».

Mohamed Bourad, consultant en tourisme durable, estime que c’est «un marché juteux pour certains et les coûts ne sont pas exorbitants. Le matériel est disponible sur le marché. Des collectifs, des associations et des clubs s’organisent. Au Sud, ça marche très bien. Et chaque année, il y a de plus en plus de monde, ça évolue. Avant, les gens avaient peur du bivouac, de dormir dehors à la belle étoile, ce n’est pas dans notre culture, puis très vite les choses ont changé. Je crois que les pratiques, les expériences, les réseaux sociaux et un mode de vie plus naturel ont créé cette tendance aujourd’hui».

Les randonnées sont une véritable thérapie : les grands espaces, la marche, le silence, de nouvelles rencontres, une convivialité, le partage d’expériences et l’entraide sociale. «Lorsque je visitais des régions sans sortir de la voiture, j’avais l’impression de rester à la surface des choses. Marcher, c’est s’imprégner d’un ressenti et vivre les émotions qui y sont associées», témoigne un habitué des randonnées. Pour profiter pleinement des bienfaits de la marche, un guide conseille de «laisser de côté le téléphone portable et de ne pas écouter de la musique pour être totalement ancré dans les sensations».

Contacté par El Watan, Relid Youcef, directeur commercial de l’agence de voyages TOP sorties touristiques DZ, déclare : «Les randonnées ont commencé à prendre de l’ampleur il y a 5 ans. Avant, il faut reconnaître il n’y avait pas autant de monde, la culture de la randonnée n’était pas aussi répandue, en plus il y avait un problème de sécurité sur les hauteurs. Les choses ont changé avec l’essor des réseaux sociaux, les coups de cœur affichés sur les différentes publications. Les expériences sur les sorties influencent aussi. Il y a actuellement du monde, tout âge confondu, mais selon nos statistiques, il y a plus de femmes qui sont intéressées par les randonnées».

Cette agence s’est spécialisée dans les randonnées en Haute Kabylie, comme Tala Guilef. L’offre se décline sous forme d’abonnement (carte de fidélité) avec des réductions à chaque sortie, la quatrième est gratuite.


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Relid Youcef reconnaît que les randonnées dans les forêts algériennes sont très à la mode, les réseaux sociaux ont boosté cette activité. Sa page Facebook a 100 000 abonnés actifs.

Le très dynamique groupe «Les Marcheurs d’Aokas» organise régulièrement des randonnées pédestres dans le parc forestier d’Akfadou, plus exactement au féerique site du Lac noir perché sur les hauteurs majestueuses de la commune montagneuse d’Adekar. L’itinéraire est excellent et le parcours bordé d’une dense forêt d’arbres centenaires est des plus accessibles.

Le «slow tourisme», un mode de voyage

«C’était l’émerveillement total, pour ne pas dire l’ensorcellement devant une nature toujours bienveillante envers ses respectueux visiteurs. Un vrai grand régal pour les yeux tout pétillants devant des splendeurs naturelles à nulle autre pareille. La montagne vit et la nature est époustouflante. Tout est beau, surtout que les sentiers et les pistes forestières parcourus sont accessibles et bordés d’une végétation toute fleurie et luxuriante», écrit un internaute. «La randonnée pédestre est à la fois un loisir de découverte et une forme d’exercice physique facilement accessible et praticable partout. Elle permet de découvrir, si besoin est, que l’Algérie est belle et que pour l’aimer plus encore, il faut la parcourir à pied. Elle en vaut la peine», selon un amoureux de la nature.

Les randonnées vers le Lac noir Akfadou est une manière de découvrir la montagne autrement et vivre des instants inoubliables dans une ambiance familiale. Le Lac noir se révèle comme un joyau serti dans son écrin de verdure à 1262 mètres d’altitude et qui s’étend sur 10 hectares.

C’est le lieu de villégiature préféré de plusieurs campeurs, randonneurs et touristes de toutes les régions du pays, habitués à se rendre régulièrement sur le site pour se décompresser. Autre lieu de prédilection : le parc national de Theniet El Had (50 km au nord de la ville de Tissemsilt) attire lui aussi les amateurs d’aventure et de tourisme environnemental et forestier, ainsi que des amoureux des randonnées pédestres et du camping.

The Best Adventures In Algeria a déjà proposé une randonnée hors du commun à travers des paysages impressionnants et exceptionnels dans le mont de Chenoua, à Tipasa.

Le but de ce club est de faire connaître aux gens les beaux sites de notre beau pays. Le Chenoua (Djebel Chenoua) est une montagne de 900 m d’altitude, située dans la région de Tipasa (la Kabylie du Dahra), au nord de l’Algérie. En rejoignant la mer, le Chenoua forme une alternance de falaises et de plages, visibles depuis la route panoramique qui longe la Méditerranée.

La randonnée est devenue une démarche touristique à part entière, rares sont les randonneurs qui marchent pour marcher : leur première motivation est dans le choix du site. Il offre une réelle valeur ajoutée à la destination.

Les touristes recherchent des activités de loisirs qui leur permettent de s’évader du quotidien en étant en contact avec la nature. La randonnée en montagne correspond à ce schéma. Elle est facile à organiser, ne nécessite pas de compétences particulières et peut se pratiquer en autonomie.

De plus, la randonnée est accessible à un large public. Leurs motivations premières sont principalement liées à la nature, à la «quête d’une nature intacte». Deux autres aspects motivent les randonneurs : la recherche du bien-être physique par la pratique d’un effort doux et modéré, et la découverte du territoire. Les randonnées aussi permettent d’aller à la rencontre des habitants, y trouver une dimension culturelle, ou même spirituelle.


Il faut préparer son itinéraire

Si les randonnées procurent beaucoup de plaisirs, il faut savoir que les randonneurs doivent être bien équipés, consulter la météo pour ne pas être pris au dépourvu et être en bonne forme physique.

La Protection civile appelle les randonneurs à prendre davantage de précautions surtout pendant les intempéries. Elle perd beaucoup de temps à déterminer le lieu des recherches.

Souvent, les randonneurs s’égarent après avoir pénétré profondément en forêt et perdent ainsi le chemin du retour, visiblement désorientés par les conditions météorologiques soudaines (fortes chutes de pluie, brouillard, neige).

Il faut éviter de partir seul. Une randonnée à deux, en groupe ou avec un guide permet d’aller chercher du secours en cas d’accident. Il faut faire des pauses régulières et profiter de ce moment pour se restaurer et s’hydrater.








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