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Publié le 22/02/2021
"22/02/2021"Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie : Les revendications concrétisées"L’intérêt de l’Algérie au-dessus de toute considération Le 22 février, les Algériens célèbrent le deuxième anniversaire du Hirak. Compte tenu de l’importance de cette date, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décrété le 19 février, «Journée nationale de la fraternité et de la cohésion peuple-armée pour la démocratie».
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L’intérêt de l’Algérie au-dessus de toute considération

Le 22 février, les Algériens célèbrent le deuxième anniversaire du Hirak. Compte tenu de l’importance de cette date, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décrété le 19 février, «Journée nationale de la fraternité et de la cohésion peuple-armée pour la démocratie».




L’intérêt de l’Algérie au-dessus de toute considération

Le 22 février, les Algériens célèbrent le deuxième anniversaire du Hirak. Compte tenu de l’importance de cette date, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décrété le 19 février, «Journée nationale de la fraternité et de la cohésion peuple-armée pour la démocratie».

Le président de la République met en œuvre ses engagements et consolide les réformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales. Dans son discours à la nation, jeudi dernier, il avait annoncé trois grandes décisions. Il s’agit de la dissolution de l’Assemblée populaire nationale (APN), d’un remaniement gouvernemental et de la grâce présidentielle au profit de dizaines de détenus. Le discours constitue selon des observateurs «le maintien de l’agenda politique annoncé lors de son investiture, le 19 décembre 2019», dans le cadre de la poursuite du processus de l’édification de l’Algérie nouvelle.
Les décisions visent également à assurer davantage de cohérence dans le fonctionnement du gouvernement et à réhabiliter le Parlement, notamment dans sa fonction de contrôle de l’activité du gouvernement.
Ces décisions sont considérées comme le fruit d’un dialogue global lancé par le Président, auquel ont pris part des responsables de partis politiques. En outre, des détenus ont été graciés. Selon des experts, avec cette grâce présidentielle, M. Tebboune a barré la route aux opportunistes qui utilisaient cette carte pour des intérêts douteux. «Le Hirak béni a sauvé l'Algérie. J'ai décidé d'accorder la grâce présidentielle à une trentaine de personnes pour lesquelles une décision de justice avait été rendue ainsi qu'à d'autres pour lesquelles aucun verdict n'a été prononcé. Entre 55 et 60 personnes rejoindront à partir de demain leurs familles», a-t-il déclaré dans son discours. Ce n’est pas la première fois que le Président rend hommage au Hirak. La concrétisation des ses revendications représente l’un des engagements du Président. Lors de son discours d’investiture, prononcé au Palais des nations,
M. Tebboune a évoqué ce mouvement populaire pacifique. Il a affirmé que la réussite les élections présidentielles du 12 décembre 2019 était «le fruit de hirak», auquel il s’engage à «tendre la main pour concrétiser ce qui reste de ses revendications». En outre, il avait expliqué, lors d’un entretien accordée à la chaîne RT, que le mouvement populaire pacifique algérien a sauvé l’Algérie. «Le peuple a sauvé son pays. C’est le Hirak qui a sauvé l’Etat algérien de l’effondrement. Il y a eu des glissements d’un régime individuel prolongé par une tragédie politique que l’Algérie a connue», a-t-il affirmé.

Retour sur les événements phare durant deux années

Le 22 février 2019, des Algériens sont sortis nombreux dans la rue à travers tout le territoire national -un mouvement de contestation inédit dans le pays- pour rejeter la candidature du Président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat.
Le 2 avril 2019, au pouvoir depuis 20 ans, Abdelaziz Bouteflika a notifié officiellement au président du Conseil constitutionnel sa décision de mettre fin à son mandat en qualité de Président de la République. Cette décision «est destinée à contribuer à l'apaisement des cœurs et des esprits de mes compatriotes, pour leur permettre de projeter ensemble l'Algérie vers un avenir meilleur auquel ils aspirent légitimement», explique le chef de l'État dans sa lettre de démission publiée par l’APS. La plus importante des réalisations durant les deux années du Hirak est l’organisation des élections présidentielles le 12 décembre 2019, ayant permis la sortie de crise et d’emprunter la voie constitutionnelle. Le président a pris 54 engagements dont celui relatif à l’amendement de la Constitution intervenu le 1er novembre 2020 qui coïncidait avec la commémoration du 66e anniversaire du déclenchement de la Révolution. L’amendement visait la rupture définitive avec les anciennes pratiques, de se défaire de l’exercice du pouvoir personnel et du régime autocratique, consacrant ainsi l’alternance pacifique au pouvoir et la séparation et l’équilibre entre les pouvoirs.
Durant les deux dernières années, la lutte anti-corruption s’est poursuivie. Plusieurs procès dans lesquels sont poursuivis des anciens hauts responsables ont eu lieu, alors que d’autres affaires importantes sont en instruction à l’instar des dossiers dans lesquels est mis en cause l’ancien conseiller du président, Saïd Bouteflika.
Plusieurs autres chantiers ont été lancés dont l’installation de la commission de la révision du code électoral pour accélérer les réformes.
Par ailleurs, le 22 février est décrétée Journée nationale de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie.
En effet, le peuple a exprimé son soutien et son attachement à son armée à travers des slogans historiques «Djeich chaâb, khawa khawa» (l'armée et le peuple sont frères) en reconnaissance à l’ANP qui a réussi la protection des milliers de manifestants qui sortaient dans les rues, sans le moindre incident.

L’ANP aux côtés du peuple dans toutes les circonstances

Le peuple célèbre le deuxième anniversaire du 22 février qui l’a affranchi du joug de la bande et des convoitises des opportunistes qui ont échoué dans leur tentative de noyauter les marches, rejetés cependant par le peuple après avoir décelé leurs desseins. «Ils ne désespèrent pas, tant que ceux qui les poussent et les incitent vivent encore sur les illusions et la nostalgie du passé, tant que la glorieuse histoire de l’Algérie et l’immensité de son territoire continuent d’être un os dans la gorge de leurs majestés, leurs seigneuries et leurs excellences», indique la revue El Djeich, qui fait le point sur cet évènement dans son dernier numéro.
A la veille de la célébration du deuxième anniversaire du Hirak, le Haut commandement de l’ANP réitère ses engagements et affirme que «l’Armée nationale populaire est une armée républicaine, opérant dans le cadre de la légitimité constitutionnelle.
Sa préoccupation première est d'édifier une Algérie, aux côtés de ses fils fidèles, telle que voulue par les martyrs», indique la revue El Djeich. L’éditorial a rappelé que depuis le début des marches populaires, l’ANP a adopté une position de principe immuable en se tenant aux côtés du peuple, en s'alignant sur ses choix et sur tout ce qui pourrait répondre à ses revendications, dont les plus importantes ont été concrétisées sur le terrain, tandis que d'autres sont sur le point de l'être progressivement, à l'exemple des élections législatives, comme l'a annoncé le Président de la République à plusieurs occasions. L’ANP appelle à l’occasion du deuxième anniversaire des marches populaires pacifiques qui ont débuté le 22 février 2019 «à placer l’intérêt de l’Algérie au-dessus de tout, à un moment où, et ce n’est plus un secret pour personne, notre pays est ciblé par des parties étrangères qui n’ont pas apprécié cette démarche patriotique et souveraine qu’il a empruntée dans un monde caractérisé, ces derniers temps, par des mutations, des défis et des menaces visant le cœur même de l’Etat national».
El Djeich a mis également l’accent sur le rôle des partis politiques et de la société civile «afin de barrer le chemin à tous ceux qui cherchent à pêcher en eaux troubles».
Toujours selon l’éditorial, il incombe aux partis politiques et aux associations de la société civile, en cette conjoncture précise, «de jouer pleinement leur rôle, d’assumer leurs responsabilités et de s’empresser à combler le vide en matière d’encadrement de la société, afin de créer une culture de militantisme authentique qui profiterait au pays et à son peuple et pousserait ses différentes catégories à participer à la vie politique et, par là même, à contribuer efficacement à l’édification de la nouvelle Algérie à laquelle chacun aspire».
Neila Benrahal
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