Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Mercuriale: Rumeur et prix fous
Zone Membre
Publicités

Mercuriale: Rumeur et prix fous

Publié le 07/03/2021
07/03/2021" Mercuriale: Rumeur et prix fous"
« Actualité précédente
Environnement Quand des écoliers s’impliquent
Actualité suivante »
"[Contribution] Algérie: les sept conditions à remplir pour ne pas retourner au FMI en 2022"

Les Commentaires


Mercuriale: Rumeur et prix fous

par Tahar Mansour


C'est sur toutes les lèvres et dans toutes les discussions: l'huile, et bon nombre d'autres produits de consommation courante ont fait oublier la patate qui… se la coule douce en dépassant allègrement les 60 DA le kilogramme bien que d'importantes quantités aient été exportées, ce qui laisse sous-entendre que nous avons atteint et dépassé l'autosuffisance.

Mais nous y reviendrons tout à l'heure car les produits d'épicerie nous interpellent en urgence, surtout avec le Ramadhan qui approche à grandes enjambées. Il faut dire que l'huile n'a pas été le premier produit à avoir vu son prix augmenter, ce sont les pâtes qui ont ouvert le bal aussitôt une note du gouvernement interdisant l'utilisation du blé subventionné pour leur fabrication.

Aussitôt, une frénésie d'augmentation des prix s'est emparée des fabricants, ce qui s'est répercuté sur les prix au détail, mais avec des augmentations plus substantielles après être passés, bien entendu, par la pénurie préfabriquée pour justifier les hausses. La semoule et la farine, après une brève absence, refirent leur apparition en étant cédées à des prix augmentés de 10 à 20 DA par kilo.

C'est la même chose pour les pâtes pour lesquelles de nouvelles marques sont apparues sur le marché, des marques qui n'étaient vendues que dans les régions où elles étaient produites car elles ne pouvaient concurrencer les autres grands producteurs. Jusque-là, il n'y a d'officiel que le communiqué du gouvernement ‘rappelant' l'interdiction de fabriquer des pâtes avec le blé subventionné, la rumeur et la magouille ont fait le reste. Pour les autres produits vendus en épicerie, à l'instar de l'huile justement, c'est notre pandémie nationale qui a fait des siennes en inventant une pénurie qui n'existe pas, une dévaluation (?) du dinar pour des produits fabriqués localement et d'autres raisons toutes aussi farfelues les unes que les autres. Ainsi, les produits laitiers ont été augmentés de 5, 10 DA pour ceux en unités ou en petites boîtes, les autres ont pris entre 500 et 800 DA par kilogramme (fromage au poids, notamment). Le riz, étuvé ou blanc, a vu son prix passer de 110 à 160 DA et plus, arrivant pendant une certaine période jusqu'à 200 DA le kilo. Là aussi, des marques inconnues ont fait leur apparition alors que les habituelles ont disparu des étals, mais la qualité n'y est pas du tout, ce qui fait penser, selon des consommateurs, à une arnaque à grande échelle.

Les légumes secs ont «gagné» entre 40 et 100 DA par kilo, de même que les produits détergents, les produits de toilette, etc., toute la panoplie a connu des augmentations de prix assez importantes, plongeant le citoyen moyen dans une tourmente qui n'en finit pas.

Nous éviterons de parler du poisson qui est devenu le plat du très riche. Pour les fruits et légumes, bien sûr, c'est la pomme de terre qui est en vedette en coûtant entre 60 et 75 DA le kilo, parfois plus, même après l'annonce de mettre sur le marché une certaine quantité pour réguler les prix.

Les petits pois, en pleine saison, ne veulent pas descendre au-dessous de 150 DA et arrivent même à 300 DA pour la plus belle qualité, les fèves sont entre 50 et 110 DA et les artichauts coûtent de 110 à 150 DA le kilo, ce qui n'est certainement pas donné. L'oignon est vendu entre 60 et 80 DA le kilo pour le vert et à partir de 70 DA pour l'oignon sec alors que l'ail est toujours sur son piédestal en coûtant entre 800 et 1.200 DA, selon l'endroit et le commerçant.

La carotte, la betterave et le navet sont à 70 et 80 DA, la courgette à partir de 100 DA et plus et la salade laitue est cédée à partir de 100 DA le kilo.

Quant à la tomate, son prix va de 70 à 100 DA, de belle qualité visuelle mais sans aucun goût car hors-saison, de même que le piment et le poivron qui sont très jolis à regarder mais sans aucune saveur ni piquant. Les cardes coûtent à partir de 60 DA le kilo et les haricots verts sont vendus à partir de 200 DA le kilo. Les dattes sont encore à des prix assez abordables en coûtant à partir de 150 DA mais de qualité vraiment inférieure avec plein de petites bestioles à l'intérieur et jusqu'à 650 DA pour la meilleure qualité en passant par 300, 400 et 500 DA le kilo. Les oranges, présentes en très grandes quantités, sont vendues à partir de 65 DA et arrivent à 180 DA pour les plus belles, les mandarines presque introuvables sont entre 180 et 350 DA et la banane a un prix fluctuant de jour en jour en coûtant entre 230 et 300 DA le kilo.

Les pommes, assez belles, sont vendues entre 260 et 400 DA, selon l'endroit et la qualité et la fraise est entrée sur le marché à 500 DA mais son prix arrive actuellement à 300 DA. Les autres fruits, hors saison, sont rares et coûtent trop cher. Quant au poulet, il prend déjà le pouls du Ramadhan et ne descend pas à moins de 280 DA le kilo plein, les abats de poulet sont vendus à partir de 800 DA le kilo (cœur et foie). La viande rouge n'a pas bougé et est cédée entre 1.200 et 1.800 DA le kilo (ovin et bovin), la panse est maintenant à 1.300 DA et le foie d'agneau ou de veau dépasse allègrement les 3.000 DA le kilo. Nous ne sommes qu'à un peu plus d'un mois du Ramadhan et au rythme où vont les choses, la plupart des Algériens ne pourront pas remplir normalement leur couffin et, déjà, la plupart essaient de s'approvisionner durant ces jours pour éviter la hausse des prix et la foule des premiers jours du Ramadhan.
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires