"Chute historique du dinar algérien face au Dollar et inquiétantes nouvelles augmentations des matières premi

"Chute historique du dinar algérien face au Dollar et inquiétantes nouvelles augmentations des matières premières alimentaires"


Ce jeudi 25 mars marque un tournant dangereux pour l’économie algérienne qui vient d’être ébranlée par une nouvelle chute de la valeur du dinar algérien face au dollar américain, la principale devise internationale utilisée sur les marchés mondiaux.

Cette chute de la valeur de la monnaie algérienne intervient au moment où les prix des matières premières alimentaires sont en train de connaître de nouvelles augmentations vertigineuses.

Cette configuration de manquera de produire un choc sur le quotidien des Algériennes et Algériens car leur pays est totalement dépendant de l’étranger pour se… nourrir.

La chute du dinar algérien est effectivement historique.

Ce jeudi 25 mars, les cotations officielles de la Banque d’Algérie nous apprend qu’un dollar américain vaut, désormais, 134,2199 pour un dollar.

Le précédent record était de 133,8834 dinars, toujours selon les cotations de la Banque d’Algérie.

La monnaie nationale se rapproche ainsi doucement de la barre des 140 dinars pour un dollar.

Jamais le dinar algérien n’a été officiellement aussi malmené sur le marché du taux de change officiel et ce sont les chiffres de la Banque d’Algérie qui le confirment.

Depuis le 1er janvier 2021, le dinar algérien a perdu plus de 1,5 % de sa valeur face au dollar US. En une année, le dinar algérien a reculé de plus de 12 % face à la monnaie américaine.

Et en 5 ans, le dinar algérien a chuté de plus de 30 %.

Et si on revient 10 années en arrière, le dinar algérien se retrouve avec une perte de plus de 86 % face au dollar américain.

En clair, la monnaie algérien s’est totalement effondré.

Et encore, il s’agit-là du marché du taux de change officiel dans lequel le dinar algérien demeure encore subventionné et maintenu en vie par la Banque d’Algérie.

Dans le marché informel, la véritable bourse régit par la loi de l’offre et de la demande, le dinar algérien s’est effondré encore davantage.

Mais comme les frontières du pays sont toujours fermées et les liaisons avec l’étranger sont réduites au strict minimum, l’impact de cette chute du dinar algérien ne se fait pas encore ressentir par les citoyens algériens et le dollar est proposé à 175 Da.

Lorsque le pays retrouve ses connexions habituelles avec le monde extérieur, ces taux vont s’envoler vertigineusement au risque de dépasser les 200 Da pour un dollar US et les 250 Da, voire les 280 Da, pour un Euro.

Ce scénario catastrophique est en train de se produire au moment où une autre mauvaise nouvelle nous parvient des marchés mondiaux : les prix des matières premières alimentaires ont encore une fois flambé cette dernière semaine.

Et l’Algérie qui achète en devises ses matières premières, notamment en dollar US, sera profondément ébranlée par ces augmentations car cela signifie que les prix des produits alimentaires de large consommation vont obligatoirement augmenter sur le marché national.

L’Algérie devra même gérer les risques des pénuries car avec sa monnaie faible et ses recettes d’exportations en devises en chute libre, elle pourra de moins en moins acheter les grosses quantités habituelles de produits alimentaires comme le Soja, lait, blé, viandes, etc.

Justement, les prix de ces matières alimentaires s’envolent.

Au cours de ces 5 derniers jours, les prix de l’huile de soja ont encore augmenté de 5,27 %.

Depuis janvier dernier, les prix de l’huile la plus consommée en Algérie ont dépassé les 32,6 %.

Le lait en poudre dont l’Algérie est l’un des plus gros consommateur au monde a vu ses prix augmenter de 0,73 % au cours de ces 5 derniers jours.

Mais depuis janvier dernier, ses prix ont augmenté de 24,5 %. Les prix du riz continuent d’augmenter de 1,36 % au cours de ces 5 derniers jours et depuis janvier dernier, ils ont subi une augmentation de 8,02 %. Seul le blé a connu un recul de 2,38 % au niveau de ses prix au cours de ces 5 derniers jours.

Plusieurs spécialistes avaient prévu une forte turbulence sur les marchés mondiaux des matières premières alimentaires.

L’Algérie qui peine à stabiliser sa monnaie joue avec le feu et aggrave ainsi sa fragilité face aux chocs extérieurs.