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"Entrepreneuriat féminin : Des progrès, mais aussi des contraintes"

Publié le 24/02/2021
"24/02/2021"Entrepreneuriat féminin : Des progrès, mais aussi des contraintes"Même s’il a pu s’imposer dans la sphère économique nationale, l’entrepreneuriat féminin reste encore marginal et bien loin de la moyenne, en référence aux statistiques et données officielles, et en dépit des efforts consentis par l’État pour intégrer les femmes dans le processus de développement, à travers la création d’entreprises.
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Même s’il a pu s’imposer dans la sphère économique nationale, l’entrepreneuriat féminin reste encore marginal et bien loin de la moyenne, en référence aux statistiques et données officielles, et en dépit des efforts consentis par l’État pour intégrer les femmes dans le processus de développement, à travers la création d’entreprises.
«Nous considérons que leur formation, le poids de l’histoire, la culture, les traditions et l’ordre établi, peuvent agir de manière contingente pour favoriser ou inhiber l’événement entrepreneurial», indique Houria Sekkal, professeur (université d’Oran) sur la base d’une enquête exhaustive diligentée auprès d’une quinzaine de femmes entrepreneures pour essayer de comprendre les raisons qui poussent de plus en plus de femmes à s’engager dans le monde des affaires dans un «environnement qui, a priori, ne semble pas toujours propice» à leur initiative. «La transition économique de l’Algérie vers l’économie de marché a permis l’émergence de nouveaux acteurs dans la sphère économique et sociale, dont les femmes de plus en plus présentes dans le monde des affaires, les professions libérales et le secteur artisanal», souligne-t-elle. Aussi, ces femmes «représentent un réservoir de croissance important, ce qui explique l’intérêt grandissant que leur accordent les pouvoirs publics» à travers «la mise en place de dispositifs d’appui au développement des PME, d’aides et d’accompagnement à la création d’entreprises ainsi que l’encouragement adressé plus spécifiquement aux femmes». Toutefois, malgré ces mesures, les statistiques rendent compte de la persistante mais timide participation des femmes à l’activité économique», note Houria Sekkal qui énumère les principales contraintes auxquelles font face les femmes entrepreneures durant leur parcours, notamment au plan du financement. A ce titre, le professeur Houria Sekkal arrive à cette conclusion que le dispositif mis en place certes«lève cette contrainte», mais que les délais d’attribution des crédits «sont excessivement longs». Une remarque toutefois : «En réalité, ces femmes optent volontairement pour un autofinancement. Très peu sollicitent un crédit bancaire». Selon cette enseignante universitaire, ces femmes entrepreneures «préfèrent gérer leur entreprise à leur rythme sans stress ni contraintes imposées par le remboursement d’un crédit». Elle fera observer également que «près de la moitié des entrepreneures affirment refuser de se développer» et qu’elles «sont moins que les hommes dans une perspective de croissance» et que «l’approche de l’entrepreneuriat en termes de compétition n’apparaît pas chez ces entrepreneures». Parmi les contraintes évoquées, Houria Sekkal cite, d’autre part, l’aspect lié à l’accompagnement technique qui «est prévu par le dispositif mais est inefficace», d’autant plus qu’une formation prévue «censée durer une semaine ne dure que 02 jours». Pr Sekkal déplore aussi le fait qu’un «réseau personnel soit inexistant». En fait, «en dehors de la famille, l’entrepreneure, au démarrage de l’activité, se sent isolée (elle n’appartient à aucun réseau) et a du mal à affronter le marché, explique-t-elle. D’autre part, les femmes entrepreneures sont confrontées à une autre difficulté et non des moindres, sachant qu’« il leur est difficile de s’imposer auprès de fournisseurs et de fidéliser une clientèle», souligne Houria Sekkal, précisant que «le dispositif ne prévoit rien à ce sujet». Pourtant, dit-elle, «disposer de ces trois facteurs permettrait à l’entrepreneure de lever plusieurs contraintes tout au long du processus entrepreneurial». Aussi, elle réaffirme sa conviction que «l’exploitation du potentiel des femmes et leur participation accrue en particulier en tant qu’entrepreneures pourrait contribuer au développement du secteur privé à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté».
D. Akila
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