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journée internationale de la femme 'Un long combat pour l’égalité"

Publié le 08/03/2021
"08/03/2021"journée internationale de la femme"Un long combat pour l’égalité"Aujourd’hui à partir de 14h à la place Audin, plusieurs collectifs de femmes rejoindront l’initiative de l’association Tharwa n’Fadhma-n’Soumeur : une marche pour la liberté, pour l’égalité et contre les violences.
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"journée internationale de la femme"

"Un long combat pour l’égalité"


Aujourd’hui à partir de 14h à la place Audin, plusieurs collectifs de femmes rejoindront l’initiative de l’association Tharwa n’Fadhma-n’Soumeur : une marche pour la liberté, pour l’égalité et contre les violences.

La militante Saâdia Gacem et l’avocate Me Nadia Aït-Zaï ne se bercent pas d’illusions. La “révolution” populaire née en février 2019 n’a guère fait progresser la cause des femmes en Algérie.

“On nous accepte dans le Hirak quand nous nous fondons dans la foule. Mais dès que nous haussons la voix et réclamons nos droits, nous sommes stigmatisées. Nous posons problème”, résume Saâdia Gacem.

“Nous sommes dans la rue pour crier notre colère, notre détermination et non pas pour donner le sourire au Hirak”, précise-t-elle pour que le combat des femmes ne soit pas dévoyé.

Elle rappelle les réactions violentes de manifestants à la formation du premier carré des féministes, un vendredi du mois de mars 2019, devant la Faculté centrale. Les uns rejetaient la notion d’égalité, d’autres estimaient que ce n’était pas le moment d’exprimer des revendications spécifiques.

“C’était très difficile, mais nous sommes parvenues à nous imposer”, affirme notre interlocutrice. La présidente du Ciddef (Centre d’information et de documentation sur les droits des enfants et des femmes), rompue au combat égalitaire, corrobore.

“Le Hirak a rendu visibles les femmes. Il n’a pas accentué la reconnaissance de leurs droits. Nous en sommes loin. Leurs voix sont étouffées dans des slogans génériques”, relève-t-elle. De son point de vue, il y a eu des avancées entre 2005 et 2015 par le truchement de révision de certaines lois (Code de la famille, code de la nationalité, dispositions du code pénal criminalisant les violences faites aux femmes…).

“Actuellement, c’est la stagnation.” Me Aït-Zaï craint la perte, néanmoins, de certains acquis, dont le système des quotas (30% des sièges des Assemblées élues réservées aux femmes). La loi afférente, entrée en vigueur en 2012, deviendrait caduque dès l’adoption de la nouvelle loi organique portant régime électoral. “La parité sera respectée sur les listes électorales, mais ne sera pas obtenue en termes de résultats”, présage-t-elle.

Elle préconise, à ce titre, la mise en œuvre de mesures temporaires, afin de préserver le système de quotas, le temps que la parité soit ancrée dans les mœurs politiques et institutionnelles.

Aujourd’hui à partir de 14h à la place Audin, plusieurs collectifs de femmes rejoindront l’initiative de l’association Tharwa n’Fadhma-n’Soumeur : une marche pour la liberté, pour l’égalité et contre les violences. Depuis le début de l’année, neuf femmes ont été assassinées par des proches, généralement un mari.

Des milliers subissent des sévices moraux et corporels en milieu familial. “Les violences autant que les féminicides ont toujours existé. Ils étaient tus, cachés. Aujourd’hui, la médiatisation est plus forte. Ce ne sont plus des faits divers”, analyse Saâdia Gacem.

Elle reconnaît que parler de ces drames dans les médias ne suffit pas à réduire le nombre des victimes. “Les femmes dénoncent les violences, mais elles ne sont pas écoutées. Dans les commissariats, on refuse souvent d’enregistrer leurs plaintes, puis on les renvoie vers leurs assassins potentiels. C’est pareil dans l’entourage proche”, regrette la jeune femme.


Souhila H.


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