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"Voici quelques unes des militantes les plus célèbres durant la guerre d'indépendance"

Publié le 08/03/2021
"08/03/2021"Voici quelques unes des militantes les plus célèbres durant la guerre d'indépendance"
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Hassiba Ben Bouali: Jeune militante populaire, elle est née le 20 janvier 1938. Elle est connue pour avoir posé des bombes. Elle a rejoint les rangs du FLN tout en continuant ces études en tant qu’infirmière. Ayant une allure européenne, elle avait pour mission de déposer des bombes dans les lieux publics. Elle fut assassinée auprès d’Ali La pointe le matin du 8 octobre 1957. Grande militante de la cause algérienne, elle écrit une lettre avant sa mort indiquant: « Si je meurs, vous ne devez pas me pleurer, je serais morte heureuse, je vous le certifie13». En référence au bonheur qu’elle avait de militer pour l’indépendance de son pays.





Zohra Drif une des quarte femmes du « réseau bombes » de Yacef Saadi chef de la Zone autonome d'Alger lors de la bataille d'Alger. Photographié ici lors de son arrestation pars les paras français en septembre 1957.
Djamila Amrane Minne: Née le 13 août 1939 sous le nom de Danielle Minne, elle était militante du Front de libération national, et poseuse de bombe. Elle rejoint la rébellion sous le nom de Djamila et participe à l’âge de 17 ans, soit en 1957, au triple attentat à la bombe perpétré par le FLN. En plein quartier européen, sur la rue Michelet, cet attentat entraina la mort de plusieurs personnes ainsi que de nombreux blessés. Elle fut condamnée à 7 ans d'emprisonnement est ne sera libérée qu’en 1962, date de l’indépendance du pays14.


Baya Hocine: Née en 1940, elle est connue pour sa participation dans les attentats à la bombe du groupe de Yacef Saadi. Alors qu’elle n’avait que 16 ans, elle a posé une bombe en plein stade entrainant la mort de neuf personnes. «Elle portait une jupe à carreaux et une veste beige. Ses lunettes vieillissaient à peine son visage enfantin. Son compagnon, une vingtaine d'années. Comme il faisait beau, Belamine avait enlevé sa veste de tweed noir et blanc moucheté de vert et l'avait posée sur ses genoux. Il avait passé le bras sur les épaules de Baya et l'avait attirée contre lui. Discrètement, sous son pull-over, Baya dégagea une des deux bombes qu'elle tenait fixées sous les seins par un foulard et la glissa dans la poche de Belamine. Puis elle quitta son compagnon. Elle devait remettre la deuxième bombe à un autre complice qui l'attendait en bas. Celui-ci, Boudjema, refusa de la prendre et s'en alla. Baya, désemparée, glissa la bombe dans un tas de détritus qui garnissait les W.-C. du stade. Puis elle sortit»15.

Zohra Drif: Avocate et militante du FLN, Zohra Drif est née en 1934. Elle est considérée en Algérie jusqu’à ce jour comme une héroïne de la révolution et de la guerre d’indépendance. Elle aussi poseuse de bombe, elle en place dans un café bar fréquenté majoritairement par des pieds-noirs, entrainant la mort de 3 jeunes femmes et faisant 12 blessés. Elle est arrêtée avec Yacef Saadi en 1957 et fut condamnée à 20 ans de travaux communautaires. Étant toujours vivante, elle participe activement aujourd’hui à la société algérienne, elle a d’ailleurs participé aux récentes manifestations pour la destitution du président Bouteflika.

Djamila Bouhired: Officier de liaison et assistante de Yacef Saadi elle dépose le 30 septembre 1956 une bombe qui n’explose pas, mais participe au recrutement de plusieurs moudjahidate telle que Djamila Bouazza. Elle est condamnée par la justice française à la peine de mort, très médiatisée à l'époque. Toujours vivante Djamila Bouhired offre elle aussi son soutien au peuple algérien pour le départ du président Bouteflika.

Djamila Boupacha: Née en 1938, elle est une figure importante du FLN et s’engage très jeune, soit à l’âge de 15 ans. Elle fut arrêtée en 1960 auprès des membres de sa famille et a subi des violences telles que des viols durant plusieurs mois « On lui fixa des électrodes au bout des seins avec du papier collant Scotch, puis on les appliqua aux jambes, à l'aine, au sexe, sur le visage. Des coups de poing et des brûlures de cigarettes alternaient avec la torture électrique. Ensuite, on suspendit Djamila par un bâton au-dessus d'une baignoire et on l'immergea à plusieurs reprises»16. Son affaire fut très médiatisée dénonçant les sévices perpétués par l’armée française.
Hassiba Ben Bouali (1938 - 1957), combattante de la guerre d'indépendance algérienne, morte au combat, le 9 octobre 1957 dans la Casbah d'Alger
"Rôles et stratégies des femmes dans la lutte de libération​[modifier modifier le code"

Après les massacres de Sétif en 1945 par l'armée française, de nombreuses femmes ont perdu des membres de leur famille, c’est ainsi qu’elles s’uniront à l’occasion des fêtes (mariages ou circoncisions) afin de discuter stratégie, et scander des chants patriotiques5. « À partir de 1956, des femmes montent au maquis, parfois de leur propre initiative, parfois sans en aviser leur père, pour des raisons de sécurité, certaines partent aussi avec leur mari. Elles surprennent même le Front de libération nationale - Armée de libération nationale (FLN-ALN)».

Bien que le FLN ait une doctrine machiste, il finira par réaliser que l’aide de ces jeunes militantes est cruciale. Les règlements du FLN interdisaient les femmes parmi les fondateurs, ils ne pouvaient imaginer que des femmes puissent monter un jour au maquis.

Bien qu’elle ne représente que 16% de l’ensemble des militants, leur présence surprend, mais est d’une aide précieuse7. «Elles sont presque toutes jeunes : 74% ont moins de 25 ans, et 50% moins de 20 ans. Ce sont donc de toutes jeunes filles ou jeunes femmes qui affrontent la dure vie des maquis»7. Elles devaient endurer des marches interminables, le froid, la faim, la misère ainsi que la dure réalité des combats.

La tradition ainsi que le manque d’arme ont entrainé les femmes à jouer un rôle différent au maquis. En effet, « Elles s’occupaient des moudjahidin jour et nuit. Elles lavaient leurs vêtements, cuisinaient et s’occupaient d’effacer toute trace de leur présence»6. Elles ont, tout comme les moudjahidines, été prises dans des combats, torturées ou encore tuées.
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