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Anticiper sur les aléas naturels

Publié le 10/03/2021
10/03/2021" Anticiper sur les aléas naturels par El-Houari Dilmi L'Algérie est-elle en mesure de faire face à une catastrophe naturelle d'une ampleur majeure ? Cette semaine encore, des Algériens sont morts le jour même où l'on implorait la générosité des cieux dans les mosquées. Abdelhamid Afra, délégué national aux risques majeurs, a encore rappelé, dimanche, que l'Algérie comptait 830 points noirs menacés par les inondations, dont la localité touchée par le drame humain survenu à Chlef. Outre le facteur naturel dans la survenue de ces catastrophes, un doigt accusateur est pointé en direction de la main coupable de l'homme, d'abord en raison des constructions sauvages sur les berges des oueds, mais aussi les déchets en tous genres jetés dans ces rivières dont le lit se retrouve détourné pour provoquer des crues d'une violence meurtrière. Pourtant, l'Algérie a, plusieurs fois, revu et corrigé son plan ORSEC (Plan d'organisation des secours), sans vraiment mesurer ni cerner ce que la nature peut générer comme drames si rien n'est fait pour les prévenir. Décliné en plusieurs modules, le plan ORSEC est-il opérationnel avec une gestion effective, et surtout efficiente, des risques majeurs dans un pays aussi vaste que l'Algérie ? Rien n'est moins sûr. Remettre sur le métier l'ouvrage, celui d'une politique multisectorielle de prévention des risques et périls majeurs, est une urgence absolue. Selon les chiffres officiels, les interventions lors de la survenance d'aléas naturels tels que les séismes, les inondations et les feux de forêts ont coûté à l'Algérie 545 milliards DA au cours des 16 dernières années, sans pour autant s'adapter aux nouveaux concepts de gestion des grandes catastrophes, conformément au cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes. Le défi est de passer de la gestion des catastrophes à la gestion des risques qui en découlent. Avoir une vision prospective et anticipative sur les aléas naturels, doit être une priorité des autorités publiques pour épargner des vies, mais aussi économiser de l'argent.
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Anticiper sur les aléas naturels

par El-Houari Dilmi


L'Algérie est-elle en mesure de faire face à une catastrophe naturelle d'une ampleur majeure ? Cette semaine encore, des Algériens sont morts le jour même où l'on implorait la générosité des cieux dans les mosquées. Abdelhamid Afra, délégué national aux risques majeurs, a encore rappelé, dimanche, que l'Algérie comptait 830 points noirs menacés par les inondations, dont la localité touchée par le drame humain survenu à Chlef.

Outre le facteur naturel dans la survenue de ces catastrophes, un doigt accusateur est pointé en direction de la main coupable de l'homme, d'abord en raison des constructions sauvages sur les berges des oueds, mais aussi les déchets en tous genres jetés dans ces rivières dont le lit se retrouve détourné pour provoquer des crues d'une violence meurtrière. Pourtant, l'Algérie a, plusieurs fois, revu et corrigé son plan ORSEC (Plan d'organisation des secours), sans vraiment mesurer ni cerner ce que la nature peut générer comme drames si rien n'est fait pour les prévenir. Décliné en plusieurs modules, le plan ORSEC est-il opérationnel avec une gestion effective, et surtout efficiente, des risques majeurs dans un pays aussi vaste que l'Algérie ? Rien n'est moins sûr.

Remettre sur le métier l'ouvrage, celui d'une politique multisectorielle de prévention des risques et périls majeurs, est une urgence absolue.

Selon les chiffres officiels, les interventions lors de la survenance d'aléas naturels tels que les séismes, les inondations et les feux de forêts ont coûté à l'Algérie 545 milliards DA au cours des 16 dernières années, sans pour autant s'adapter aux nouveaux concepts de gestion des grandes catastrophes, conformément au cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes. Le défi est de passer de la gestion des catastrophes à la gestion des risques qui en découlent. Avoir une vision prospective et anticipative sur les aléas naturels, doit être une priorité des autorités publiques pour épargner des vies, mais aussi économiser de l'argent.


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