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Pr Mohamed Zaâf. Enseignant de métallurgie à l’université de Annaba :

Publié le 31/03/2021
"31/03/2021"Pr Mohamed Zaâf. Enseignant de métallurgie à l’université de Annaba : «Les formations doctorales n’ont pas vocation à produire des techniciens opérationnels»Mettre en valeur les produits de la recherche en les rendant profitables à l’économie nationale passe par la mise en place de mécanismes avec les entreprises. Le résultat est que cette relation ne peut même pas être quantifiée actuellement. Le nouveau projet a- t-il plus de chance de réussir ?.
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Les Commentaires


Naima Djekhar

31 mars 2021 à 10 h 14 min

0


-Mettre en valeur les produits de la recherche en les rendant profitables à l’économie nationale passe par la mise en place de mécanismes avec les entreprises. Le résultat est que cette relation ne peut même pas être quantifiée actuellement. Le nouveau projet a- t-il plus de chance de réussir ?

A mon avis, on ne peut aborder la question du lien entre la recherche et l’entreprise où l’environnement socio-économique, culturel et politique de façon saine tant qu’on n’identifie pas les raisons de fond qui sont à la source du peu d’intérêt accordé à la recherche. La sous-estimation de la pensée, de la réflexion et de la théorie a été une pratique courante depuis l’indépendance, voire plus. L’État n’exprime pas le besoin du savoir et de la connaissance dans le fonctionnement de ses institutions. Le rapport social dominant qui reste rentier dans l’essentiel stérilise l’université, la nature despotique et le fonctionnement bureaucratique de nos institutions ne favorisent pas la recherche. La manière avec laquelle les textes en question se préparent le confirme. À titre illustratif, en 2010, une expérience intitulée PNR (Projets nationaux de Recherche) a été engagée. Elle avait pour objet de rapprocher l’université de l’entreprise. Nous voilà avec une autre initiative dans ce sens sans que le bilan des PNR ne soit fait.

-Il y a une progression de chercheurs dans les universités, mais pas dans les entreprises, de l’aveu des responsables du secteur. N’est-il pas opportun aujourd’hui d’accorder un statut à cette catégorie de chercheurs ?


Effectivement des progrès quantitatifs importants ont été enregistrés dans la formation de chercheurs, en particulier dans les filières dites technologiques. D’ailleurs, un récent rapport émis par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a confirmé cette réalité. Il a publié des statistiques qui attestent de progrès fulgurants de notre société. L’Algérie occupe la première place dans la formation d’ingénieurs femmes au Tiers-Monde. Malheureusement, les raisons énoncées ci-dessus empêchent la mise en œuvre de stratégies fiables pour tirer profit de ces progrès. À titre illustratif, nos entreprises de production continuent à utiliser des gammes opératoires dans le pilotage des opérations industrielles puisées du niveau scientifique des années 1970.C’est-à-dire de l’époque où l’essentiel de notre industrie a été mise en place. Je répète, la nature de notre système a empêché nos ingénieurs formés depuis cette date de mettre à jour ces gammes opératoires, pourtant ces mêmes ingénieurs ont souvent été à l’origine d’innovations dans de grandes entreprises étrangères.


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-Peut-on concevoir l’intégration des doctorants dans la sphère économique comme une réponse aux problèmes de l’emploi, puisque l’université ne peut plus tous les recruter ?

Le chômage ne peut être réglé par des demi-mesures ou juste par l’intégration des doctorants dans les entreprises. Les formations doctorales ont pour but de former des chercheurs, pas des techniciens opérationnels sur terrain. Ces docteurs doivent avoir leurs places dans les universités et les pôles de recherche. C’est un développement durable, une économie émergente et donc des stratégies fiables à long terme qui sont susceptibles de régler le problème de l’emploi des doctorants et du chômage en général. Pour cela, une stratégie doit être mise en place, celle qui rompt avec la rente, qui intègre l’économie algérienne debout dans la sphère internationale. Pour cela, on a besoin d’une vision qui allège les procédures des entraves bureaucratiques et qui utilise la science dans le fonctionnement de ses institutions. En conclusion, même si les mécanismes sont importants, ils ne peuvent être utiles et efficaces que dans le cadre d’une nouvelle gouvernance.



Propos recueillis par Naima Djekhar
Malheureusement, les raisons énoncées ci-dessus empêchent la mise en œuvre de stratégies fiables pour tirer profit de ces progrès. À titre illustratif, nos entreprises de production continuent à utiliser des gammes opératoires dans le pilotage des opérations industrielles puisées du niveau scientifique des années 1970.C’est-à-dire de l’époque où l’essentiel de notre industrie a été mise en place. Je répète, la nature de notre système a empêché nos ingénieurs formés depuis cette date de mettre à jour ces gammes opératoires, pourtant ces mêmes ingénieurs ont souvent été à l’origine d’innovations dans de grandes entreprises étrangères.
Peut-on concevoir l’intégration des doctorants dans la sphère économique comme une réponse aux problèmes de l’emploi, puisque l’université ne peut plus tous les recruter ?
Le chômage ne peut être réglé par des demi-mesures ou juste par l’intégration des doctorants dans les entreprises.
Les formations doctorales ont pour but de former des chercheurs, pas des techniciens opérationnels sur terrain.
. Ces docteurs doivent avoir leurs places dans les universités et les pôles de recherche. C’est un développement durable, une économie émergente et donc des stratégies fiables à long terme qui sont susceptibles de régler le problème de l’emploi des doctorants et du chômage en général. Pour cela, une stratégie doit être mise en place, celle qui rompt avec la rente, qui intègre l’économie algérienne debout dans la sphère internationale. Pour cela, on a besoin d’une vision qui allège les procédures des entraves bureaucratiques et qui utilise la science dans le fonctionnement de ses institutions.
"IMPORTANTE CONCLUSION"

En conclusion, même si les mécanismes sont importants, ils ne peuvent être utiles et efficaces que dans le cadre d’une nouvelle gouvernance.
"le professeur Zaâf"

doit en premier lieu informer notre président de la république et notre premier ministre de trouver "UNE SOLUTION".
CE N'est pas étonnant

que les ingénieurs qui ont été formé en ALgérie partent travailler à l'étranger c'est idem pour la médecine!.
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